Jordanie : Histoire
2000 av. J.-C.-1291
L'histoire antique de la vaste zone comprise entre les régions désertiques de l'est de l'actuelle Jordanie et la Méditerranée est rapportée dans la Bible et les pierres et fragments déterrés par les archéologues. Faite d'invasions et de conquêtes, elle voit différents peuples (Mésopotamiens, Égyptiens, Édomites, Moabites, Ammonites et Philistins) rivaliser d'influence dans la région jusqu'à la création de l'empire de David et Salomon (1000-930 av. J.-C.) par les Hébreux. A partir du IVe siècle av. J.-C., les Nabatéens étendirent progressivement leur influence et la construction de Pétra, leur capitale, marque l'apogée de leur culture. Les siècles suivants consacrent l'arrivée de l'empire romain-byzantin (à partir de 63 av. J.-C.), l'avènement de l'islam avec les Omeyyades (vers 650), les croisades (1095-1291), suivies par quatre siècles d'occupation par les Turcs ottomans.
1916-1921
La révolte des tribus arabes de Fayçal, au lendemain de la Première Guerre mondiale, met fin à la domination ottomane. Elle fait au passage connaître le nom d'un britannique allié à l'émir hachémite Fayçal, chérif (souverain) de La Mecque : Lawrence d'Arabie. En 1916, la Société des Nations place l'actuelle Jordanie (ex-Transjordanie) et la Palestine (dont la Cisjordanie) sous mandat britannique. L'administration en est confiée au frère de Fayçal, Abdallah, en 1921. Le royaume de Transjordanie, toujours sous tutelle britannique, fut créé en 1921. L'indépendance entière ne fut reconnue qu'en 1946, année où Abdallah fut déclaré roi. La région est alors troublée par la création de l'État d'Israël, en 1948.
1949
Création du Royaume hachémite de Jordanie, qui réunit la Cisjordanie (ouest du Jourdain) et la Transjordanie (rive est). De nombreux Palestiniens affluent vers ce royaume arabe.
1952
Suite à l'assassinat du roi Abdallah l'année précédente, le trône revient à son petit-fils, Hussein.
1958
Départ des dernières troupes britanniques.
1967
Guerre des Six-Jours : Israël occupe la Cisjordanie et une partie de la Palestine. La Jordanie voit son territoire réduit et fait face à une nouvelle vague de réfugiés palestiniens.
1970
Le roi Hussein réprime par la force l'activisme palestinien en Jordanie. Cet événement reste dans l'Histoire sous le nom de Septembre Noir.
1978
La Jordanie, comme la majorité des pays arabes, refuse les accords de Camp David (Égypte/Israël).
1985
"Accords d'Amman" : la Jordanie et l'OLP s'accordent pour chercher une solution pacifique au conflit israélo-arabe.
1988
Hussein met fin aux revendications jordaniennes sur la Cisjordanie.
1990
La guerre du Golfe voit le roi Hussein dans l'un de ses habituels exercices d'équilibrisme diplomatique : il est solidaire de ses cousins hachémites d'Irak mais ne s'engage pas dans le conflit et se plie à l'embargo décrété par l'ONU sur l'Irak.
1992
Les lois de démocratisation du régime jordanien instaurent le multipartisme et la liberté de la presse.
1993
Accords d'Oslo : la Jordanie est le second pays arabe à signer la paix avec Israël.
1996-1997
Les retombées économiques attendues de l'accord d'Oslo portent peu leurs fruits et le FMI impose la rigueur à la Jordanie. L'augmentation du prix du pain est à l'origine d'émeutes dans le pays. Le gouvernement le baisse quelques mois plus tard.
1999
La mort du roi Hussein laisse planer une ombre sur l'avenir du fragile Royaume hachémite. Contre toute attente, c'est son fils aîné – Abdallah II, ou Abdallah Hussein – qui lui succède.
2000-2003
La nouvelle intifada, qui éclate en septembre 2001 et le retour de la droite israélienne au pouvoir en février 2001 touchent directement le pays, peuplé pour moitié de Palestiniens. À l'instar de l'Égypte, le royaume continue de vouloir jouer un rôle de tampon entre les nations arabes et l'État hébreu.
2005
Le roi lance un processus de réorganisation et de décentralisation du royaume : à la place des douze provinces existantes sont substituées trois grandes régions administratives (le Nord, le Centre et le Sud). En août, le pays est frappé par des actes terroristes visant des navires de guerre US à Aqaba. Trois attentats, au mois de novembre, contre trois grands hôtels d'Amman font de nombreuses victimes. La Jordanie participe enfin au côté de l'Égypte au sommet de Charm el-Cheikh qui réunit Israéliens et Palestiniens.
2006
Le 4 septembre, un homme armé tue un Britannique et blesse 5 autres touristes dans l’amphithéâtre romain d’Amman.
2007
Suite à la démission du premier ministre Marouf al-Bakhit et à de nouvelles élections législatives, Nader al-Dahabi devient premier ministre.
2008
Le 16 juillet, un groupe de touristes étrangers est attaqué en basse ville d’Amman (six blessés).
2009
Samir Rifaï devient premier ministre.
2010
Des tirs de roquettes tirés depuis la bande de Gaza sur Eilat (Israël) et Aqaba (Jordanie) font un mort et cinq blessés à Aqaba en août.
2011
En janvier, le roi Abdallah II destitue le premier ministre jordanien Samir Rifaï sous la pression des manifestations populaires réclamant des réformes, dans la mouvance du Printemps arabe, et il nomme à sa place Maarouf Bakhit. Le 27 octobre, Maarouf Bakhit démissionne à son tour, remplacé par le juge Aoun Khassawneh. Depuis le mois de janvier, les manifestations se tiennent chaque vendredi sans interruption. Par ailleurs, depuis février, les attaques contre le gazoduc égyptien qui fournit Israël et la Jordanie se multiplient, en novembre elles étaient au nombre de 7.
2012
Le 26 avril 2012, Aoun Khassawneh démissionne. Son successeur, Fayez al-Tarawneh, déjà à ce poste d'août 1998 à mars 1999, prend ses fonctions le 2 mai.
En plus d'un très grand nombre de réfugiés palestiniens et iraquiens, la Jordanie accueille depuis 2011 de nombreux réfugiés syriens.
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