La ville de Palerme en Sicile.

Sicile

Palerme

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Palerme, l'exubérante capitale de la Sicile

Flamboyante, fougueuse et résolument aristocratique, Palerme cumule les contradictions. On lui pardonne volontiers ses façades défraîchies, ses trottoirs défoncés et ses infrastructures délabrées, révélatrices de la corruption et des défaillances du pouvoir politique, dès lors que l’on pénètre dans une église ornée d’éclatantes mosaïques byzantines, qu’on se balade dans une rue bordée d’élégants palais baroques ou que l’on tombe sur un concert de jazz dans les ruines d’un monastère médiéval éclairé par le clair de lune.

Depuis sa fondation par des Phéniciens qui établirent un comptoir commercial dans une paisible baie bordée par la Conca d’Oro – une plaine fertile –, Palerme a connu en près de 3 000 ans des hauts et des bas vertigineux. Conquis par les Arabes en 831, le petit port prospère. Après l’invasion des Normands en 1072 et l’instauration de leur royaume éclairé, la ville devient même un phare de l’Occident. Son déclin s’amorce quand monte sur le trône Frédéric II de Hohenstaufen, qui la fait passer du statut de capitale à celui de simple chef-lieu régional. En 1266, la Sicile tombe aux mains des Angevins puis des Aragonais. 

Les Espagnols redessinent Palerme selon un plan rationnel, masquant ses contours arabes d’origine. Au XVIIIe siècle, avec l’arrivée des Bourbons, la ville, où est couronné Charles III, reprend l’ascendant sur sa rivale Messine. Les élites siciliennes y font construire de somptueux palais, attirées par la présence de la cour. La cité connaît alors une extraordinaire croissance démographique.

L’expédition des Mille de Garibaldi en 1860 met fin au pouvoir des Bourbons. Le tournant des XIXe -XXe siècles sonne l’ouverture d’une période de faste favorisée par la nouvelle bourgeoisie industrielle, à l’image de la famille Florio. De cette époque datent kiosques, palais de style Liberty et plusieurs théâtres, comme le Teatro Massimo. Les deux guerres mondiales mettent un terme à ce regain d’éclat. Livrée aux exactions mafieuses pendant plusieurs décennies, Palerme doit attendre les grands procès anti-Mafia des années 1990 pour entamer sa renaissance. Aujourd’hui, la ville demeure un carrefour de civilisations, offrant un mélange de marchés aux airs de souk, de mosaïques byzantines, de dômes islamiques et de coupoles ornées de fresques.

Combien de temps pour visiter Palerme ?

Un week-end suffit pour visiter les trois grands sites emblématiques de Palerme : la cathédrale classée par l'UNESCO, le Palazzo Reale et le village de Monreale, situé au sommet d'une colline, à 30 minutes en bus. 

En prolongeant votre séjour de deux jours vous pourrez visiter d'autres sites majeurs, dont les catacombes de Palerme, et prendre le temps de flâner dans les ruelles de son centre historique.

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Guide de voyage Palerme en Sicile

Enveloppant le visiteur de sa lumière éblouissante, Palerme, capitale de la Sicile exacerbe tous les sens. Elle saura vous surprendre par les effluves alléchants de sa cuisine de rue, l’exubérance de ses monuments baroques, l’animation bruyante de ses marchés populaires et sa vitalité. 

Mais ce sont surtout ses contrastes saisissants qui achèveront de vous conquérir : cédez au rythme de la ville et vous éprouverez alors le même émerveillement devant un vieux palais décrépit que face aux flamboyantes mosaïques de Monreale. Préparez-vous à un voyage des plus enchanteurs au sud de l'Italie.

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