Palerme : Histoire
Chronologie de Palerme
À la croisée des civilisations depuis la haute Antiquité, Palerme a gardé de sa riche histoire un somptueux héritage artistique et architectural. En sillonnant le centre, vous y découvrirez d’étincelantes mosaïques, des cloîtres baignés d’effluves d’agrumes et des chapelles ornées de stucs.
Phéniciens et Carthaginois
Palerme fut fondée par les Phéniciens il y a près de 3 000 ans sur une paisible baie, bordant les terres de la fertile Conca d’Oro (conque d’or). Quand Carthaginois et Grecs débarquèrent sur l’île, la petite colonie se développa et prit le nom de Panormos (“mouillage sûr”).
La splendeur normande
La conquête arabe de 831 entraîna l’essor de la cité, qui atteignit alors des sommets de magnificence. Si bien que lorsque les Normands envahirent l’île en 1072, Roger I er fit de Palerme la capitale de son royaume. Sous le règne de la maison des Hauteville, Palerme s’illustra comme l’une des villes phares de l’Europe du XIIe siècle.
Des Souabes aux Bourbons
La lignée du roi Roger s’éteignit avec la mort de Guillaume II de Sicile en 1189. Des luttes politiques sanglantes virent la Sicile passer des mains du Saint Empire romain germanique des Hohenstaufen à celles des princes d’Anjou français, des Aragonais. Les Espagnols redessinèrent la ville selon un plan rationnel, masquant ses contours arabes d’origine. En 1734, la Sicile tomba dans l’escarcelle des Bourbons jusqu’à l’unité italienne.
Le XXe siècle
Avant la Première Guerre mondiale, la cité a connu un bref regain d’éclat grâce à des industriels comme les Florio et les Whitaker, qui l’habillèrent d’édifices Art nouveau. Mais les deux conflits mondiaux la firent sombrer dans l’incurie et le désespoir. Livrée aux exactions mafieuses pendant plusieurs décennies, Palerme dut attendre les grands procès anti-mafia des années 1990, pour entamer sa renaissance. Les autorités municipales ont notamment lancé un ambitieux programme de revitalisation du centre historique ces dernières années.