Islande

Islande : environnement, nature et animaux

Géographie

L’Islande a une superficie légèrement inférieure à celle de l’Angleterre, pour une population de seulement 313 183 habitants, majoritairement installés le long de la côte. Outre les quelques zones habitables du littoral, le pays se compose, pour moitié, d’un désert inhospitalier, de calottes glaciaires (15% du territoire), ainsi que de champs de lave et de plaines sablonneuses glaciaires (sandar), qui s’agrémentent de geysers, de fumerolles et de sources chaudes. L’Islande n’est pas réellement un pays arctique: le point le plus septentrional de l’île principale se situe à quelques kilomètres au sud du cercle polaire.

Faune et flore

Pays le plus jeune d’Europe du point de vue géologique, l’Islande s’est formée il y a quelque 17 ou 20millions d’années, lors d’éruptions volcaniques sous-marines qui se sont produites le long des plaques tectoniques nord-américaine et eurasiatique. Celles-ci créent une ligne de faille au milieu de l’océan Atlantique, qui passe en plein centre du pays. La croûte terrestre n’atteint ici qu’un tiers de son épaisseur normale, et le magma continue d’y pénétrer, éloignant ainsi les deux plaques. L’abondance de vapeur brûlante et d’eau chaude est utilisée pour produire de l’électricité, chauffer les habitations et les piscines, et même déneiger les rues de Reykjavík en hiver.

Moutons, vaches et chevaux mis à part, les animaux sont rares. Le seul mammifère terrestre indigène du pays est le renard arctique (ou renard polaire), très difficile à apercevoir. En revanche, l’avifaune est abondante, au moins de mai à août. Sur les falaises du littoral et sur les diverses îles du pays, il est possible de voir une profusion d’oiseaux marins, vivant souvent en grandes colonies. La riche faune marine, en particulier les baleines, est un autre atout du pays.

Bien que certaines régions soient très arides, la végétation islandaise est extrêmement variée. La plupart des plantes poussent lentement et au ras du sol, s’étendant le plus possible pour mieux résister à l’érosion. En été, le pays se pare d’une multitude de fleurs sauvages. Les régions côtières se composent en général d’herbes rases, de tourbières et de marécages. En revanche, c’est la toundra qui caractérise le paysage à mesure que l’on gagne en altitude.

Le poids du tourisme sur l’environnement

Chaque année, plus de 2,2 millions de touristes se rendent désormais en Islande pour des vacances de rêve dans un cadre naturel splendide. Or, cet afflux de visiteurs met précisément en danger ce qui fait le succès du pays : sa nature jusqu’ici préservée. Les Islandais s’inquiètent à juste titre de savoir si ce pays de 350 000 habitants et les infrastructures existantes sont capables de faire face à la demande et au comportement des visiteurs. Les médias rapportent régulièrement des cas de touristes qui mettent à mal la nature ou prennent des risques inconsidérés, qui partent en randonnée par mauvais temps sans l’équipement nécessaire, restent coincés en traversant une rivière en voiture, s’aventurent en voiture sur un glacier, tombent d’une falaise ou sont emportés par la mer… et du bon sens. Les opérations de sauvetage sont assurées par l’Icelandic Association for Search and Rescue (ICE-SAR), une association extrêmement compétente et respectée. Ses membres sont tous des volontaires, et son fonctionnement est financé par des dons. L’ICESAR met l’accent sur la prévention et l’éducation, notamment sur son site Internet et via l’application “112 Iceland” qui permet aux voyageurs d’enregistrer les itinéraires de leurs randonnées et excursions. Des panneaux ont été mis en place, malgré la réticence des habitants (ils défigurent le paysage), des cordes ont été installées le long de certains sentiers (que certains touristes continuent d’ignorer) et une campagne de sensibilisation a été lancée. Le gouvernement a également instauré de nouvelles règles interdisant aux camping-cars de stationner la nuit au bord des routes ou sur des parkings, et ce afin d’éviter que les bas-côtés ne se transforment en salles de bains et toilettes sauvages. La réglementation est un peu moins sévère pour les randonneurs et les cyclistes, mais l’installation d’un campement doit respecter certaines règles : obtenir la permission du propriétaire du terrain, se trouver à une distance acceptable des campings officiels, ne pas monter plus de tentes que le nombre autorisé et s’assurer que l’on n’est pas sur une terre cultivée. Au final, la préservation de la nature locale devrait être un objectif commun aux Islandais – qui doivent améliorer leurs infrastructures et la réglementation, et nourrir une conscience environnementale – et aux visiteurs – supposés rester attentifs aux conseils des habitants et respecter le pays qu’ils visitent.

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