Eguisheim

Eguisheim, le joyau fleuri d’Alsace

Grand prix national du fleurissement, étiqueté parmi les plus beaux villages de France et sacré “village préféré des Français” en 2013 : Eguisheim collectionne les titres et, par conséquent, attire la foule, l’été mais aussi l’hiver pour son féerique marché de Noël. La cité médiévale, dont les ruelles pavées s’enroulent tel un ruban autour de son centre ancien, est aussi considérée comme le berceau du vignoble alsacien, la culture de la vigne s’y étant développée dès l’époque romaine. C’est aujourd’hui l’un des hauts lieux de la viticulture en Alsace (fêtée notamment fin août), grâce à deux grands crus qui mûrissent sur les coteaux alentour : l’eichberg et le pfersigberg. Au début du VIIIe siècle, le comte Eberhardt construisit sur le site un château qui allait devenir le centre de la cité. Les comtes d’Eguisheim furent de puissants seigneurs et l’un d’entre eux, Bruno, devint le pape Léon IX. À partir de 1251, et jusqu’à la Révolution, Eguisheim fit ainsi partie des terres épiscopales.

Les châteaux d'Eguisheim

Dominé par le sommet du Stauffen, le massif forestier des Châteaux abrite les vestiges de cinq forteresses reliées par la route du même nom (fermée du 15 novembre au 15 mars) à laquelle on accède depuis Wintzenheim, au nord, ou Husseren-les-Châteaux, au sud. Édifiés entre le XIe et le XIIIe siècle, les trois châteaux du Haut-Eguisheim (accès libre) se situent au point culminant de la route des Vins. Les trois donjons toujours debout formaient un seul et même château, qui fut partagé entre trois lignées issues des comtes d’Eguisheim. Magnifique point de vue sur Eguisheim.

Le château du Hohlandsbourg a été restauré dans les années 1970. À 620 m d’altitude, son belvédère naturel permet d’admirer la plaine d’Alsace, les Vosges, la Forêt-Noire et, selon la météo, les Alpes bernoises. Construit en 1279 par Rodolphe de Habsbourg pour veiller sur Colmar, il fut modernisé par ses propriétaires successifs avant d’être détruit en 1633 par les Suédois lors de la guerre de Trente Ans. On peut aujourd’hui admirer une vaste enceinte quadrangulaire défendue par deux tours et des échauguettes, ainsi que le château haut, le donjon, la citerne et les corps de logis du XVe siècle. Des parcours découverte ont été aménagés dans la cour et sur les remparts ; les logis accueillent un espace muséographique.

Le Pflixbourg (accès libre) date du début du XIIIe siècle. Il eut de nombreux propriétaires dont le dernier, un comte de Ribeaupierre en guerre avec les Hattstatt, causa sa perte vers 1440. L’enceinte polygonale du château, construite en granit, renferme un donjon, une citerne et un logis.