Égine

Guide de l'île d'Égine en Grèce ! 

Au-delà de son port animé, Égine séduit par son atmosphère paisible et ses sites prestigieux, comme le temple d’Aphaïa (Ve siècle av. J.‑C.) ou les vestiges de Paleohora, inspirés par l’art byzantin. Le week-end, les Athéniens viennent se mêler à la population locale et aux travailleurs qui font la navette entre l’île et la capitale. 

Habitée depuis le néolithique, Égine devint la première puissance maritime du golfe Saronique au VIIe siècle av. J.-C. en développant ses relations commerciales et son influence politique. L’île joua un rôle essentiel dans la victoire des Grecs sur les Perses lors de la bataille navale de Salamine en 480 av. J.-C. Néanmoins, Athènes, sa voisine, l’attaqua et la colonisa vingt ans plus tard. Égine ne retrouva jamais sa gloire d’antan, mais joua un rôle important dans la guerre d’indépendance du pays, au début du XIXe siècle et servit même de capitale provisoire à une Grèce partiellement libre, de 1827 à 1829.

Que faire à Égine en Grèce ?

Se balader dans son port 

Les eaux étincelantes du port d’Égine sont bordées par une promenade émaillée de cafés et de restaurants où se pressent passants et conducteurs de moto. Un rythme de vie plus tranquille règne dans les ruelles de la ville, où le linge sèche aux balcons et les enfants s’amusent à vélo. Derrière le port, les rues parallèles d’Irioti et de Rodi débordent de boutiques en tous genres. Quelques édifices néoclassiques du XIXe siècle s’y mêlent à des maisons chaulées, tandis que le musée du Folklore vous fera découvrir l’Égine d’antan, à travers le mobilier, les habits et les objets d’autrefois. Continuez à explorer la ville au-delà de ces deux artères.

Admirer le temple d'Apollon

Tout près du port, vers le nord, le temple d’Apollon comprend murs, citernes et piliers en ruine, dominés par une colonne solitaire. Érigé au Ve siècle av. J.‑C., le monument est le dernier vestige d’une acropole antique (elle-même construite sur un site préhistorique). 

Visiter le Temple d'Aphaïa

L’imposant temple dorique d’Aphaïa, érigé vers 500-490 av. J.-C. à l’emplacement d’un très ancien lieu de culte, est l’un des trois temples du triangle sacré comprenant également le Parthénon et Sounion. Il se dresse au sommet d’une colline couverte de pins, offrant une vue dégagée sur le golfe Saronique. Il s’agit du seul temple connu dédié à Aphaïa (Aphéa), une divinité préhellénique locale. Le site fut aussi utilisé pour le culte d’Athéna pendant la période classique. Les frontons est et ouest du temple, en marbre de Paros, sont décorés de superbes sculptures illustrant la guerre de Troie. La plupart, dérobées au XIXe siècle, sont exposées à la glyptothèque de Munich.

Remonter le temps à Paleohora

Rendez-vous ensuite à Paleohora, ancien village byzantin, qui fut capitale d’Égine entre le IXe siècle et son abandon dans les années 1820. Disséminées sur le versant d’une colline, ses ruines comptent une trentaine d’églises (restaurées pour certaines), sur les hauteurs rocheuses d’une ancienne citadelle. La plupart furent construites après le XVe siècle, mais certaines abritent des peintures murales datant du XIIIe siècle. Un réseau de sentiers, bordés de fleurs sauvages au printemps, les relie entre elles.

Plonger dans les eaux turquoise de la plage d'Agia Marina

Campée au pied d’un massif montagneux, Égine est une île à la végétation luxuriante, où les fleurs sauvages abondent au printemps. Les plages n’étant pas son point fort, c’est à Agia Marina, sur la côte est, que se concentre l’essentiel du tourisme balnéaire. Là-bas, une plage aux eaux peu profondes, idéale pour les familles, est ceinturée par une rue très passante. Quelques étroites plages de sable, dont celle de Marathonas, longent la route reliant Hora à Perdika. 

Explorer le village de pêcheurs de Perdika

Pour un séjour au calme, dirigez-vous vers Perdika, un charmant village de pêcheurs situé à 9 km au sud d’Égine (Hora), à la pointe sud-ouest de l’île. Le port est très peu profond : si vous voulez vous baigner, embarquez sur l’un des caïques (bateaux traditionnels) qui font la navette avec l’îlot de Moni, à quelques minutes au large. Dans cette réserve naturelle, vous profiterez d’une plage bordée d’arbres. Un café s’y installe en saison. En été, sur la promenade surélevée du port de Perdika, la splendeur du soleil couchant fait place à l’effervescence nocturne lorsque les bars montent le son.

Goûter à ses fameuses pistaches

La pistache d’Égine (fistiki aeginis) bénéficie d’une appellation d’origine protégée (AOP). Importés sur l’île au début du XIXe  siècle, les pistachiers mettent environ huit ans à produire des fruits, mais connaissent une belle longévité. Les fistiki se vendent un peu partout en sachet et s’affichent au menu des restaurants dans de délicieux pestos, baklavas ou pasteli (barre au sésame et au miel). En septembre, mois de la récolte, le Fistiki Fest célèbre le petit fruit à coque à grand renfort de spectacles, foires et concours culinaires.