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Idées de voyage

Bari et ses alentours : les incontournables !

Mis à jour le : 5 avril 2019

Carte

Berceau historique des Pouilles, la Terra di Bari en est la plus riche partie sur le plan culturel. Châteaux souabes, cathédrales normandes ou angevines et vestiges aragonais sont autant d’échos des civilisations qui se sont disputés ce territoire au cours des siècles, dont le legs se lit, entre autres, dans un singulier syncrétisme architectural : les églises de style roman apulien ou l’étonnant Castel del Monte, château sorti de l’imagination de l’empereur Frédéric II, en témoignent.

1. Le labyrinthe de ruelles de Bari Vecchia

En entrant dans Bari Vecchia, vous aurez la nette impression d’entrer chez les habitants. Au fil des cours et des ruelles, on peut voir des poussettes, des étendoirs, des hommes jouant aux cartes ou des familles attablées sur de petites places. Les femmes cuisinent des pâtes, les filles se font coiffer par leur maman et les grand-mères échangent quelques mots, tandis que les enfants transforment les cours en terrains de football et que les vélomoteurs filent à toute allure. Commencez l’exploration par le Porto Vecchio, où s’entrecroisent les trois quartiers du centre.

2. Une immersion dans le passé à la cathédrale de Bitonto

Les travaux de construction de cette cathédrale débutèrent en 1085 à l’initiative du Normand Guillaume Ier. Interrompus lorsque les reliques de saint Nicolas arrivèrent à Bari, ils furent achevés par les Souabes au XIIIe siècle. Dédié à saint Valentin, l’édifice présente diverses particularités remarquables : une façade dotée d’un portail central richement sculpté (lion, griffon et pélican), un ambon réalisé en 1229 par Nicolaus Sacerdos, mais aussi la superposition de plusieurs lieux de culte d’époques différentes (chose assez courante dans les Pouilles).

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Cathédrale de Bitonto - Une façade dotée d’un portail central richement sculpté

3. Le charme mélancolique de Bisceglie

Blottie autour de son port, cette petite ville s’enorgueillit d’un passé millénaire. La préhistoire est représentée par les trouvailles des grottes de Santa Croce et les dolmens mis au jour aux alentours, l’Antiquité à travers les traces de la Via Traiana, le Moyen Âge avec l’architecture religieuse, à commencer par la cathédrale San Pietro, et les fortifications. En revanche, les monuments et les palazzi bordant la promenade qui mène au centre historique sont plus récents. Aujourd’hui, Bisceglie arbore une beauté mélancolique. Allez-y avant qu’elle ne devienne une destination touristique en vogue, ou un bourg décrépit (ses deux possibles futurs).

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Bisceglie, blottie autour de son port, cette petite ville s’enorgueillit d’un passé millénaire.

4. Trani, le joyau de la côte adriatique

Située à 43 km au nord de Bari, Trani a l’allure d’un bel amphithéâtre ancien en pierre blanche ouvrant sur le port. Au coucher du soleil, la “ville de pierre” apparaît sous son meilleur jour quand la lumière argentée descend sur l’hémicycle du petit port, sur les barques, sur une mer d’huile et surtout sur la cathédrale. Ce n’est donc pas un hasard si Trani est surnommée la “Perle des Pouilles” et si Lady Diana, de passage à Trani lors de son voyage de noces avec le prince Charles, déclara que l’arrivée dans le port sur cette “mer de soie” resterait l’image qui l’avait le plus marquée de la péninsule.

5. Castel del Monte, l’énigmatique chef d’oeuvre de Frédéric II.

Isolée au milieu de nulle part, la silhouette du Castel del Monte se repère à des kilomètres. Classé au patrimoine de l’Unesco, ce chef-d’oeuvre d’architecture médiévale a été édifié vers 1235-1240 pour l’empereur Frédéric II. Toutefois, il semblerait qu’il n’ait pas été achevé à la mort du souverain, qui n’y a jamais résidé.

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Isolée au milieu de nulle part, la silhouette du Castel del Monte se repère à des kilomètres.

6. Gravina in Puglia qui s’étend sur et sous terre.

Gravina in Puglia est le prélude de la ville troglodytique de Matera, dans la région voisine de la Basilicate. Traversée par le torrent Gravina, cette ville est elle aussi constellée de grottes creusées dans le tuf par une civilisation rupestre qui habita pendant des milliers d’années dans la profonde gorge (gravina) lui ayant donné son nom. Cet habitat fut ensuite utilisé par les premiers chrétiens et durant les invasions du Ve siècle, lorsque les habitants se réfugièrent dans les grottes, et longtemps après. C’est à cette époque que la nouvelle ville (désormais ancienne) de Fondovico commença à se développer. Elle est avec Piaggio l’un des deux quartiers donnant sur la gorge. De 1380 à 1807, Gravina fut un fief des Orsini, originaires de Rome, et bénéficia de la richesse et de la protection de la famille. Le pape Benoît XIII, né sous le nom de Pietro Francesco Orsini (1649-1730), y vit le jour.

7. Une visite approfondie d’Altamura, de sa cathédrale à ses petites boulangeries cachées dans ses venelles.

Quand on l’aperçoit de loin, on peut se demander comment Altamura, un lieu si isolé, a pu connaître un passé aussi riche et mouvementé, et ce, bien après que des dinosaures y ont laissé leurs empreintes. Son nom vient du latin altus murus (hauts murs). Il fait référence aux remparts mégalithiques érigés au VIe siècle av. J.-C. pour défendre la ville contre Tarente, avide des richesses agricoles (vignes, oliviers, blé) de son arrière-pays. Abandonnée au moment de la crise de l’Empire romain, la ville connut un nouvel essor en 1232, sous l’impulsion de Frédéric II. Prospère et influente malgré une économie rurale et un isolement relatif, Altamura se distingua souvent par son esprit d’indépendance.

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Cathédrale d'Altamura dans la région des Pouilles

8. Gioia del Colle et le château le mieux conservé de l’époque de Frédéric II.

Ville au nom merveilleux (“joie de la colline”), célèbre pour sa mozzarella et son Primitivo – un vin rouge d’appellation protégée –, Gioia del Colle possède un agréable centre historique et l’un des plus beaux châteaux de l’époque de Frédéric II (après le Castel del Monte).

Le château impressionne par son aspect massif et les deux hautes tours qu’il a conservées sur les quatre d’origine : le donjon normand et la tour de l’impératrice. Édifié par les Normands sur un édifice byzantin, il a été agrandi par Frédéric II vers 1230, à son retour de croisade. Le long déclin sous la domination des comtes de Conversano lui a épargné de lourds remaniements, et les restaurations, pas toujours soignées, ont toutefois su en préserver l’atmosphère.

9. Une balade dans l’irrésistible dédale de ruelles de Monopoli

Cette monos polis, ou ville unique, a atteint l’équilibre parfait : sans être entièrement tournée vers le tourisme, elle est tout à fait accueillante et offre un large éventail d’attraits, depuis les monuments du centre historique à ses ravissantes plages, en passant par les excursions en bateau ou à vélo, sans parler de la gastronomie.

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 Monopoli, sans être entièrement tournée vers le tourisme, elle est tout à fait accueillante et offre un large éventail d’attraits

10. Les magnifiques plages de Polignano a Mare

Perle de l’Adriatique, Polignano est la ville natale de Domenico Modugno, le chanteur mythique de Volare qui a ici une statue et une rue (sur le front de mer) à son nom. Son centre historique superbement conservé, à pic sur la mer, est l’un des plus photogéniques de toute la côte.

Colonie grecque dès le VIe siècle av. J.-C., Polignano devint un important carrefour commercial à l’époque romaine en raison de sa situation le long de la Via Traiana qui reliait Rome à Brindisi. Par la suite, sous les règnes angevin et aragonais, cette ville côtière noua un tel réseau d’accords commerciaux que de nombreux hommes d’affaires et marchands, y compris vénitiens, s’y établirent. Elle devint même propriété de la Sérénissime pendant 20 ans au XVIe siècle.