
Trouvez à vous loger dans l’un des trulli qui émaillent la paisible campagne des Pouilles, ces intrigantes habitations aux toits coniques. © Victor Malyushev - Unsplash
Mis à jour le : 3 février 2021
Partir au mois de juin, c'est souvent s'offrir un voyage avec une météo idéale, avant l'arrivée de foules de l'été ! Profitez-en pour aller explorer des capitales passionantes, randonner dans des régions reculées et voyager avec vos sens... Voici nos 10 destinations coups de coeur pour partir au mois de juin.
Pourquoi en juin ? Pour se délecter de produits de saison.
Essentiellement agricole, le talon de la botte italienne compte parmi les régions les plus pauvres du pays ; sa cuisine traditionnelle est d’ailleurs appelée cucina povera (cuisine pauvre). Les Pouilles n’en sont pas moins riches en attraits, dont leurs petites villes historiques, leurs piazzas baroques, leurs oliveraies et leurs rivages de sable. En juin, avant que la haute saison ne débute vraiment, on profite de longues journées chaudes et sèches. À cette période, outre les spécialités locales qui se dégustent toute l’année, notamment burrata, pâtes orecchiette (“petites oreilles”), produits de la mer et innombrables pains (la région du Salento en compte à elle seule plus de cent sortes), on peut savourer des délices de saison comme les cerises, particulièrement attendues dans la région. Dans la chaleur montante de l’été, trouvez refuge dans une masseria (ferme fortifiée) reconvertie ou, mieux encore, dans l’un des trulli qui émaillent la paisible campagne – d’intrigantes habitations aux toits coniques.
Pourquoi en juin ? Pour profiter des interminables journées d’été dans ces trois pays voisins.
Souvent associées, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie ont néanmoins chacune leurs particularités. Appréciez-les lors d’un road trip en juin, lorsque les journées sont longues et l’agenda culturel bien rempli. Commencez par la cathédrale et la vieille ville baroque de Vilnius, capitale lituanienne tournée vers l’avenir, puis rejoignez vers l’ouest le magnifique château de l’île de Trakai, et Klaipėda, point d’accès aux plages de sable et aux dunes du parc national de l’isthme de Courlande. Longez la côte jusqu’au port letton animé de Ventspils, puis bifurquez vers Riga pour découvrir ses merveilles Art nouveau et son histoire marquée au XXe siècle par les occupations nazie et soviétique. En Estonie, goûtez à la vie nocturne de Tartu, alimentée par sa population étudiante, parcourez les pinèdes et les landes de l’île de Saaremaa et flânez dans les rues pavées médiévales de Tallinn. Les trois pays célèbrent la nuit de la Saint-Jean avec de la bière et des feux de joie.
Pourquoi en juin ? Pour s’adonner à la glisse à l’approche de l’été.
Ressortez votre matériel de ski : sur le glacier de Hintertux, dans la région centrale du Tyrol, en Autriche, on peut s’élancer sur de la neige damée toute l’année. Même en plein été, au moins dix des vingt remontées mécaniques du domaine skiable sont généralement ouvertes et quelque 20 km de pistes sont recouverts de poudreuse entre 3 250 et 1 500 m environ. Le lieu convient moins aux amateurs de sensations fortes – les pistes rouges et noires ne représentent respectivement que 50 et 10% du domaine – qu’aux débutants, aux familles ou à ceux qui désirent simplement rester actifs entre les saisons. Si vous aimez le freestyle, choisissez la période où le Betterpark Hintertux, comprenant un half-pipe et cinq lignes de niveaux différents, est ouvert, d’avril à début juin et de mi-septembre à décembre. Par ailleurs, les belles vallées en contrebas invitent à la randonnée nous sommes dans les Alpes après tout – et l’offre thermale et en matière de bien-être est fournie.
Pourquoi en juin ? Pour traverser une Europe intemporelle.
En 1883, le premier train de la Compagnie internationale des wagons-lits quitta la gare de Lyon à Paris à destination de Constantinople (aujourd’hui Istanbul), transportant ses passagers dans des voitures de luxe jusqu’aux confins de l’Europe en passant par Strasbourg, Munich, Vienne, Budapest, Belgrade et Sofia. Aujourd’hui, même s’il est impossible de parcourir l’itinéraire épique de l’Orient-Express à bord d’un seul train (à moins de dépenser une fortune pour le Venice Simplon-Orient-Express), et si les trains-couchettes souffrent de la concurrence des vols à bas prix, il est toujours possible de suivre les traces des aventuriers de la Belle Époque. Juin est une excellente période pour le faire, avec beaucoup de trains en service et une météo clémente pour vos visites. Prenez un train de jour entre Paris et Munich, puis un train de nuit pour Budapest. Après avoir admiré ses merveilles Art nouveau (et pourquoi pas s’être immergé dans les bains thermaux Gellért), dormez dans un train à destination de Bucarest. Visitez la capitale roumaine avant votre dernier trajet nocturne jusqu’à Istanbul. Si vous en avez le temps, Strasbourg, Vienne et Belgrade méritent aussi une halte.
Pourquoi en juin ? Pour profiter du sable blanc par les journées les plus ensoleillées.
Les côtes occidentales des Hébrides extérieures, (“Na h-Eileanan an Iar” en gaélique), scintillent de fragments de coquillages blancs, et les longues journées de juin, avant la haute saison (des touristes mais aussi des redoutables midges, insectes piqueurs), sont idéales pour arpenter ces vastes plages. Sur l’île de Berneray, repérez loutres, phoques et macareux. Sur North Uist, découvrez le tombeau de Barpa Langass et le cercle de pierres de Pobull Fhinn, cinq fois millénaires, et écoutez les cris des râles des genêts dans la Balranald RSPB Reserve. Sur Lewis, découvrez la ville principale, Stornoway, les blackhouses (maisons traditionnelles) et le cercle de pierres de Callanish. Barra est gardée par le château de Kisimul, du XIe siècle. Partout, le sable blanc frange le machair (prairie du littoral), coloré de fleurs sauvages en juin.
Pourquoi en juin ? Pour la douceur du climat dans la capitale du parfum.
Cette ville ancienne de la Côte d’Azur fut longtemps associée à ses gants renommés. Pour masquer leur odeur de cuir tanné, les artisans locaux se mirent à utiliser du parfum : ce fut un des premiers pas vers la parfumerie, une industrie qui fait aujourd’hui la célébrité de Grasse. Les tanneries ont depuis longtemps disparu et la campagne environnante est aujourd’hui tachetée de jasmin, de lavande, de mimosa, d’orangers et de roses, qui fournissent des huiles essentielles à la trentaine de parfumeries installées à Grasse, dont Chanel et Dior. Le mois de juin, généralement ensoleillé, et qui voit fleurir la Rosa centifolia, est la période idéale pour découvrir les secrets des parfumeurs. Visitez le musée international de la Parfumerie, créez votre parfum lors d’un atelier dans l’une des plus vénérables parfumeries, Fragonard, Galimard ou Molinard, ou participez à un cours de plusieurs jours.
S’organiser : Grasse est entourée d’une banlieue tentaculaire ; si vous ne suivez pas un cours avec résidence sur place, séjournez à Cannes ou dans l’un des jolis villages de la Côte d’Azur et explorez la superbe campagne provençale en voiture ou à vélo.
À savoir : des ateliers de parfumerie sont aussi proposés dans le village provençal de Forcalquier, à l’Artemisia Museum, aménagé dans le couvent médiéval des Cordeliers. Autres périodes : nov-mars – frais, humide ; avr-mai et oct – doux ; juin-sept
Pourquoi en juin ? Pour parcourir les sentiers sous un soleil radieux.
Ce n’est pas un hasard si les Slovènes apprécient tant les activités de plein air : leur pays, l’un des plus boisés d’Europe, est doté de superbes montagnes, lacs et cours d’eau. Et les Alpes juliennes, où le mont Triglav (2 684 m) domine un parc national de 840 km2, sont leur terrain de jeu de prédilection. En juin, le mercure grimpe à 25°C ; c’est le moment de nager dans le lac de Bled ou de Bohinj, de descendre la Soča en rafting ou de faire du canyoning dans les gorges de Grmečica. La randonnée est aussi une activité phare : on dit que chaque Slovène se doit d’escalader le Triglav au moins une fois dans sa vie. Engagez-vous plutôt sur le sentier circulaire des Alpes juliennes (260 km au total) pour profiter de la vue sur les sommets, séjourner dans les villages, faire le plein de culture et vous délecter de cuisine et de vins slovènes, bon marché mais de grande qualité.
S’organiser : prenez l’avion pour Ljubljana ou Venise (située à l’ouest du pays), puis randonnez sur une partie du sentier des Alpes juliennes ou choisissez une base d’exploration pratique – Kobarid ou Bovec pour la vallée de la Soča, Kranjska Gora ou Mojstrana pour la vallée de la Save, ou toute localité de la vallée de Bohinj.
À savoir : Bled est toujours très prisée : réservez bien à l’avance ou envisagez de séjourner un peu plus loin, par exemple à Ribno. Autres périodes : déc-mars – hiver, sports de neige ; avr-juin – printemps, fleurs sauvages ; juil-août – plein été, foule ; sept-oct – automne, doux, feuillages rouges.
Pourquoi en juin ? Pour explorer le bout du monde par d’interminables journées d’été.
“Si vous avez parcouru le monde, il vous reste le Groenland”, dit un adage de voyageur. Pour en mesurer tout le sens, il faut avoir vu de ses yeux la lumière irréelle de juin, lorsque le jour ne laisse jamais place à la nuit. La plus grande île du monde semble d’autant plus vaste que les déplacements y sont compliqués : les routes étant rares et les localités dispersées, on se rend généralement de l’une à l’autre en bateau ou en hélicoptère. Immergez-vous dans le mode de vie inuit traditionnel, regardez les baleines jaillir hors de l’eau dans la baie de Disko et les bœufs musqués paître près de Kangerlussuaq, et randonnez dans des fjords isolés comme Ilulissat (comprenant le glacier Sermeq Kujalleq) ou dans les montagnes de l’est du Groenland.
Pourquoi en juin ? Pour l’animation dans les parcs et les nombreux événements culturels.
Divisée par un mur il y a encore trois décennies, Berlin compte aujourd’hui parmi les capitales européennes les plus branchées et les plus accueillantes. Partez à la découverte de ses grands sites culturels : la Museumsinsel (île des Musées), Checkpoint Charlie, le Musée juif et le Mémorial de l’Holocauste, sans oublier le magnifique Reichstag reconstruit. Le mois chaud et ensoleillé de juin est jalonné de festivals et manifestations culturelles : défilés de rue, événements scientifiques, opéra en plein air et musique folklorique. Gardez un peu de temps pour vous balader dans les parcs ; la ville en compte plus de 2 500. Le Tiergarten, le plus grand, s’étend de la porte de Brandebourg au zoo. Le week-end, le Mauerpark (“parc du mur”), dans le quartier branché de Prenzlauer Berg, accueille des musiciens de rue, un marché aux puces et des séances de karaoké en plein air. Vers le sud-ouest, au-delà de Charlottenburg, vous attendent la Grunewald (“forêt verte”) et la romantique Pfaueninsel (“île aux paons”).
Pourquoi en juin ? Pour les Nuits blanches.
Avec ses majestueux palais, musées et théâtres, cette ville fondée sur la Neva par le tsar Pierre le Grand en 1703 a toujours été vouée à impressionner. Au solstice d’été, lorsque le soleil ne se couche jamais, elle est encore plus magique, bien que chère et grouillante de visiteurs. Pendant les belye nochi (Nuits blanches), à peu près de la deuxième semaine de juin à début juillet, Saint-Pétersbourg s’anime d’opéra, de ballet, de musique et de zhizni radost (joie de vivre) en général. Promenez-vous le long de la Neva et dans le Jardin d’été, et regardez les ponts s’ouvrir et les fontaines du Peterhof jaillir.