Oristano, l'une des plus grandes cités médiévales de Sardaigne
Capitale de la province sarde d'Arborea au XIVe siècle, la belle cité médiévale d'Oristano est chargée d'histoire. Au cœur de la ville, l'élégante cathédrale coiffée d'une coupole domine les ruelles et les places baroques. Suivez les passants qui convergent vers la Piazza Eleonora d'Arborea, bordée de majestueux palazzi, et prenez vos quartiers ici pour partir à la découverte des ruines punico-romaines de Tharros, des plages d'un blanc immaculé et des lagunes remplies d'oiseaux de la péninsule du Sinis.
Un riche passé historique
Fondée au XIe siècle, Oristano a joué un rôle central dans l'histoire de la Sardaigne. La ville est née de la nécessité de se protéger contre les invasions des pirates sarrasins et est rapidement devenue un centre politique et commercial important. En tant que capitale du Judicat d'Arborée, l'un des quatre royaumes indépendants de la Sardaigne médiévale, Oristano a connu une période de prospérité et de développement, laissant un héritage architectural et culturel durable.
Patrimoine architectural
Oristano est parsemée de monuments et de bâtiments historiques qui témoignent de son passé glorieux. Parmi les sites les plus emblématiques, la Tour de Mariano II, aussi connue sous le nom de Torre di San Cristoforo, se dresse fièrement comme un symbole de la ville. Construite au XIIIe siècle, cette tour faisait partie des fortifications médiévales et est l'un des rares vestiges de la muraille qui entourait autrefois Oristano.
La Cathédrale Santa Maria Assunta, ou Duomo di Oristano, est un autre joyau de l'architecture médiévale. Édifiée au XIIIe siècle et reconstruite au XVIIIe siècle, elle combine des éléments romans et baroques, avec une façade impressionnante et un intérieur richement décoré. La cathédrale abrite également des œuvres d'art précieuses, dont des fresques et des sculptures datant de plusieurs siècles.
Que faire aux alentours d'Oristano ?
- Is Aruttas, une idyllique plage de sable blanc.
- Tharros, cité antique balayée par les vents.
- Le Castello Malaspina, l’austère forteresse qui domine la belle cité médiévale de Bosa.
- Cabras, dont le musée expose des géants de Monte Prama, les magnifiques statues de l’ère nuragique.
- Le Montiferru, massif montagneux d’origine volcanique, à découvrir à pied.
- Nuraghe di Santa Cristina, un impressionnant site nuragique.
- Sedilo lors de la S’Ardia, la fameuse course de chevaux.
- San Salvatore, pour son ambiance typique d’un western “à l’italienne”, où furent tournés plusieurs films.
La Sartiglia : le célèbre carnaval d'Oristano
La Sartiglia est peut-être le carnaval le plus haut en couleur et le plus savamment orchestré de Sardaigne. Ses origines sont incertaines : rituel païen tenant aussi de la représentation théâtrale où les personnages portent un masque blanc, il a pour personnage central Su Cumpoidori, une sorte de divinité. Joutes et costumes sont, eux, d’origine espagnole et ont probablement été introduits sur l’île par les gouverneurs qui avaient été formés à la cour d’Aragon. Le mot sartiglia vient du castillan sortija, qui signifie “anneau”. L’événement majeur de la fête est une joute médiévale au cours de laquelle Su Cumpoidori, roi de la Sartiglia, doit transpercer une étoile (l’anneau) suspendue en hauteur. L’aspect androgyne de Su Cumpoidori, qui doit être habillé par de jeunes vierges, ainsi que le lancer de grain, sont les réminiscences de rituels ancestraux ayant trait à la fertilité et annonçant le printemps.
Cette manifestation se déroule sur deux jours, le dimanche et le martedi grasso (mardi gras). À midi,a Su Cumpoidori “naît”. Tandis qu’il est assis sur une table (l’autel), les massaieddas (jeunes vierges) l’habillent et le masquent. Dès lors, il ne peut plus toucher le sol. On le transporte donc jusqu’à sa monture, ornée avec le plus grand soin. Le masque blanc de Su Cumpoidori est couvert d’une mantille, par-dessus laquelle il coiffe un chapeau haut-de-forme noir. Su Cumpoidori porte un sceptre décoré de violettes et de pervenches dont il se sert pour bénir la foule. C’est à lui de donner le coup d’envoi de la Sartiglia, la course à l’étoile, qu’il engage en compagnie de deux autres chevaliers, son segundu (second) et son terzu (troisième), tous trois essayant de transpercer l’étoile. Plus ils la touchent, plus l’année à venir sera fructueuse. Lors du dernier rituel, baptisé la Sa Remada, Su Cumpoidori fait une course au galop sur son cheval, allongé sur le dos. Les courses sont ensuite ouvertes à d’autres cavaliers, qui effectuent des prouesses acrobatiques.
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