Le pont de Valentre à Cahors dans le Lot.

Dordogne et Lot

Cahors et le Bas Quercy

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Guide de Cahors et du Bas Quercy !

“J’ai cessé de me désirer ailleurs”, confiait André Breton après avoir découvert la région. Quel est donc le secret de ce bas Quercy qui a tant ému le surréaliste ? La silhouette à la fois gracieuse et bien charpentée du pont Valentré enjambant le Lot de ses sept foulées ? Les alignements de vignes de l’ouest de Cahors ? Les paysages minéraux des Causses du Quercy blanc sur lesquels les brebis dessinent des taches mouvantes ? Les cours paisibles du Lot et de l’Aveyron coiffés de bourgs accrochés à la roche, comme Saint-Cirq-Lapopie, où Breton acquit une maison ? De Cahors aux portes de Moissac, de Lauzerte au causse de Limogne, cette terre de campagne généreuse où le vert des forêts le dispute au calcaire des causses est tout cela à la fois. Et plus encore : le Moyen Âge lui a légué les châteaux de Cénevières et de Bonaguil, le cloître de la cathédrale de Cahors et les tapisseries de la collégiale de Montpezat, la terre lui a donné les truffes noires de Lalbenque et le malbec de Cahors. Bienvenue en bas Quercy, terre d’art et de bons vivants.

Le château de Bonaguil

Une succession de routes secondaires sinueuses mène à ce château qui émerge comme une apparition au-dessus de la végétation, au détour d’un virage. Véritable château fort de roman, Bonaguil a été bâti en épisodes successifs à partir du XIIIe siècle, époque où il se limitait à un simple donjon en forme d’éperon. Il fut complété entre 1480 et 1520 pour devenir une massive place forte, hérissée de tours défensives, percée de meurtrières et dotée de sept ponts-levis. Une période tardive qui en fait l’un des derniers châteaux forts bâtis en France.

L’édifice néanmoins harmonieux que l’on découvre aujourd’hui est le fruit d’aménagements du XVIIIe siècle, qui le virent perdre une part de ses aspects défensifs en le dotant d’une esplanade et d’appartements seigneuriaux remis au goût du jour. L’histoire de cette forteresse qui connut les vicissitudes des guerres de Religion et des familles nobles qui s’y succédèrent n’était pas finie : le château fut pillé et en partie détruit à la Révolution, puis abandonné. Il fut finalement acquis par la commune de Fumel en 1860, classé Monument historique, en partie restauré puis ouvert à la visite. Cette dernière, qui se déroule en suivant un plan de visite distribué à l’entrée, permet de découvrir toutes les facettes de la forteresse, à commencer par la barbacane, l’entrée principale dotée de murs de 4 m d’épaisseur, le pigeonnier et les différents ouvrages militaires, notamment une étonnante chicane, mais aussi le donjon. La forteresse, qui fait autant le bonheur des enfants que des parents, est très fréquentée en saison.

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