Lens et Bassin Minier : Autour des cinq terrils du 11/19
Itinéraire
Culminant à 186 m, les deux terrils géants de Loos-en-Gohelle attirent les promeneurs désireux de gravir les plus hautes “montagnes” du bassin minier. Lors de cette balade dans un espace recolonisé par la nature, qui offre un panorama grandiose, les curieux découvriront que les terrils jumeaux possèdent en réalité… trois frères cachés.
- Départ et arrivée Parking de la base du 11/19.
- Distance et durée 4 km ; 1 heure 30
- À savoir Coupe-vent et chaussures de marche sont conseillés pour gravir les terrils. Il est possible de faire la balade en compagnie d’un guide du CPIE Chaîne des Terrils (03 21 28 17 28 ; www.chainedesterrils.eu).
Une petite faim ?
Le Briquet du Chevalet (03 21 28 18 80 ; www.aubriquetduchevalet.com ; 144 rue Léon-Blum, Loos-en-Gohelle ; plats 11-15 € ; lun-ven 9h-22h, sam-dim sur rdv) sert d’excellents steacks aux échalotes et frites maison.
1 La base du 11/19
La promenade part de la base du 11/19, ancienne fosse d’extraction en activité de 1894 à 1986. Du parking, prenez le chemin goudronné barré par une grosse pierre pour gagner la passerelle verte enjambant l’autouroute. Pénétrez un sous-bois jusqu’à un chemin goudronné. Remarquez les traverses en béton armé disposés sur le terril 74 : il s’agit d’une ancienne rampe de chargement qui servait à acheminer les skips, ces grandes bennes qui déversaient les dépôts en haut des terrils. À la fin du chemin goudronné prenez à droite pour gravir le terril 74a.
2 Au sommet du 74a
Un sentier accessible à tous permet, en 15 min, d’atteindre le sommet du terril 74a. De là-haut, le panorama embrasse tout le bassin minier. Au premier plan, les chevalements de la base du 11/19, puis toute la ville de Lens. Alors que le stade Bollaert-Delelis saute aux yeux, le Louvre-Lens se fond dans son environnement. Plus loin, on aperçoit le monument de la bataille de Vimy. Redescendez par le même chemin.
3 Les trois terrils invisibles
Le plateau sur lequel vous vous trouvez est en réalité un terril plat. Le 74b naît dans les années 1970 lorsque l’on cesse l’alimentation des deux géants par crainte d’un affaissement du sol. Les dépôts de ce terril tabulaire sont alors répartis par des engins mobiles sur chenilles, baptisés “sauterelles”. Le long du plateau, plusieurs panneaux d’interprétation expliquent l’évolution du paysage qui s’étend jusqu’aux collines de l’Artois. En contrebas, la vaste zone parsemée de monticules de terre rouge et parcourue d’engins de chantier est tout ce qui reste de deux terrils coniques semblables aux deux jumeaux. Élevés dans l’entre-deux-guerres, les 79 et 79a sont exploités depuis les années 1970 comme carrières de schistes, pour fabriquer des revêtements routiers, et ont quasi disparu.
4 Le 74
Suivez les abords du plateau jusqu’au pied du terril 74. Longez ensuite le bassin de décantation ou “bac à schlamms” qui accueillait les boues de fines poussières de schistes. Colonisée par les roseaux, cette zone humide sert d’aire de repos à de nombreux oiseaux migrateurs. Rejoignez le chemin goudronné pour revenir à votre point de départ.