Hanoi

Hanoi, la trépidante capitale du Vietnam

Un pied dans le passé et l’autre résolument tourné vers l’avenir, cette ville, souvent environnée de brume et noyée sous le vacarme incessant de millions de motos, recèle des pépites héritées de siècles sous influence chinoise et de quelques décennies de domination française.

Explorez les rues et les ruelles de Hoan Kiem et de la vieille ville, où les artisans vendent leurs produits à la criée. Pratiquez le tai-chi à l’aube ou jouez aux échecs avec des grands-pères à barbiche au crépuscule. Régalez-vous sur le pouce aux échoppes de rue, découvrez une scène artistique en pleine évolution et partez à la recherche du ca phê trung (café à l’œuf) le plus parfait. Voici en quelques mots ce qui vous attend à Hanoi !

L’empereur Ly Thai Tô transféra sa capitale ici en 1010, la baptisant Thang Long (“le dragon prenant son envol”). En 1831, l’empereur Tu Duc renomma la ville Hanoi, d’après les mots hâ (“cours d’eau”) et nôi (“entre”), en référence à sa situation sur le fleuve Rouge (Song Hong), d’où cette traduction poétique de “ville dans la courbe du fleuve”. Hanoi fut la capitale de l’Indochine française de 1902 à 1954. Cette année-là, les accords de Genève permirent au Viêt-minh de revenir à Hanoi, désormais capitale de la République démocratique du Vietnam sous la tutelle de Hô Chi Minh.

Après 1960, les bombardements américains détruisirent une partie de la ville et tuèrent des centaines de civils. L’une des cibles, le pont Long Bien, de 1 682 m de long, fut bombardé à maintes reprises et réparé avec des travées de fortune après chaque attaque pour rétablir les liaisons routières et ferroviaires. Les bombardements auraient cessé lorsque les Vietnamiens employèrent des prisonniers de guerre américains pour sa réfection. Ce pont est ainsi devenu le symbole de la ténacité des habitants de Hanoi.

Si la modernisation de la ville a eu raison d’une partie des influences pluriséculaires qui faisaient son charme, les édifices contemporains laissent souvent place à des îlots d’histoire, de la belle architecture coloniale aux temples cachés dans les ruelles.