Le prieuré de Souvigny dans l'Allier.

Auvergne

L’Allier

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Guide de l'Allier ! 

Loin du spectacle des volcans d’Auvergne, l’Allier présente des paysages d’une grande douceur, généralement peu accidentés mais très variés. 

En quelques kilomètres, le visiteur voyage ainsi des douces prairies bocagères aux portes de Moulins jusqu’aux collines de la Montagne bourbonnaise, en passant par le vignoble de Saint-Pourçain ou encore la magnifique forêt de chênes de Tronçais

Le département est aujourd’hui un petit paradis pour les amateurs de promenades au vert ou d’activités nautiques, à pratiquer au fil de ses rivières sauvages – l’Allier, le Cher ou la Sioule. 

Berceau et fief de la célèbre dynastie des Bourbons, qui parvint à la tête du royaume de France, tout son territoire, de Moulins à Montluçon, encore imprégné du poids de l’histoire des ducs bourbonnais, offre également un riche patrimoine historique.

L’église prieurale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Souvigny

C’est la plus vaste et la plus importante des églises de l’Allier. Prieuré de la célèbre abbaye de Cluny, en Bourgogne, Saint-Pierre-et-Saint-Paul fut fondée au XIe siècle pour accueillir la foule de pèlerins qui s’inclinaient devant les reliques de saint Mayeul et de saint Odilon, abbés de Cluny morts à Souvigny, et réputés pour faire de grands miracles. Longue de 84 m, elle fut considérablement modifiée au fil des siècles et mêle styles roman et gothique. En témoigne son monumental porche gothique, qui masque une façade romane précédente. 

À l’intérieur, fortement marqué par l’architecture clunisienne, on remarque tout d’abord dans l’immense nef les tombeaux – reconstitués car brisés à la Révolution – de saint Mayeul et de saint Odilon, ainsi qu’une imposante armoire à reliques, fermée par des volets peints (XVe siècle) illustrant la vie des deux saints. À droite du chœur, la chapelle vieille, protégée par une balustrade en pierre, garde les gisants en marbre du XVe siècle de Louis II de Bourbon et de son épouse Anne d’Auvergne qui avaient souhaité faire de l’église leur ultime demeure. La chapelle neuve abrite, elle, sur un socle de marbre noir, le tombeau de Charles Ier, duc de Bourbon, et de son épouse Agnès de Bourgogne. 

Le musée du Prieuré, installé dans la grange monastique, propose une visite commentée du sanctuaire qui permet de découvrir les vestiges du cloître ou encore la sacristie baroque du XVIIIe siècle, décorée de fresques peintes et de boiseries sculptées, et donne accès au jardin du prieuré, un superbe jardin médiéval. Dans la grange, côté sud, parmi nombre de pièces architecturales issues du prieuré, trône un chef-d’œuvre de l’art roman clunisien, la colonne du Zodiaque. Ce pilier octogonal, finement sculpté dans le calcaire à la seconde moitié XIIe siècle, présente des motifs végétaux, des figures monstrueuses, des animaux fabuleux, les signes du Zodiaque et un calendrier des mois de Souvigny.

Le village de Charroux

Célèbre pour sa moutarde à l’ancienne, cette cité fortifiée, très fréquentée par les touristes en été, est l’unique commune du département de l’Allier classée parmi les “Plus beaux villages de France”. Ville franche au XIIe siècle, puis fortifiée par les sires de Bourbon, elle devint au Moyen Âge une importante place forte et commerçante du Bourbonnais, avant de connaître un déclin au XVe siècle. Très bien entretenu depuis les années 1970 par ses quelque 350 habitants, le village a conservé son aspect médiéval et Renaissance, avec ses ruelles pavées qui s’enroulent autour de la place centrale, l’étonnante cour des Dames – circulaire et fermée.

Une balade dans le centre, piétonnier, est un ravissement, avec ses pimpantes maisons aux volets bleus, ses nombreux ateliers d’artisan, ses façades sculptées, ses portes fortifiées, et son beffroi. Quant à l’église Saint-Jean-Baptiste, dont l’origine remonte au XIIe siècle, elle est dominée par un insolite clocher tronqué.

Pour tout savoir sur le village, une visite s’impose au musée de Charroux et de son canton. Installé dans une ancienne demeure en pierre, l’établissement revient sur l’histoire et les traditions du village, avec reconstitution des ateliers de métiers anciens (charron, luthier, maréchal-ferrant…), maquettes, documents d’archives et quelques belles pièces historiques tel le sarcophage d’une ancienne commanderie templière. Au bout de la rue Grande, un belvédère offre un beau point de vue sur le plateau agricole du Peyrou. Une table d’orientation, au point de vue de la Chaume au Vent, offre, elle, un panorama jusque sur la chaîne des Puys.

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