L'île de Santorin dans les Cyclade.

Île des Cyclades

Santorin

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Guide de Santorin !

À qui arrive par la mer, Santorin (appelée aussi Thira) offre une vision spectaculaire. Des falaises vertigineuses se dressent au-dessus des eaux turquoise ; elles bordent en réalité le cratère immergé d’un volcan. Tout en haut, les maisons blanches des villages de Fira et d’Oia semblent dégringoler en cascade jusqu’aux rochers du littoral. 

Un premier voyage à Santorin est presque étourdissant, irréel. Et les crépuscules sont ici vraiment magiques, au point que les spectateurs applaudissent lorsque le soleil disparaît à l’horizon. Toute cette beauté explique la longueur de la saison touristique à Santorin, qui s’étend de mai à octobre. L’île est aussi un terrain de jeu pour les ultrariches, ce qui explique la présence de restaurants et de domaines viticoles haut de gamme. La pression exercée par cette forte fréquentation est indéniable. Il est toutefois possible de connaître à Santorin des instants de paix, en parcourant les sites antiques et les chemins de randonnée ou en plongeant sous les vagues.

Où aller à Santorin ?

Oia, la magie des Cyclades 

Accrochée à la pente à la pointe nord de la caldeira, la cité d’Oia compte parmi les plus beaux endroits de l'île. Cette multitude de façades blanches cache nombre de maisons creusées dans la roche volcanique. Ce cœur des échanges dans l’Antiquité est désormais célèbre dans le monde entier pour ses couchers de soleil, drainant l’après-midi des foules de touristes et de croisiéristes descendus des navires amarrés dans la baie. 

À défaut d’y dormir, arrivez tôt le matin pour profiter de sa belle architecture, de son étonnante topographie mais aussi de ses boutiques et restaurants. Pour atteindre le minuscule port d’Ammoudi et ses bateaux de pêche, il faut descendre 300 marches depuis Oia.  Évitez la route goudronnée et sa circulation cauchemardesque, si ce n’est tôt le matin avant que ne l’emprunte le flot de navettes menant les touristes à l’embarcadère des croisières dans la caldeira. La vue sur les falaises rouge sang, le port et un déjeuner de poisson ou fruits de mer dans une taverne au bord de l’eau fait vite oublier l’effort fourni. On peut aussi descendre à pied jusqu’à la baie d’Armeni, de l’autre côté du cap (à moins d’y aller en bateau depuis Ammoudi.

Fira, la ville de la caldeira 

Chef-lieu de Santorin, Fira bouillonne d’activité. Au bord de la caldeira s’étagent hôtels chics, habitations troglodytiques et piscines à débordement. En retrait de la crête, le lacis de ruelles recèle quantité de boutiques, de bars et de restaurants. La foule de visiteurs n’y est pas négligeable, surtout lorsqu’un navire est amarré au port. Situé à 220 m en contrebas, le vieux port, appelé Fira Skala, est principalement dédié aux escales de croisiéristes pour la journée. Le confortable téléphérique (payant) de Fira relie le sommet de la caldeira au vieux port, 220 m plus bas, en 3 minutes.

Il est souvent assailli par les croisiéristes arrivant le matin pour repartir l’après-midi. À défaut, descendez les 587 marches menant au port avant de remonter en téléphérique. La surfréquentation n’éteint pourtant pas la magie du paysage alentour. La vue sur les falaises multicolores est époustouflante, et tout le monde se masse au bord de la caldeira pour contempler le coucher du soleil, un spectacle qui brille de mille feux. 

Mais au-delà des falaises c’est une autre histoire : circulation automobile démente, piétons sur les routes (en l’absence de trottoirs) et toujours plus d’urbanisation. Fira s’étire de plus en plus jusqu’à rejoindre les villages de Firostefani (15 minutes à pied au nord) et du plus huppé Imerovigli (30 minutes à pied), tous deux très touristiques : boutiques d’art, d’ébénisterie, de produits locaux, de mode, mais aussi de camelote. Fira est surtout le centre de la vie nocturne à Santorin. Quelques clubs ouvrent jusqu’à l’aube et l’on savoure très tard dans la nuit des cocktails en terrasse face à la caldeira.

Que faire à Santorin ?

Profiter de ses plages volcaniques

Les plages de Santorin ont deux particularités : les falaises qui les bordent et l’impressionnante palette de couleurs de leurs sables et galets volcaniques. 

Au sud de l’île près du site d’Akrotiri, la célèbre plage rouge de Kokkini, ourlée de chaises longues et de restaurants, doit son nom aux impressionnantes falaises rouges qui la dominent. On y accède soit à pied – depuis le parking à son extrémité est –, soit en catamarans de croisière (affrétés d’un peu partout sur l’île), soit en caïques au départ de la charmante petite plage d’Akrotiri. Il en va de même pour gagner la crique abritée de la plage blanche d’Aspri (qui tient son nom de ses falaises, et non de son sable) et sur la plage noire de Mesa Pigadia, ponctuée de chaises longues et dotée d’une taverne 

Pour ce qui est des plages de la côte sud-est, les longues étendues noires de sable, de galets et de pierre ponce sont les plus fréquentées à Perissa, puis l’affluence se calme à mesure que l’on descend au sud vers Perivolos, puis Agios Georgios. La paisible plage de Vlihada, adossée à des falaises érodées, est voisine d’un port de pêche photogénique.

Si vous allez vous baigner au sud-ouest, faites un détour pour assister au coucher du soleil depuis le phare d’Akrotiri. Sur le littoral oriental, Kamari est la station balnéaire la plus développée de Santorin, reliée à Perissa par bateaux. Sa longue plage de sable noir est bordée de nombreux bars et restaurants, très fréquentés en haute saison. 

La côte nord est plus préservée. Ses étroites plages de sable et de galets commencent avec Katharos et Baxédes, puis se poursuivent avec la plage de Paradisos et autour du cap Koloumpos, jusqu’à la plage de Pori. Ces plages peu équipées sont de surcroît exposées au meltemi, mais elles sont quasiment désertes.

Goûter aux vins locaux, parmi les meilleurs de Grèce

En plus de bénéficier d’un microclimat volcanique sec propice à la production d’excellents vins, Santorin possède certaines des plus anciennes vignes d’Europe. Elles sont en effet résistantes au phylloxéra, dont l’invasion détruisit la majeure partie du vignoble européen à la fin du XIXe siècle. La plupart des domaines proposent des dégustations de leurs vins (à prix corrects), accompagnés d’un en-cas ou d’un repas.

Découvrir deux civilisations disparues 

Perchée au-dessus de Kamari et de Perissa, la superbe Théra antique fut fondée par les Doriens au IXe siècle av. J.-C. et regroupe des vestiges d’époques hellénistique, romaine et byzantine. On y découvre des temples, des maisons ornées de mosaïques, une agora (place publique et marché), un théâtre et un gymnase, le tout accompagné de bonnes explications. Et ce dans un cadre naturel splendide. En voiture, prenez l’étroite route en lacets qui monte sur 3 km depuis Kamari ; elle est réservée aux piétons en juillet-août. Partant de Perissa, un chemin en terre abrupt y mène en un peu plus d’une heure de marche.

En 1967, des fouilles dans le sud-ouest de l'île ont mis au jour une cité minoenne enfouie sous les cendres volcaniques de l’éruption dévastatrice de 1613 av. J.-C. : Akrotiri. Protégé du soleil par un vaste auvent, le visiteur parcourt le site archéologique sur des passerelles en bois aménagées d’un bout à l’autre de l'ancienne ville. On y admire des édifices de trois étages encore debout, des rues, un réseau de drainage et quantité de poteries. La visite préalable du musée de la Thira préhistorique éclairera votre compréhension du site d’Akrotiri grâce aux intéressantes trouvailles, faites sur le site, qui y sont exposées. 

Plonger dans la caldeira

Relativement épargnée par le tourisme, l’île de Thirassia (200 habitants) s’est séparée de Santorin lors de l’éruption de 236 av. J.-C. Perchée sur la falaise, sa principale agglomération, Manolas, réunit des tavernes et quelques domatia (chambres chez l’habitant), tout en restant très peu fréquentée. 

Au milieu de la caldeira, les îlots inhabités qui surgissent conservent une activité volcanique. Quantité d’excursions mènent en bateau jusqu’à Nea Kameni et son cratère, ou encore aux sources chaudes de Palia Kameni (plus tièdes que chaudes, d’ailleurs) voire jusqu’à Thirassia. La topographie sous-marine de Santorin n’est pas moins spectaculaire que celle des terres émergées. Grottes volcaniques, à-pics plongeant dans les profondeurs, récifs grouillant de vie et épaves (dont certaines, comme le MS Sea Diamond, déversent encore du carburant) font le bonheur des plongeurs. La visibilité, de 20 à 30 m, est excellente

Faire une excursion en bateau dans la caldeira 

Très appréciées, les croisières d’une demi-journée (5-6 heures) en monocoque ou catamaran partent le matin (vers 10h) ou dans l’après-midi (vers 15h30) pour le coucher du soleil. La plupart permettent d’admirer les îles volcaniques de la caldeira, le phare de Santorin et les plages dites rouge et blanche de la côte sud. 

Les excursions d’une journée (9 heures) ajoutent généralement à cet itinéraire une escale à Thirassia et/ou au port d’Ammoudi, au sud d’Oia. En règle générale, moins la croisière est chère, plus le bateau est bondé et plus les escales sont courtes. Si votre budget le permet, optez pour une excursion privée. Avant de réserver, renseignez-vous sur ce qui est inclus (souvent un repas et des rafraîchissements) et sur le temps passé à chaque endroit. 

Découvrir l’arrière-pays de Santorin

Les villages de l’intérieur placés sous la protection de leur église abritent d’excellentes tables. C’est le cas de Vourvoulos, au nord de Fira, et de Megalohori et ExoGonia, au sud. Perché sur les hauteurs, Pyrgos a une belle réputation culinaire, grâce au Capri et à MadameSousou, deux adresses qui bénéficient d’une superbe vue, ou grâce au Rymidi et au Brusco, au cœur des rues piétonnes. Le Metaxi Mas se trouve à flanc de colline. Le village troglodytique de Finikia, près d’Oia, est un endroit calme, parfait pour établir son camp de base ; il compte d’excellents restaurants à sa porte.

Sur place

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