La ville de Colmar en Alsace lors de son marché de Noël.

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Colmar

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Colmar, la capitale du vignoble alsacien

Pour ses admirateurs, la “capitale” du vignoble alsacien, préfecture du Haut-Rhin, est la plus belle ville du monde, un véritable musée à ciel ouvert. Ses détracteurs, du nord et du sud de l’Alsace, ne voient quant à eux en Colmar qu’une petite ville bourgeoise (moins de 70 000 habitants), très, voire trop touristique. Mais tous admettent qu’il est difficile de résister, aux beaux jours comme en hiver, au charme si alsacien de ses rues et places bordées d’édifices du Moyen Âge, de la Renaissance, du XVIIIe siècle baroque et classique, du XIXe siècle “français” ou de la période allemande (1871-1919). Impossible de rester de marbre en se promenant dans cette célèbre “Petite Venise”, d’être insensible face au retable d’Issenheim, au musée Unterlinden, ou encore devant La Vierge au buisson de roses, dans l’église des Dominicains.

L'histoire de Colmar

Plateforme commerciale, la cité se développe dès le Moyen Âge. Le Ladhof – le port de Colmar, au confluent de la Thur et de la Lauch – sert de lieu d’expédition des vins locaux vers la Suisse ou vers Strasbourg et les pays rhénans. En 1278, Rodolphe de Habsbourg signe le Freiheitsbrief, ou charte de franchise de Colmar, qui renforce l’autonomie de la ville et permet aux bourgeois de maîtriser son destin. En 1354, Colmar intégre la Décapole, ligue réunissant dix villes alsaciennes soucieuses de leurs privilèges et de la protection directe de l’Empire. Au XVIe siècle, la communauté juive de Colmar, déjà victime de massacres lors de l’épidémie de peste, est chassée de la ville, où elle ne retrouve droit de cité qu’à la Révolution. Puis, en 1575, la réforme luthérienne est introduite. En pleine guerre de Trente Ans, la ville se place sous la protection du roi de France, mais ce n’est qu’en 1679 qu’elle devient ville royale française, à l’issue de son occupation par les troupes du roi de France, dans le contexte de la guerre de Hollande. Désignée chef-lieu du département du Haut-Rhin en 1790, Colmar scelle son destin à celui de l’Alsace, tantôt allemande, tantôt française. La ville est libérée le 2 février 1945, deux mois et demi après Strasbourg, à l’issue des terribles combats hivernaux de la poche de Colmar, qui coûtent la vie à plus de 10 000 soldats alliés, et davantage encore du côté allemand.

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