
Pristina, capitale du Kosovo © Vitex - Adobe Stock
Mis à jour le : 2 février 2021
Le mois de mai, c'est la promesse des beaux jours enfin là, d'un climat quasi idéal pour profiter de partir en Europe sans que les destinations prisées soient encore envahies par les touristes. Voici donc notre sélection des 10 meilleures expériences à faire en mai sur le Vieux Continent.
Pourquoi en mai ? Pour profiter de la douceur des températures.
Indépendant depuis 2008 (mais non reconnu comme tel par plusieurs nations, dont la Serbie), ce petit État balkanique montagneux enclavé est l’une des destinations européennes qui sortent le plus des sentiers battus. Pour le découvrir, le mois de mai est particulièrement plaisant, avec sa température moyenne de 22°C. Il se dégage de Pristina, la capitale, une énergie pleine de jeunesse, et la ville jouit d’une scène culturelle dynamique. Passez quelques jours à siroter des macchiato dans des cafés branchés, et à goûter des spécialités de rue multiethniques sur la place principale, Shadervan. À l’ouest de la capitale, la visite du monastère de Visoki Dečani permet d’admirer de belles fresques et d’acheter le vin et le fromage produits par les moines. Les montagnes de Rugova se prêtent à la randonnée. Au sud de Pristina s’étendent la vallée de Rahovec, principale région viticole du Kosovo, et la vieille ville de Prizren, émaillée de mosquées et dominée par une citadelle en ruine. Au sud-ouest, la région de Dragash abrite des villages de montagne comme Brod, aux rues bordées de maisons ottomanes, et environné de prairies où abondent les fleurs sauvages à cette saison.
Pourquoi en mai ? Pour célébrer le jour de la Victoire avec une excellente eau-de-vie à base de raisins.
Région séparatiste, la Transnistrie n’est pas une nation aux yeux d’une grande partie du monde. Cette bande de terre coincée entre l’Ukraine et la Moldavie qui déclara son indépendance en 1990 est néanmoins un État de facto, avec sa monnaie, son armée et son drapeau (le seul qui porte encore la faucille et le marteau). Le printemps est la saison idéale pour explorer sa capitale pleine de caractère, où l’on peut déguster du divin (eau-de-vie de type cognac), une cuisine moldavo-russo-ukrainienne ou encore du caviar, dans un élevage d’esturgeons. Le 9 mai, Tiraspol commémore le jour de la Victoire (sur l’Allemagne nazie) avec un défilé militaire : une manifestation solennelle mais festive. Les attraits historiques ne manquent pas, avec le fascinant monastère de Noul Neamţ, le fort ottoman de Bendery, non loin, ou encore le mélange d’iconographie soviétique et de Russie impériale visible dans les rues et places de la ville.
S’organiser : prenez l’avion pour Chişinău, en Moldavie, puis trouvez un chauffeur pour vous emmener à Tiraspol, à 1 heure 15 de route de l’aéroport.
À savoir : le rouble de Transnistrie est la seule devise acceptée ; les banques du pays changent les dollars, les euros, les roubles russes et les lei moldaves. Un visa n’est généralement pas nécessaire. Autres périodes : déc-fév – températures négatives ; mars-mai et oct-nov – froid ; juin-sept – doux.
Pourquoi en mai ? Pour faire du rafting et paresser sur des rivages tranquilles.
Ce petit pays est une destination idéale pour qui souhaite alterner belles plages et sensations fortes. En mai, avant la haute saison (synonyme de routes encombrées et d’hébergements rares), les températures peuvent atteindre 25°C sur la côte et l’Adriatique se réchauffe. Entourée de falaises, Kotor est magnifique, avec sa vieille ville médiévale fortifiée, ses églises et palais vénitiens, ses ruelles tortueuses et ses places bordées de cafés. La plus belle plage des environs se trouve à Dobreč, à l’extrémité de la péninsule de Luštica, uniquement accessible par la mer ; prenez un bateau-taxi à Herceg Novi ou participez à une excursion en kayak. L’arrière-pays offre d’autres plaisirs aquatiques : le mois de mai marque le début de la saison de rafting dans le canyon de la Tara, l’un des plus profonds et des plus longs d’Europe. Bouillonnante avec la fonte des neiges, la rivière est agitée mais sûre. La section entre Brštanovica et Šćepan Polje, passant par des rapides, chutes d’eau et parois rocheuses, est la plus enthousiasmante.
Pourquoi en mai ? Pour partir en quête de criques et de sites antiques ou traditionnels épargnés par les foules.
Vous rêvez de plonger dans la mer Égée en profitant de la douceur printanière ? Un projet partagé par de nombreux voyageurs… En mai, avant que les températures ne deviennent caniculaires, les stations balnéaires comme Marmaris sont prises d’assaut. Rassurez-vous : on trouve encore des villages traditionnels et des criques cachées où profiter d’un semblant de solitude. À l’ouest de Marmaris, les péninsules de Datça et de Bozburun comptent de charmants villages ottomans notamment Eski Datça, en retrait du port animé – et des vestiges antiques, dont la cité portuaire dorienne de Knidos, vieille de 2 400 ans, l’acropole hellénistique d’Hydas et l’amphithéâtre à flanc de colline d’Amos. Envie de vous dépenser ? Randonnez sur une partie du sentier carien, qui serpente parmi des pinèdes et des amanderaies et passe par des ruches bleues et des tombeaux monumentaux.
S’organiser : l’aéroport international le plus pratique, celui de Dalaman, est à environ 1 heure 30 de route à l’est de Marmaris. Des bus assurent le trajet, mais pour gagner les péninsules, privilégiez les taxis. Turunç, Selimiye et les villes de Datça et de Bozburun constituent de bonnes bases en bord de mer.
À savoir : les sentiers pouvant être mal balisés et les cartes médiocres, mieux vaut faire appel à un guide local. Autres périodes : oct-avr – frais, humide, certains commerces fermés ; mai-sept
Pourquoi en mai ? Pour admirer les châteaux de la Loire avant la haute saison.
Jalonnée de saules pleureurs, de vignes, de châteaux, de palais et de jolies villes, la Loire a une aura unique. L’histoire y est omniprésente, du souvenir de Jeanne d’Arc à Orléans aux tombeaux royaux de l’abbaye de Fontevraud, et on s’y délecte de vin et de gastronomie dans les restaurants étoilés ou les auberges familiales. La région se prête éminemment à des balades à pied, à vélo ou en canoë. La destination attire naturellement les foules, mais le mois de mai, saison des fraises et asperges sur les marchés, est bien plus calme que le plein été. C’est le moment idéal pour admirer les grands châteaux de la vallée – Chambord, Chenonceau, Cheverny –, ou découvrir des châteaux moins visités comme Brissac, Brézé et Beauregard. Les jardins, de plus, sont splendides au printemps. Au château de Chaumont-sur-Loire, le parc est réinventé chaque année à la mi-avril pour le Festival international des jardins.
S’organiser : concentrez-vous sur le Val de Loire, entre Orléans et Angers, et prévoyez une nuit dans un château-hôtel. Des forfaits sont disponibles pour plusieurs châteaux ; pour des visites individuelles, achetez vos billets à l’avance afin d’éviter les files d’attente.
À savoir : des trains relient la vallée de la Loire à Paris ; le trajet jusqu’à Orléans prend 1 heure environ. Autres périodes : nov-mars – froid, humide ; avr-juin et sept-oct – doux, calme ; juil-août chaud, haute saison, niveau du fleuve bas.
Pourquoi en mai ? Pour contempler de vastes colonies d’oiseaux de mer.
Composé de 18 petits skerries (récifs) de basalte s’élevant de l’Atlantique Nord, cet archipel subarctique au climat imprévisible est surnommé la “terre du peut-être”. En mai, alors que le temps devient plus sec et plus clément, les îles sortent de leur torpeur hivernale et les oiseaux de mer migrateurs macareux, fous de Bassan, pingouins, fulmars, cormorans, mouettes, guillemots – arrivent par millions pour se reproduire. Approchez ces colonies bruyantes à Mykines et Vestmanna, promenez-vous dans le port de pêche et le centre médiéval de la petite capitale Tórshavn, découvrez les vestiges d’anciens peuplements vikings et aventurez-vous dans des villages reculés comme Saksun, où la passionnante ferme-musée révèle à quel point la vie a été dure pour les Féroïens au fil des siècles. Mais surtout, gorgez-vous de paysages : falaises abruptes, imposants stacks (piliers rocheux) surgissant de la mer, hautes landes où résonne le trille des courlis, hameaux de fjords et côtiers, fermes au toit herbeux, cascades rugissantes. La météo sera probablement tantôt pluvieuse, tantôt ensoleillée, tantôt brumeuse, rendant l’expérience d’autant plus magique.
Pourquoi en mai ? Pour explorer l’île émeraude sans la foule.
Cette région délicieusement sauvage offre un peu de tout : des lacs (loughs), des îles et des bras de mer, des marais et des montagnes, des châteaux (hôtels de luxe pour certains) et d’autres sites historiques, sans oublier les pubs traditionnels. Mai, l’un des mois les plus secs d’Irlande, est assez clément pour des sorties en plein air, avec des températures tournant autour de 15°C. La Sky Road, qui traverse le Connemara depuis Clifden, domine la côte superbement découpée, tandis que la R334, le long de la Lough Inagh Valley, offre une vue sur les montagnes, les Maumturks d’un côté, les Twelve Bens de l’autre. Arrêtez-vous à l’abbaye de Kylemore pour admirer son église gothique, son jardin victorien et son domaine au bord du lac, à Killary Harbour pour voir les loutres batifoler dans l’eau ou les tisserands à l’œuvre au Sheep and Wool Centre, ainsi qu’au village de Roundstone pour visiter ses galeries. Prenez aussi le temps de faire une randonnée, par exemple sur l’Errisbeg ou le long du Gleann Chóchan Horseshoe, et envisagez de prendre le ferry pour Inishbofin, îlot rocheux où résonne la musique folk traditionnelle.
Pourquoi en mai ? Pour aller partout avant les autres.
Vous avez du mal à choisir parmi les pays européens ? Ne choisissez pas ! Le Pass Interrail fut lancé en 1972 afin d’encourager les moins de 21 ans à explorer le continent. Aujourd’hui, on peut, sans condition d’âge, acheter l’un des différents forfaits ferroviaires proposés. Visitez Paris un jour, Munich le lendemain, passez quelques jours dans les Alpes, prenez un train de nuit pour les Balkans, parcourez l’Italie, aventurez-vous jusqu’en Scandinavie... Étudier les horaires et les étapes possibles est presque aussi excitant que d’arriver chaque jour dans un lieu différent. Le mois de mai est idéal : les hôtels, les sites et les wagons ne sont pas trop bondés et le temps est généralement agréable partout, de 16°C à Oslo à 24°C à Rome.
S’organiser : le Pass Interrail Global est actuellement valable dans 33 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
À savoir : le Continuous Pass est valable tous les jours durant une période définie (de 15 jours à 3 mois), tandis que le Flexi Pass permet de voyager certains jours sur une période définie (par exemple, 5 jours donnés sur un mois). Autres périodes : nov-mars – froid, risque de perturbations et services restreints ; avr-juin – plus calme ; juil-août – chaud, haute saison ; sept-oct – moins de monde.
Pourquoi en mai ? Pour descendre des gorges magnifiques et nager dans des eaux sublimes.
La plus grande île de Grèce est une destination idéale au printemps : il fait assez chaud pour profiter des plages et assez doux pour visiter les ruines antiques ou randonner sur les sentiers côtiers et dans les Montagnes blanches. Dotée d’une belle architecture vénitienne et d’un excellent musée archéologique, Héraklion, la capitale, est à la fois proche de la région viticole et du remarquable palais minoen de Cnossos. Sur la côte sud, Matala, ancien repaire de hippies est une bonne base pour des excursions vers les cités antiques de Gortyna, Phaistos et Agia Triada, et pour la baignade ; fin mai, l’eau est parfaite. Plus à l’ouest se trouve la jolie plage de Preveli, au nord-ouest la ville de Rethymnon, aux ruelles vénitiennes sinueuses. Dans l’ouest de l’île, séjournez dans le village de montagne d’Argyroupoli ou randonnez dans les profondes gorges de Samaria. D’Agia Roumeli, au fond des gorges, des bateaux mènent à Loutro, village blanchi à la chaux, et à Hora Sfakion, d’où l’on peut rejoindre La Canée, belle ville au port vénitien, aux maisons chargées d’histoire et aux nombreuses boutiques d’artisanat.
Pourquoi en mai ? Pour parcourir le triangle de Dalí le mois anniversaire de l’artiste.
Au début du XXe siècle, artistes, écrivains, cinéastes et autres esprits créatifs repoussaient les limites du réel. Salvador Dalí est l’une des personnalités qui a le plus marqué ce mouvement surréaliste. Canapés-lèvres, téléphones-homards, montres molles... Ses créations sont aussi déroutantes et envoûtantes aujourd’hui qu’elles l’étaient au siècle dernier. Le mois de mai, qui est celui où naquit l’artiste, est la période idéale (avant la haute saison, de plus) pour explorer le “triangle de Dalí”, dans le nord-est de la Catalogne. Celui-ci comprend sa maison (relativement) sobre créée à partir d’une cabane de pêcheur (aujourd’hui la Casa Museu Dalí), au bord de la mer à Port Lligat, près de la jolie ville portuaire de Cadaqués ; l’extravagant Teatre-Museu Dalí de Figueres, qui conserve une collection couvrant toute la carrière de l’artiste et, dans une annexe adjacente, des bijoux ; et le remarquable Castell de Púbol, bastion médiéval que Dalí a acheté et rénové pour sa femme Gala. Profitez de votre séjour pour goûter à la cuisine de la région (ne manquez pas la zarzuela de mariscos, soupe de fruits de mer), découvrir les vestiges gréco-romains d’Empúries et vous détendre sur le littoral.
S’organiser : rejoignez Gérone ou Perpignan en avion, puis louez une voiture ou utilisez les transports publics – la région est bien desservie par les bus. Cadaqués constitue une base agréable.
À savoir : les musées Dalí sont fermés la plupart des lundis hors juillet-septembre. Autres périodes : déc-fév – froid ; mars-mai – doux, plus calme ; juin-sept – chaud, sec ; oct-nov – plus frais mais toujours agréable.
Pourquoi en mai ? Pour profiter de longues journées sur cette île vivifiante.
Quand le soleil brille sur la deuxième île d’Écosse, les lochs scintillent et le paysage se pare de couleurs, des montagnes aux tons rosés aux landes verdoyantes. Par mauvais temps, le spectacle n’est pas mal non plus, lorsque la chaîne des Cuillin se drape de nuages ou de brume. Le mois de mai, statistiquement l’un des plus secs, est un bon moment pour voyager sur l’île. Les jacinthes bleues tapissent les sous-bois, on voit des agneaux gambader et le retour d’innombrables oiseaux de mer sur les hautes falaises de l’île. Mai offre aussi de longues journées (le soleil se lève avant 4h et se couche après 23h), ce qui laisse beaucoup de temps pour découvrir les châteaux, les musées sur la vie locale, Portree et les formations rocheuses de la péninsule de Trotternish. L’ouest de l’Écosse est en proie aux midges, moucherons piqueurs, de mi-mai à septembre (ils sont particulièrement exaspérants en juillet-août). Comme ils n’aiment pas le vent, une randonnée sur une crête ou sur la côte devrait vous en éloigner.
S’organiser : Skye est à 5 heures de route de Glasgow (faites une halte à Fort William). Restez aussi longtemps que vous le pouvez. Séjournez à Portree, la plus grande ville, faites des incursions à Trotternish et dans les Cuillin et réservez une croisière en mer pour voir les aigles. Les amateurs pourront goûter le whisky Talisker.
À savoir : Skye est reliée à l’Écosse continentale par un pont routier (2,6 km) et par un ferry au départ de Mallaig (30 min). Autres périodes : nov-mars – sombre, froid, aurores boréales possibles ; avr-juin et sept-oct plus calme ; juil-août – haute saison, midges.