Pise

Pise, la cité de la célèbre tour penchée

La fameuse tour penchée (Torre Pendente) de Pise (Pisa) est un tel symbole qu’elle éclipse souvent le reste de la ville. La Piazza dei Miracoli, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est un lieu à voir, mais au-delà des splendeurs de marbre qui suscitent une surproduction d’objets-souvenirs d’un goût douteux, Pise est avant tout une cité de savoir et de culture. Bien que la ville ait été détruite à 50% par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, sa contribution essentielle aux arts et aux sciences de la Toscane est encore perceptible. L’ancienne puissance maritime qui s’est enrichie grâce aux routes commerciales de la Méditerranée est de nos jours une ville universitaire dynamique et prestigieuse attirant une importante population étudiante, dont la présence se ressent à l’atmosphère animée du centre-ville.

L'histoire de Pise

Cité vraisemblablement hellénique à l’origine, Pise fut une importante base navale sous l’Empire romain et demeura un port actif pendant de nombreux siècles. On peut dater le début de son âge d’or à la fin du Xe siècle, lorsqu’elle devint une république maritime indépendante. Cette période se prolongea jusqu’au XIIIe siècle, époque à laquelle Pise contrôlait la Corse, la Sardaigne et la plus grande partie de la côte toscane, jusqu’à Civitavecchia, au sud. Les plus beaux édifices pisans datent en majorité de cette période, tout comme le style architectural romano-pisan, bien particulier.

À l’époque des querelles entre le Saint Empire romain germanique et la papauté, le soutien des Pisans aux gibelins entraîna la ville dans un conflit avec ses voisines toscanes, majoritairement guelfes – à commencer par Sienne, Florence et Lucques. La flotte de Gênes infligea à Pise une défaite écrasante lors de la bataille de la Meloria en 1284 (après laquelle la Corse devint, pour longtemps, génoise). Quand la ville tomba aux mains de Florence en 1406, les Médicis encouragèrent les projets artistiques, littéraires et scientifiques, et rétablirent l’université de Pise. C’est là qu’enseigna plus tard le plus célèbre natif de la ville, Galilée.