Le parc naturel de la Vanoise dans les Alpes.

Savoie Mont-Blanc

Maurienne et Vanoise

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Guide de la La Maurienne et de la Vanoise !

Pour bien des Savoyards, la Maurienne a l’image d’une vallée sombre et profonde. Les habitants de la Tarentaise voisine se moquent d’elle. Mais la Maurienne est à l’image de ses églises baroques : sous une carapace austère, elle cache des trésors.

Artère de communication millénaire vers l’Italie, la Maurienne s’est transformée pour accueillir dans sa vallée et ses stations un tourisme raisonné, qui n’a pas défiguré son patrimoine naturel et culturel, ni ses nombreux villages-stations, agréables hiver comme été. Les skieurs de tous niveaux se régaleront sur des domaines à taille humaine. Et les adeptes de la petite reine affronteront des cols mythiques. Plus on avance le long de l’Arc, cette rivière aux crues spectaculaires, plus on dompte l’austérité pour finir par la trouver belle. Jusqu’à un paroxysme : le village classé de Bonneval-sur-Arc, à la fois touristique et totalement préservé. Et puis, entre Maurienne et Tarentaise s’ouvre le massif de la Vanoise, plus vieux parc national de France, et ses possibilités infinies de randonnées dans des paysages de toute beauté.

Le parc national de la Vanoise

Un demi-siècle déjà ! Premier-né des parcs nationaux français, le parc national de la Vanoise, qui partage 14 km de frontière avec son homologue italien du Gran Paradiso, formant ainsi le plus grand espace protégé des Alpes occidentales, fut créé en 1963 pour faire face à la disparition annoncée du bouquetin dans le massif. 

Au moment où l’État français lançait le plan neige pour encadrer les ambitions des villages de montagne de créer des stations de ski, cette structure allait assurer la défense d’une vaste zone. Entre les cours de l’Arc et de l’Isère, sillonnant respectivement les vallées de la haute Maurienne au sud-est et de la Tarentaise au nord-ouest, la Vanoise se caractérise par un climat ensoleillé, une géologie tourmentée, et une forte amplitude altitudinale avec 18 sommets à plus de 3 500 m et un point culminant, la Grande Casse, à 3 855 m. Le tout donne naissance à des milieux naturels très diversifiés. Alpages, lacs, rocs, forêts et glaciers… une mosaïque de milieux qui accueille une flore et une faune alpines d’une grande variété. 

Au-delà des emblématiques bouquetins et marmottes, des chamois ou des majestueux gypaètes barbus, parmi les plus grands rapaces d’Europe, on rencontre aussi des témoins des dernières grandes glaciations, comme le lagopède alpin et le lièvre variable. Plus de 2 000 espèces végétales sont recensées, dont le fameux sabot de Vénus ou la linnée boréale. 

La seule activité humaine possible dans la zone cœur du parc étant la randonnée, les marcheurs s’en donnent à cœur joie sur les 600 km de sentiers balisés. Des randonnées avec un garde-moniteur sont possibles. Une cinquantaine de refuges accueillent les randonneurs, dont quatre sont des refuges-portes, situés en limite de zone cœur (camping interdit dans la zone cœur du parc). 

Côté Maurienne, il s’agit du refuge de l’Orgère, au-dessus de Modane, du refuge du plan du Lac, au-dessus de Termignon. Côté Tarentaise, vous trouverez le refuge du Bois (Champagny-en-Vanoise), et Rosuel (Peisey-Nancroix). L’été (juin-sept), mieux vaut réserver !

Saint-Jean-de-Côle

Seul village du Périgord vert à faire partie du club des “Plus beaux villages de France”, Saint-Jean-de-Côle, à 20 km à l’ouest de Brantôme, charme le visiteur par ses ruelles pavées de galets et ses maisons à colombages ou à galerie de bois, dont les volets bleu lavande tranchent avec l’orangé des tuiles. 

Ce bourg de carte postale, comme posé au milieu des champs, ne compte que 360 habitants, mais il offre un concentré de superbes monuments autour de sa place centrale. L’église Saint-Jean-Baptiste est un robuste édifice en granit de style romano-byzantin, bâtie aux XIe et XIIe siècles. La halle appuyée à sa façade présente une superbe charpente : il s’agit d’un caquetoire, une petite halle sous laquelle les fidèles discutaient à la sortie de l’office. 

Le château de la Marthonie borde l’ensemble. L’édifice a subi maints remaniements entre le XIVe et le XVIIe siècle ; les mâchicoulis des tours, évocateurs du Moyen Âge, voisinent ainsi avec une galerie à arcades Renaissance. 

Derrière l’église, le prieuré a été créé pour des chanoines augustiniens au XIe siècle. Fortement modifié après la guerre de Cent Ans, il a conservé une partie de son cloître, gothique au premier niveau, Renaissance au second. Enfin, impossible de manquer le “Vieux Pont” médiéval à avant-becs qui enjambe la Côle et révèle un joli point de vue.

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