Dordogne et Lot

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Bergerac et le Périgord pourpre

Pécharmant, monbazillac, montravel, saussignac… de bien doux noms tintent aux oreilles du voyageur qui pénètre dans cette partie méridionale du Périgord, baptisée “Périgord pourpre” en référence aux couleurs automnales des vignobles des treize AOC du secteur. La Dordogne y poursuit son cours indolent au milieu de magnifiques “mers de vignes” où vous dénicherez toujours une cave ou un château proposant une dégustation inoubliable. Mais au-delà de l’œnotourisme, cette terre longtemps protestante réserve de belles surprises aux amateurs d’histoire, de cités médiévales et de châteaux. Il y a d’abord Bergerac, la capitale. Le charme de ses ruelles anciennes et de ses maisons à pans de bois opère toujours. Puis, le long de la Dordogne, d’adorables villages, comme Limeuil, Trémolat ou Lalinde. Enfin, passé le fleuve vers le sud et l’est, c’est un chapelet de bastides à la géométrie parfaite qui s’égrène : Monpazier – splendide ! –, Eymet, Beaumont-du-Périgord…

À la découverte des AOC du vignoble bergeracois

Treize appellations et cinq couleurs : il y a fort à parier que vous ferez de belles découvertes au fil de vos dégustations dans les vignobles de Bergerac. Rouges complexes, liquoreux dorés à souhait, blancs boisés, rosés fruités et festifs... c’est simple, il existe un vin pour chaque occasion. La robe des rouges est souvent sombre, laissant présager des saveurs corsées et un bouquet généreux. Ils sont principalement assemblés à partir de cabernet sauvignon, de cabernet franc et de merlot, parfois complétés des cépages côt (ou malbec), fer servadou ou mérille. Les blancs secs fruités de la région sont aussi appréciés, tout comme les liquoreux très suaves et longs en bouche. Ils sont assemblés à partir des cépages sémillon, sauvignon blanc et gris, et muscadelle, auxquels s’ajoutent parfois ugni blanc, ondenc et chenin.
Avant de vous mettre en route pour rencontrer les vignerons de la région, une halte à la Maison des Vins et du Tourisme de Bergerac est tout indiquée. Vous pourrez y recevoir un mini-cours d’œnologie et déguster gratuitement plusieurs vins.
Lors de vos dégustations, commencez toujours par les blancs secs, puis les rouges, pour finir par les moelleux et les liquoreux. Ainsi, votre palais perçoit au mieux les bouquets subtils, sans être d’emblée accaparé par les tanins ou le sucre.

Le château de Monbazillac

Édifié autour de 1550 par la famille d’Aydie, ce fief protestant a miraculeusement traversé les vicissitudes du temps et se dresse encore aujourd’hui au milieu d’une fantastique mer de vignes, sans la moindre égratignure ! Son architecture est de style défensif médiéval (avec canonnières, douves, créneaux, mâchicoulis, quatre tours et un chemin de ronde) mais laisse entrevoir les prémices des canons de la Renaissance (fenêtres à meneaux, charpentes complexes, larges ouvertures, escalier intérieur rampe sur rampe…). Les salles du rez-de-chaussée et du 1er étage reviennent sur l’histoire des métiers de la région et sur celle de la Réforme. S’y ajoute une petite exposition de dessins du caricaturiste Sem, enfant du pays. Dans chacune des salles, le mobilier (des XVIe et XVIIe siècles) est riche. Au sous-sol, l’épatant musée du Vin renferme de très précieux millésimes. Il détaille les techniques de vinification et les rapports qu’a entretenus Monbazillac avec la Hollande, où de nombreux protestants de la région ont fui après la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685. Le château et les 60 ha de vignes attenants appartiennent à la cave coopérative de Monbazillac. Une dégustation de vin est offerte à la fin de la visite. Séances de cinéma et animations culturelles en plein air l’été.

Le château de Biron

“Un château incomparable, à la crête des eaux, entre la Garonne et la Dordogne”, écrivait Blaise Cendrars. Difficile, en effet, de ne pas succomber au charme de ctte forteresse, au sud de Monpazier. C’est en réalité un ensemble de plusieurs édifices successifs, qui est devenu au fil des siècles l’un des sites historiques et architecturaux majeurs de l’Aquitaine. La création de ce château “trois-en-un” a débuté au XIIe siècle, et Biron n’a ensuite que très peu souffert des guerres et de l’usure du temps, un peu à l’image de la lignée des châtelains de Gontaut-Biron, qui en commanditèrent la construction et en ont été les propriétaires jusqu’au XXe siècle. Les lieux viennent d’être restaurés et, même sans mobilier, la découverte du site est passionnante ! On visite d’abord la chapelle gothique du XVIe siècle, avec ses tombeaux aux bas-reliefs richement sculptés sous voûte d’ogive, puis la tour féodale et sa porte romane. Depuis la cour d’honneur, en observant les logis, on voit bien la juxtaposition de styles et d’époques. À gauche, la tour du concierge, remarquable pour ses lucarnes Renaissance, est reliée à la tour Saint-Pierre, dominée par le château des Maréchaux, dont l’immense charpente en carène est impressionnante ! Viennent ensuite les appartements Renaissance, les cuisines voûtées et, enfin, la “salle des États de Guyenne”, de plus de 200 m2, où se rassemblaient les représentants des quatre baronnies du Périgord au Moyen Âge.

L’abbaye de Cadouin

L’abbaye Notre-Dame-de-la-Nativité, inscrite au patrimoine mondial au titre des Chemins de Compostelle, fut fondée en 1115 par Géraud de Salles et affiliée à l’ordre des Cisterciens en 1119. L’église abbatiale, de style roman, est dotée de trois nefs avec quatre travées voûtées en berceau brisé. La façade ouest, avec son porche à quatre rouleaux, est plutôt dépouillée. L’intérieur l’est tout autant, à l’exception du chœur, décoré de chapiteaux avec motifs végétaux souvent présents dans l’architecture cistercienne primitive. Trois oculi (petites fenêtres rondes, une sur la façade et deux sur la coupole) font pénétrer la lumière à chaque équinoxe, marquant ainsi l’orientation de l’église vers l’Orient. C’est le suaire de Cadouin, reconnu comme apocryphe, qui a valu à l’abbaye de devenir un lieu de pèlerinage important sur le chemin de Compostelle. Jusqu’à ce qu’un historien jésuite démontre au début du XXe siècle qu’il s’agissait en fait d’un tissu fatimide du XIe siècle honorant Allah.
Aujourd’hui, c’est le cloître de style gothique flamboyant (photo ci-dessus) qui déplace les foules, pour la beauté de ses colonnes admirablement sculptées, son entrelacs de voûtes, et son admirable siège abbatial en pierre dans la galerie nord. Observez aussi les clés de voûte représentant les évangélistes (Marc sous la forme d’un lion, Matthieu, sous celle d’un ange).
Mis à jour le : 10 juin 2020

À voir à faire en Dordogne et Lot

L’est et le pays des bastides Beaumont-du-Périgord

  • Église Saint- Laurent-et-Saint-Front

    gothiqueanglais

    Édifiée au XIIIe siècle, cette église fortifiée de style gothique anglais possède quatre tours,...

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L’est et le pays des bastides Cadouin et Le Buisson- de-Cadouin

  • Les Bambous de Planbuisson Jardin

    jardin

    Ce jardin rassemble une collection de plus de 250 espèces de bambous et une centaine d’autres...

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  • Grottes de Maxange

    grottes à concrétions

    Découvertes par hasard en 2000, ces grottes abritent un nombre impressionnant de concrétions et de...

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L’est et le pays des bastides Limeuil

Vous pourrez admirer les vestiges de l’ancien château de Limeuil : la tour carrée, la tour canonnière et le puits.

Il est possible de partir en balade sur l’eau et de louer des embarcations auprès de Canoës Rivières Loisirs(05 53 63 38 73, 06 30 09 54 81 ; www.canoes-rivieres-loisirs.com ; place du Port ; mai à mi-sept). Vous pourrez par exemple voguer sur la Vézère le long des villages suivants : Le Bugue (1 heure 30), Campagne (2 heures), Les Eyzies (3 heures 30), Tursac (5 heures), La Roque Saint-Christophe (6 heures), ou bien sur la Dordogne au fil du Buisson (1 heure), de Siorac (2 heures 30), de Saint-Cyprien (3 heures 30), de Beynac (7 heures) ou de La Roque-Gageac (8 heures). Les prix comprennent la navette jusqu’à votre point de départ et tout l’équipement.

La plage du port permet de se rafraîchir l’été, même si l’eau est peu profonde.

  • Jardins panoramiques

    parc

    Un magnifique parc arboré ponctué de panneaux d’interprétation et comportant plusieurs jardins...

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Bergerac et ses environs Bergerac

Commencez votre découverte de la ville depuis l’ancien port. C’est d’ici que partaient les gabarres chargées de tonneaux de crus des environs, avec Bordeaux pour destination, puis l’Angleterre et l’Europe du Nord, en particulier les Pays-Bas. Vous pourrez voir des répliques d’embarcations du XIXe siècle mouiller dans la Dordogne en attendant les touristes en passe d’embarquer. À l’est, les cinq arches du Vieux-Pont, construit en 1825, se reflètent dans la Dordogne. Gagnez ensuite la place de la Mirpe et la jolie place Pélissière pour admirer la statue de Cyrano de Bergerac. Né à Paris, l’écrivain libertin qui inspira une pièce de théâtre à Edmond Rostand n’a en fait strictement rien à voir avec la cité de Bergerac, où il n’a jamais mis les pieds, mais la ville y a tout de même fait ériger une statue en forme de clin d’œil. Un quartier piétonnier s’étire entre la rue du Colonel-de-Chadois et la Grand-Rue. Flânez dans ces rues au gré de vos envies, admirez les vieilles bâtisses à pans de bois et allez voir la place du marché couvert.

  • Église Notre-Dame

    néogothique

    Difficile de rater son clocher qui culmine à 80 m. Dessiné par Paul Abadie et édifié au...

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  • Musée du Tabac

    histoireet cultures

    Situé dans la Maison Peyrarède, remarquable hôtel particulier du XVIIe siècle, ce musée revient...

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  • Musée de la Ville

    hétéroclite

    Ce petit musée fourre-tout assez vivant plonge le visiteur dans le quotidien des vignerons et des...

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  • Musée Costi

    sculpture

    Sous les voûtes du cellier du presbytère Saint-Jacques, une soixantaine de sculptures figuratives de...

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L’est et le pays des bastides Trémolat

Visitez le bourg, en particulier l’église fortifiée Saint-Nicolas construite dès le XIe siècle, admirable pour son clocher-donjon, ses fresques du XIVe siècle, et deux autels du XVIIIe siècle.

  • Cingle de Trémolat

    panorama

    Tout au long de sa course, la capricieuse Dordogne s’amuse à décrire, çà et là, de sublimes...

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  • Base nautique

    au fil de l’eau

    Stand-up paddles, pédalos, canoës et kayaks à louer. Balades encadrées possibles.

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L’ouest du Périgord pourpre

Avec des enfants, il est agréable de jouer et de se rafraîchir à la base nautique de Gurson (page suivante).

  • Saint-Michel-de-Montaigne

    village

    Perché sur des coteaux où la vigne s’épanouit généreusement, ce hameau a vu naître Michel Eyquem...

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  • Site gallo-romain de Montcaret

    archéologie

    Les vestiges d’une ancienne villa gallo-romaine et ses thermes, ornés d’un pavement de mosaïques...

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  • Jardin de Sardy

    arbres et botanique

    à Vélines, ces très agréables jardins aux accents florentins et anglais sont aussi apaisants...

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Bergerac et ses environs Issigeac

Au croisement de la Grand-Rue et de la rue Cardénal, la maison des Têtes vous fera lever la vôtre. Observez les visages de bois sur la façade de cette fabuleuse maison gothique du XVe siècle avec pans de bois et poutres sculptées sur une base en pierre de taille. À l’ouest du village, l’ancienne prévôté est reconnaissable à sa toiture mansardée et à son pigeonnier fortifié (!). Elle date des XVIIe et XVIIIe siècles. Jetez un coup d’œil à la maison des Dîmes, où les seigneurs stockaient la dîme (le dixième des récoltes) recueillie comme impôt. Elle se trouve en face du château des Évêques, sobre bâtiment du XVIe siècle rehaussé par deux tourelles. Admirez enfin les vestiges de l’ancienne enceinte de fossés et de remparts (le “tour de ville”).

  • Château de Lanquais

    renaissance

    À 12 km d’Issigeac, ce château surnommé le “Louvre inachevé du Périgord” a gardé son...

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L’est et le pays des bastides Monpazier

Passé les imposantes portes de la ville, on découvre une charmante bastide édifiée selon un plan en damier autour d’une place centrale, la splendide place des Cornières, entourée de maisons bâties entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Elle offre un festival de fenêtres ouvragées, d’arcades séculaires et de perles architecturales médiévales. On peut aussi admirer une magnifique halle dont la charpente, en bois de châtaignier, date de 1287. La grange aux Dîmes(rue Notre-Dame), ou Maison du chapitre, reconnaissable à ses trois arcades gothiques, mérite le coup d’œil. On y entreposait l’impôt sur les récoltes, aussi est-ce le plus haut bâtiment de la bastide. Juste à côté, l’église Saint-Dominique a été édifiée du XIIe au XVIe siècle. De là, arpentez les carreyrous, ces ruelles transversales et plutôt étroites, typiques des bastides : vous pourrez ainsi observer de près de charmantes demeures fleuries et des éléments d’architecture très pittoresques.

  • Bastideum

    histoire et archéologie

    Dans l’ancien couvent des Récollets (XVIIe siècle), une exposition permanente revient sur la...

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L’est et le pays des bastides Saint-Avit-Sénieur

  • Église abbatiale

    roman remanié

    Cette église romane aux proportions étonnantes en regard de la taille du village faisait partie...

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