Arles

Arles, une destination tendance en Provence

Accoudée au Grand Rhône, Arles aime à dire qu’elle compte le plus grand nombre de monuments romains, après Rome elle-même ! Longtemps tournée vers cet extraordinaire passé romain, elle regarde plus que jamais vers l’avenir. La ville, associée aux ferias, aux éditions Actes Sud, au label musical Harmonia Mundi, aux prestigieuses Rencontres internationales de la photographie et aujourd’hui à Luma avec la tour Frank Gehry, est devenue au fil des ans une destination culturelle tendance, même si encore très saisonnière. La carte postale, il faut le dire, est assez complète : de charmantes ruelles dévoilent tour à tour d’impressionnants vestiges impériaux, d’élégants hôtels particuliers et de belles maisons provençales, de même qu’une cascade de tuiles orangée et une lumière aimée tôt des artistes, le tout à la porte de l’extraordinaire Camargue.

Arles, la romaine

Inscrits au Patrimoine mondial, les monuments romains d’Arles retracent la gloire de l’ancienne “petite Rome des Gaules”, qui débuta sous Jules César. Selon l’Unesco, elle offre un “exemple intéressant d’adaptation d’une cité antique à la civilisation de l’Europe médiévale”. Elle conserve des monuments romains impressionnants dont les plus anciens (arènes, théâtre antique, cryptoportiques) remontent au Ier siècle av. J.-C. Datant du IVe siècle, les thermes de Constantin et la nécropole des Alyscamps témoignent d’un second âge d’or.

Van Gogh et Arles

Arles n’a gardé aucune toile de Van Gogh. C’est pourtant ici que le peintre, ébloui par la lumière, connut une fureur créatrice le conduisant de l’exaltation aux frontières de la folie. De février 1888 à mai 1889, il y peignit quelque 185 toiles. Parmi les plus célèbres : Les Tournesols, La Chambre, Le Café le soir et l’Autoportrait à l’oreille bandée, lié à son altercation avec Gauguin. Un circuit Van Gogh met en exergue une dizaine de lieux où l’artiste posa son chevalet. Les panneaux ne sont pas grands, mais ils permettent de restituer chacun des tableaux.