Hell-Bourg est réputé pour ses magnifiques cases créoles.

La Réunion

Hell-Bourg

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Hell-Bourg, le plus beau village de la Réunion

Seul “plus beau village de France” situé hors de métropole, Hell-Bourg, site phare du cirque de Salazie, dispose d’un cadre magique au pied des contreforts montagneux. Le village présente également un patrimoine architectural exceptionnel : la rue principale est en effet bordée de petites cases colorées et de superbes villas créoles, qui doivent beaucoup aux membres de l’active association “Sauvegarde et Renouveau de Hell-Bourg”.

Hell-Bourg, qui bénéficie d’infrastructures touristiques relativement diversifiées, est une base idéale pour les randonneurs et les amateurs de canyoning.

Visiter les cases créoles de Hell-Bourg

Elles sont la fierté de Hell-Bourg. Témoins du riche passé thermal de la commune, une vingtaine de demeures à l’architecture typiquement créole ont été restaurées dans le centre du village. Leur préservation doit beaucoup à l’association “Sauvegarde et Renouveau de Hell-Bourg”, créée par Raphaël Folio et animée par le médecin du village, le Dr Robert Fonlupt, également à l’origine du musée des Musiques et Instruments de l’océan Indien.

Nombre de ces cases sont situées dans la rue principale. La première que l’on croise est la maison Barau (début de la rue du Général-de-Gaulle), très caractéristique des villas de l’époque, avec l’entrée du maître séparée de l’entrée de service et les bâtiments de l’arrière pour les cuisines et les domestiques. Un peu plus loin, la maison Parisot (16 rue du Général-de-Gaulle), maintenant transformée en gîte, fut la première auberge de Hell-Bourg. La maison Morange (4 rue de la Cayenne), abrite pour sa part le musée des Musiques et Instruments de l’océan Indien. La très belle maison Folio (20 rue Amiral-Lacaze), enfin, est la plus célèbre de la ville.

Bon à savoir : Il est possible de partir librement à la découverte des cases de la ville, au fil des bornes d’interprétation disséminées dans le village. Leurs explications restent cependant succinctes. Il est nettement plus intéressant d’avoir recours à une visite guidée. Au-delà de la simple architecture, les guides remettent en effet ces demeures dans leur contexte et révèlent la dimension très codifiée de leur architecture.

Les guétalis du village

Hell-Bourg abrite deux beaux guétalis. Ces kiosques en bois ajourés permettaient jadis aux femmes d’épier la rue sans être vues. Ils sont visibles dans la rue principale, à l’angle de la maison Barau et de la maison Lucilly. Ils sont inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel, avec la maison Folio et la statue L’Âme de la France.

La belle époque de Hell-Bourg

Le XIXe siècle a été la période faste de Hell-Bourg. Découvertes vers 1830, les sources thermales en firent rapidement un lieu de villégiature apprécié de la haute société coloniale et de l’aristocratie créole. Les cases anciennes bien restaurées que l’on peut encore voir dans le bourg témoignent de cette époque, tout comme les deux guetalis de la rue principale. Le gouverneur Hubert Delisle fut le premier à bâtir une “case de changement d’air” dans le village. Ses successeurs l’imitèrent et y établirent, l’un après l’autre, une résidence secondaire. Grandes familles, aristocrates et intellectuels, fuyant l’air de la côte jugé pollué par les maladies, eurent bientôt leur villa dans ce repaire des mondanités réunionnaises. La plupart de ces demeures créoles ont aujourd’hui disparu, mais il en subsiste quelques beaux exemples. La ville se dota d’un casino, de plusieurs hôtels et résidences pour curistes, puis d’un hôpital érigé par les militaires. L’absence de paludisme lié à l’altitude et la présence des sources faisaient en effet de Hell-Bourg un lieu de convalescence idéal pour les contingents militaires, arrivés notamment de la colonie de Madagascar voisine (on peut voir dans le cimetière du village un mémorial aux soldats morts durant la conquête de Madagascar).

L’établissement thermal, créé en 1852, permit à Hell-Bourg de connaître une période glorieuse qui perdura jusqu’à ce qu’un cyclone, en 1948, tarisse la source.

Que voir, que faire à Hell-Bourg ?

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