Le vaste salar (lac dont les sédiments sont constitués par des sels) de Sossusvlei apparaît au milieu des dunes rouges qui s’élèvent jusqu’à 200 m au-dessus du fond de la vallée et à plus de 300 m au-dessus de la couche géologique sous-jacente. Il ne contient pratiquement pas d’eau, mais lorsque la rivière Tsauchab réunit assez de volume et de force pour atteindre la mer de sable au-delà des plaines arides, le paysage se métamorphose complètement. La boue sèche craquelée cède alors la place à un merveilleux lac bleu-vert ceint de verdure, où les oiseaux aquatiques côtoient les gemsboks et les autruches, habitués des lieux.

Le site se forma sans doute il y a 3 à 5 millions d’années par l’accumulation de sable provenant du Kalahari, charrié par le fleuve Orange jusqu’à la mer, puis déposé au nord sur la côte par le courant de Benguela. La meilleure façon de prendre la mesure de son étendue consiste à grimper au sommet d’une dune, un rite auquel sacrifient la plupart des touristes. Si vous éprouvez un sentiment de déjà-vu, ne soyez pas surpris, car Sossusvlei a figuré dans de nombreux films et publicités de par le monde, et sa photo illustre presque toutes les histoires relatives à la Namibie.

Au bout de la route de 65 km qui part de Sesriem, les visiteurs au volant d’une voiture ordinaire doivent la laisser sur le parking, car seuls les 4x4 peuvent emprunter les quatre derniers kilomètres qui permettent de rejoindre le lac de Sossusvlei. Les autres peuvent marcher, faire du stop ou prendre la navette pour couvrir le reste du trajet. Si vous choisissez de continuer à pied, ce qui représente la solution idéale pour apprécier le paysage du désert, comptez environ 1 heure 30 ; emportez suffisamment d’eau et soyez prêt à marcher sous un soleil de plomb.

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