Guide de Pise !
Jadis puissance maritime rivale de Gênes et de Venise, Pise doit aujourd’hui sa réputation à un projet architectural qui a très mal tourné. Sa célébrissime Tour penchée n’est pourtant que l’un des nombreux sites notables de cette ville compacte et irrésistible. Édifices romans, églises gothiques et places Renaissance y abondent, de même que les cafés et bars dynamiques et bon marché.
Que faire à Pise en un jour ?
Démarrez votre pérégrination pisane à Borgo Stretto, le cœur médiéval de la cité, avec un café et une douceur au comptoir de l’historique Salza. Puis, flânez le long de l’Arno pour aller visiter le Museo Nazionale di San Matteo et sa riche collection de peintures et sculptures de l’école toscane.
Au déjeuner, faites votre choix dans le menu, limité mais exquis, de l’Osteria Bernardo, puis gagnez la principale attraction de la ville, la Piazza dei Miracoli. Procurez-vous un billet pour la Tour penchée, avant d’entamer votre exploration de trois heures, duomo (cathédrale), battistero (baptistère), Camposanto et musées compris.
Retournez vers la gare ferroviaire via la belle Piazza dei Cavalieri, avec ses magnifiques palais et bars animés. Faites une halte pour profiter d’un buffet aperitivo, ou poursuivez vers l’un des bars de la Piazza delle Vettovaglie, ou encore vers le Keith, très prisé des hipsters, qui donne sur la fresque de Keith Haring. Achevez votre visite en admirant le coucher du soleil sur l’Arno.
Les visites incontournables de Pise
Tour penchée
Ce n’est pas une légende : la fameuse tour de Pise penche effectivement. L’ascension au fil de ses quelque 300 marches est ardue, voire délicate (enfants de moins de 8 ans non admis ; les enfants de 8 à 12 ans doivent tenir la main d’un adulte), mais la vue du sommet en vaut bien la peine.
Duomo
L’énorme cathédrale de Pise, du XIe siècle – l’étonnant revêtement de marbre vert et crème fut ajouté au XIIIe siècle – servit de modèle à toutes les églises romanes de Toscane. Sa coupole ovale, la première du genre en Europe, date de 1380, tandis que le plafond en bois incrusté d’or 24 carats est un héritage du règne des Médicis.
Chaire de Giovanni Pisano
Située dans l’aile nord, l’extraordinaire chaire octogonale de Pisano fut sculptée dans du marbre de Carrare entre 1302 et 1310. Comme la chaire réalisée par son père dans le battistero, elle figure des personnages dénudés et héroïques. À travers cette œuvre, Pisano apporta un nouveau souffle et un nouvel expressionisme visuel à la sculpture gothique.
Battistero
La construction de ce baptistère débuta en 1152. L’édifice fut remodelé par Nicola et Giovanni Pisano plus d’un siècle plus tard, pour être finalement achevé au XIVe siècle. Ne partez pas sans avoir accédé à la galerie supérieure et entendu le gardien faire la démonstration de la remarquable acoustique de la double coupole.
Chaire de Nicola Pisano
La chaire hexagonale en marbre (1260), de Nicola Pisano, constitue l’indéniable œuvre phare du baptistère. Inspirée par les sarcophages romains du Camposanto voisin, Pisano recourut à de puissants modèles classiques pour reconstituer des scènes de la mythologie biblique. Sa représentation de Daniel, qui soutient l’un des angles de la chaire, est particulièrement superbe.
Museo dell’Opera del Duomo
Ce musée abrite les œuvres d’art autrefois exposées dans la cathédrale et le baptistère, notamment la Vierge à l’Enfant (1299) de Giovanni Pisano, une sculpture en ivoire destinée au maître-autel de la cathédrale, et un griffon sculpté qui surmontait jadis sa coupole. Ne manquez pas le paisible jardin du cloître, avec sa vue splendide sur la Tour penchée.
Camposanto
Cette cour carrée d’une beauté fascinante est la dernière demeure d’illustres Pisans. Ses murs blancs renfermeraient de la terre rapportée du Golgotha au temps des croisades. Certains des sarcophages, réutilisés au Moyen Âge, sont d’origine gréco-romaine. Durant la Seconde Guerre mondiale, les tirs d’artillerie alliés détruisirent nombre des fresques des XIVe et XIVe siècles qui tapissaient jadis les murs du cloître.
Le Triomphe de la Mort
Parmi les rares fresques du Camposanto à avoir survécu, on trouve cette remarquable illustration de l’Enfer (1333-1341) attribuée à Buonamico Buffalmacco. Fort heureusement, les miroirs autrefois apposés à côté des images des damnés embrochés et brûlés vifs ont été retirés – à l’origine, les visiteurs apercevaient leur propre reflet au cœur de cette scène terrifiante.
Museo delle Sinópie
Ce musée abrite plusieurs sinópie (esquisses) dessinées au pigment rouge par des peintres sur les parois du Camposanto aux XIVe et XIVe siècles, avant que des fresques ne les recouvrent. Le musée propose une étude passionnante sur leur technique d’exécution, assortie de vidéos et de maquettes à l’échelle.
A voir
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