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Publié le 28/03/2018 4 minutes de lecture
Sites archéologiques mayas et aztèques, villes coloniales, forêts et canyons font du Mexique une énigme insaisissable et attachante. Pour tenter de la perçer, on vous liste six expérienceshors des sentiers battus à vivre dans ce pays aux milles facettes.
1. La réserve de biosphère de la Sierra Gorda
La Reserva de la Biosfera Sierra Gorda a été créée en 1997 dans la chaîne montagneuse de la Sierra Madre Oriental. Elle couvre le tiers nord-est de l’État de Querétaro (environ 3 836 km2).
Connue comme le “joyau vert” du centre du Mexique, elle englobe 15 types de végétation différents ; nulle autre région protégée du pays ne possède une telle biodiversité. Ses étendues sauvages forment un patchwork de forêts de nuages ancestrales, de semi-déserts et de forêts tropicales. Avec un peu de chance, vous verrez des jaguars, des orchidées rares et des cactus endémiques. Ces dernières années, de nombreuses communautés rurales de la Sierra Gorda ont mis en place des projets écotouristiques. Les voyageurs peuvent se rendre dans des villages en compagnie de guides locaux, loger dans des cabanes spartiates ou des campings, et participer à diverses activités.
2. Mineral del Chico
De Pachuca, une plaisante excursion d’une journée ou bien d’un week-end conduit aux 3 000 ha du Parque Nacional El Chico, réserve fondée en 1898, et au charmant village minier de Mineral del Chico, l’un des plus récents pueblos mágicos, qui éclipse la capitale de l’État au palmarès touristique. La vue est splendide, l’air est frais et les montagnes permettent de belles randonnées parmi de spectaculaires formations rocheuses et de superbes cascades. Les Mexicains qui viennent ici le week-end se cantonnent généralement à la charmante rue principale d’El Chico. Il est vrai que l’on y est très bien accueilli, par des gens qui se montrent à la hauteur de la devise du village : Pueblo chico, gente grande (“Petit par sa taille, grand par ses habitants”).
3. Ruta Puuc
La route Puuc sinue à travers des collines ondoyantes émaillées de sites archéologiques mayas rarement visités, nichés au coeur d’épaisses forêts. De la route 261, une route bifurque à l’est (à 5 km au sud de Kabah) et serpente à travers les vestiges de Sayil, Xlapak et Labná, pour aboutir aux Grutas de Loltún (un grand réseau de grottes). La Ruta Puuc permet de découvrir des sites remarquables sur le plan architectural et de mieux connaître la civilisation Puuc maya.>>> Pour visiter les sites archéologiques de la Ruta Puuc, vous pourrez prendre le bus hebdomadaire Oriente (179 $M, dimanche à 8h), lequel s’arrête aux trois sites, ainsi qu’à Kabah et Uxmal. Le bus part du Terminal de Segunda Clase (TAME) à Mérida, dans la Calle 69. Turitransmérida organise plus régulièrement des circuits sur la Ruta Puuc.
4. Urique
Cet ancien village minier se niche au fond du canyon le plus profond, l’impressionnante Barranca de Urique (1 870 m du bord au fleuve). C’est néanmoins la plus accessible des localités construites dans une gorge. Son emplacement, sur la rive ouest du Río Urique aux eaux turquoise et cerné de falaises vertigineuses, est spectaculaire. Il s’agit en outre d’un point de chute propice pour randonner. Le trajet par la route, non goudronnée (40 km depuis Cerocahui) et ponctuée d’épingles à cheveux, qui descend jusqu’à Urique, constitue une aventure en soi. Sachez toutefois que l’endroit, bien que charmant, n’est pas exempt de dangers. Ainsi, en 2015, le marathon Ultra Caballo Blanco a-t-il été annulé seulement 24 heures avant le départ, en raison d’affrontements violents impliquant des cartels de la drogue. La marijuana alimente en effet l’économie locale ; mieux vaut donc rester prudent.
5. Playa Maruata
Eaux turquoise limpides et sable doré : la Playa Maruata (route 200, Km 150) est la plus belle du Michoacán. Ce village de pêcheurs nahuas attire les amateurs de plage d’un peu partout, et il y fait bon paresser en amoureux ou avec une pile de livres. La plage est par ailleurs un important site de ponte pour les tortues vertes (de nuit, de juillet à décembre).
Maruata compte en fait trois plages, chacune ayant son propre cachet. Celle de gauche (à l’est) est la plus longue, avec 3 km de sable blond et de vagues tranquilles, idéales pour la baignade et le snorkeling. Au milieu, la petite plage en arc de cercle convient aux bons nageurs. Elle est abritée par une pointe rocheuse qu’on peut escalader, et qui est criblée de grottes, de tunnels et de puits ; en face, l’étonnant Dedo de Dios (Doigt de Dieu) se dresse dans la mer. La dernière plage à droite (à l’ouest) est appelée Playa de los Muertos (plages des Morts) en raison de ses courants dangereux et de ses vagues puissantes. À marée basse, vous pourrez escalader les rochers à l’extrémité droite de la Playa de los Muertos pour rejoindre une crique isolée où le naturisme est toléré (soyez discret). Prenez garde à ne pas vous faire surprendre par la marée. Une grande croix se dresse dans les rochers à la mémoire des malheureux qui se sont fait happer par l’océan.
6. Volcan Paricutin
Le Volcán Paricutín (2 800 m) a beau avoir moins de 80 printemps, l’ascension de ses pentes pleines d’éboulis, pour contempler à son sommet les champs de lave noire qui ont englouti des villages entiers, est incontournable dans cette région du Mexique. On peut s’y rendre à pied ou à cheval (le dernier tronçon se parcourt de toute façon à pied). Dans tous les cas, la journée sera longue mais enchanteresse.
7. Lachatao
Ce minuscule village de montagne hors des sentiers battus a quelque chose de magique ; il est vrai que les Zapotèques ont construit ici un mystérieux centre cérémoniel. Excellent programme local d'écotourisme, avec logement dans des cabanas et repas. Lachatao abrite une immense église du XVIIe siècle, dont l’intérieur recèle des sculptures d’une extraordinaire richesse, et un excellent musée communautaire. À 2 km à l’ouest, un site précolombien se dresse au sommet du Cerro del Jaguar ou Cerro del Rayo (Xia-Yetza). De Lachatao ou d’Amatlán, non loin, vous pourrez visiter des mines d’or et les vestiges d’haciendas de l’époque coloniale, voire faire de la descente en rappel dans les mines.
8. Laguna Miramar
Entourée par la forêt tropicale, à 140 km au sud-est d’Ocosingo, dans la Reserva de la Biosfera Montes Azules, la Laguna Miramar est l’un des lacs les plus reculés et les plus beaux du pays. Résonnant des cris des singes hurleurs, ce plan d’eau de 16 km2 jouit toute l’année d’une température agréable et reste quasi exempt de pollution. Aux abords des îlots alentour, la baignade est très agréable, et les promenades en canoë permettent de découvrir des pétroglyphes et une grotte abritant des tortues. Il faut environ 1 heure 30 pour parcourir à pied les 7 km séparant le village du lac. Prévoyez de bonnes chaussures car certains tronçons sont très boueux.