-
Publié le 25/06/2025 3 minutes de lecture
Destination phare pour découvrir les charmes de la Provence, le Luberon regorge de trésors à explorer en famille. Encore faut-il que chacun y trouve son compte ! Voici une sélection d’activités pour petits et grands, entre villages perchés, vestiges de l’époque ocrière, randonnées à pied ou à vélo. De quoi composer un séjour aussi dépaysant que mémorable.

À vélo sur l’ancienne voie ferrée du Calavon
Facile, plat et sécurisé, le parcours de la véloroute du Calavon s’étire sur 38 kilomètres entre Coustellet et Saint-Martin-de-Castillon. Aménagée sur une ancienne voie ferrée longeant la rivière du même nom, elle dévoile au fil des coups de pédale de superbes panoramas sur les villages emblématiques du Luberon : Bonnieux, Lacoste, Gordes ou encore Roussillon.
Au printemps et en été, lavandes, coquelicots et vergers colorent les bords du tracé. À mi-chemin, ne manquez pas le majestueux Pont Julien, ouvrage romain à trois arches, vestige de la Via Domitia qui reliait Narbonne à Turin. Envie de combiner plaisir et saveurs ? Prévoyez un passage par le marché d’Apt le samedi matin : de quoi repartir la musette bien garnie.

Marcher à l’ombre dans la forêt des Cèdres
Quand la chaleur écrase les plaines, direction la fraîcheur apaisante de la forêt des Cèdres du Luberon, au départ de Bonnieux. Introduits en 1861, ces cèdres majestueux venus d’Afrique du Nord ont parfaitement trouvé leur place sur les hauteurs provençales.
Le sentier du Portalas, long de trois kilomètres, serpente sous leur ombre bienfaisante. Un parcours idéal pour les familles, ponctué de panneaux pédagogiques, de cabanes improvisées et d’un panorama exceptionnel sur la vallée de la Durance, les Alpilles, la Sainte-Victoire et jusqu’à l’Étang de Berre.

Explorer un village médiéval perché : Oppède-le-Vieux
Perché sur un éperon rocheux, Oppède-le-Vieux ne se dévoile qu’aux visiteurs prêts à marcher un peu : depuis le parking (payant en été), un sentier mène à ce village plein de mystère. Dès l’aire de battage Sainte-Cécile, une première vue saisissante s’offre à vous.
Déserté à la fin du XIXe siècle, le village a été lentement repris par la végétation, conférant à ses ruelles pavées (les calades), ses murs de pierre et ses arches un charme envoûtant. En grimpant jusqu’aux ruines du château et à la collégiale Notre-Dame-d’Alidon, on remonte le temps. Poussez la porte de cet édifice du XVIe siècle pour découvrir de superbes fresques.

Jouer les explorateurs dans le Colorado provençal de Rustrel
Bienvenue dans un autre monde ! À Rustrel, l’ancienne mine à ciel ouvert mêlant ocre et fer dessine un paysage spectaculaire, digne du Far West. Plus de vingt nuances d’ocre – du blanc au rouge vif – se succèdent au fil des sentiers, où l’on croise rails rouillés, wagons oubliés et canaux creusés par les anciens mineurs.
Le point d’orgue de la visite ? Le « Sahara », un décor féerique de falaises, canyons et cheminées de fées sculptées par l’érosion. Un lieu parfait pour les jeux d’enfants… et les photos souvenirs. Conseil pratique pour visiter le Colorado provençal : portez des vêtements qui ne craignent pas la poussière, surtout en été (parking payant).

Observer les oiseaux au bord de la Durance
Entre Mérindol et Mallemort, le barrage sur la Durance constitue un refuge de choix pour des centaines d’espèces d’oiseaux. Grâce aux roselières alentour, on peut y observer la grande aigrette, le héron cendré, le grand cormoran ou encore le surprenant grèbe huppé, capable de fendre l’eau à près de deux mètres par seconde !
Depuis le parking de la Garrigue à Mérindol, un court sentier mène à un observatoire ornithologique installé en bord de rivière. Pas moins de 243 espèces ont été recensées ici : pensez à emporter vos jumelles. Et si vous êtes curieux d’histoire, un détour par les ruines du vieux Mérindol vous plongera dans le tragique destin des Vaudois du XVIe siècle.

Plongée au cœur des mines d’ocre de Bruoux
À Gargas, la visite des anciennes mines d’ocre de Bruoux est une véritable aventure souterraine. Casque sur la tête, vous parcourrez 650 mètres de galeries creusées à la main, où les marques des outils racontent la dure vie des ouvriers.
À son apogée, au début du XXe siècle, l’industrie ocrière comptait plus de cent carrières autour d’Apt. L’ocre servait alors à la fabrication de caoutchouc isolant, d’élastiques ou de colorants. La crise de 1929 et l’arrivée des produits synthétiques ont mis fin à cette épopée laborieuse. Préparez-vous : la température dans les galeries reste proche de 10°C toute l’année !
Article initialement publié en 2018, mis à jour en juin 2025.
