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Publié le 30/07/2025 10 minutes de lecture
Si vous avez déjà imaginé des dunes de sable et une oasis bordée de palmiers, le résultat ressemblait probablement au Sahara algérien. C’est d’ailleurs en Algérie que s’étend majoritairement le Sahara, le plus grand désert sec du monde. D'anciennes vallées fluviales creusées dans des mers de sable bordent des montagnes isolées aux formes surprenantes, abritant des galeries conservant un art rupestre mystérieux datant de l'époque où le Sahara n'était pas encore un désert.
Le Sahara algérien est également le territoire des Touaregs, un peuple autrefois semi-nomade connu pour être la population la plus ancienne de la région. Qu'ils guident les voyageurs ou qu'ils gardent les chameaux et le bétail dans des villages isolés, leur présence, tout au long de votre voyage, en sera un des faits marquants.
Voyager dans le Sahara algérien exige une planification minutieuse. La question des visas est à ne pas négliger et celle de l’itinéraire nécessite une certaine réflexion. Vous devrez également voyager dans le cadre d'un circuit organisé, qu'il s'agisse d'une expédition à dos de chameau ou en 4x4. Où que vous alliez et quelle que soit la manière, vous découvrirez l'un des derniers endroits vraiment sauvages de la planète.

Quand partir dans le désert algérien ?
Les conditions sont optimales d'octobre ou, mieux encore, de novembre à mars ou avril, avec des journées douces et des nuits fraîches. À Tamanrasset, en décembre, les températures atteignent en moyenne environ 21°C en journée et 6°C pendant la nuit. Décembre et janvier sont les mois les plus touristiques, les pistes sahariennes peuvent être alors étonnamment fréquentées. Venir en novembre ou en février peut être tout aussi intéressant, avec en prime très peu d’autres voyageurs dans les parages.
De mai à septembre, il fait tout simplement trop chaud pour visiter le Sahara. Bien qu'il s'agisse d'une chaleur sèche, les températures diurnes dépassent régulièrement 40°C, et la plupart des voyagistes ferment boutique jusqu'à ce que les températures redeviennent supportables.
La fête de la Sebeïba, dans l’oasis de Djanet, a lieu en juin ou début juillet. Durant cette dernière, les membres de la communauté touareg portent des vêtements traditionnels et reconstituent une ancienne bataille, ce qui en fait une bonne occasion d’en apprendre plus sur la culture de ce peuple. Le printemps (de mars à mai) est une autre bonne période pour visiter la région, car trois festivals sont au programme : la fête du Tapis de Ghardaïa, en mars, avec musique traditionnelle, stands de nourriture et concours des plus beaux tapis, le Tafsit, à Tamanrasset, en avril, où des courses de chameaux sont organisées, et le festival de la Fantasia, à la fin du printemps, où des cavaliers défilent dans les rues de Ghardaïa. Renseignez-vous sur le calendrier des manifestations auprès de votre voyagiste.
Combien de temps rester dans le Sahara algérien ?
La réponse est simple : restez le plus longtemps possible, car plus vous y passerez de temps, plus l’expérience sera riche.
Il existe trois zones principales autour desquelles construire un itinéraire. Pour une immersion profonde dans le désert, Djanet mérite au moins une semaine, ce qui vous permettra de visiter le nord du Tassili N'Ajjer, la Tadrart ou le plateau de Sefar, peut-être même deux de ces sites. Tamanrasset, l'Assekrem et Ilamane, à proximité, méritent 3 ou 4 jours – vous pouvez combiner les régions de Djanet et de Tamanrasset pour un fabuleux voyage de 10 jours.
Plus au nord, Ghardaïa et la vallée du M'Zab sont les principaux centres d'intérêt, mais vous pouvez étendre votre visite à El Oued, Timimoun et au-delà. L'idéal est de passer 4 ou 5 jours à Ghardaïa ou jusqu'à 2 semaines dans l'ensemble de la région, en fonction de la distance parcourue à chaque étape.
Comment se rendre dans le Sahara algérien et s'y déplacer ?
Pour atteindre le Sahara algérien, il faut généralement prendre un vol d'Alger à Djanet, Tamanrasset, Ghardaïa ou l'une des autres oasis. À l'aéroport, vous serez accueilli par un guide, qui travaille pour le tour-opérateur qui a organisé votre voyage. À partir de ce moment, vous serez pris en charge par celui-ci et vous vous déplacerez à bord d’un véhicule 4x4, certains circuits incluent cependant de la marche ou de monter à dos de chameau.
Si votre circuit comprend plusieurs régions, il est possible de prendre l'avion entre les différentes villes sahariennes (de Djanet à Tamanrasset, par exemple).

Les meilleures choses à faire dans le désert algérien
Le Sahara algérien a plusieurs portes d’entrée : Tamanrasset, Djanet et Ghardaïa. Chacune a son propre charme, mais la véritable aventure commence une fois qu’on en est sorti. La plupart des points d’intérêts du Sahara algérien se trouvent dans les limites du parc national de l'Ahaggar (près de Tamanrasset) et du parc national du Tassili N'Ajjer (près de Djanet) – même si celles-ci ne sont pas vraiment notables.
S'émerveiller devant les formations rocheuses de l'Assekrem et d'Ilmane
Le plateau de l'Atakor est l'un des sites les plus impressionnants du Sahara. Ce lieu où montagnes brûlées par le soleil et volcans érodés prédominent est peuplé d'affleurements rocheux et de sommets d’une beauté surnaturelle. Son atout majeur est l'Assekrem, au nord-est de Tamanrasset, dans les montagnes du Hoggar. Les voyageurs y dorment dans un refuge de haute montagne avant de grimper jusqu'au modeste ermitage construit par le prêtre trappiste Charles de Foucauld ; trois prêtres vivent encore sur le site. Les couchers de soleil sont parmi les plus beaux du Sahara, et les nombreux points de vue sont tout à fait captivants.
Au nord-est de Tamanrasset, Ilamane est un monde plus calme fait de formations rocheuses majestueuses et de vallées isolées. La principale vallée de sable accueille une mosquée de fortune qui offre une vue imprenable sur le pic Ilamane, un volcan imposant qui domine la région près du village de Terhenanet. Une “route” relie Ilamane à l'Assekrem, mais même les chauffeurs locaux expérimentés considèrent que certains tronçons le long d’une falaise sont dangereux et préfèrent l'itinéraire plus long qui passe par Tamanrasset.

Partir à la recherche du passé dans le Tassili N'Ajjer
Inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO, la chaîne de montagnes du Tassili N'Ajjer est un lieu unique. Le Tassili suit la route principale qui part de Djanet vers le nord sur des centaines de kilomètres, et les vallées qui disparaissent à l'intérieur du massif regorgent d'art rupestre millénaire. Sous forme de gravures et de peintures à l'ocre, ces œuvres anciennes retracent l'histoire naturelle du Sahara, racontant sa transformation, d'un monde de savanes, de forêts et de lacs, où les éléphants, les girafes et les grands félins peuplaient la région, en un désert, celui que nous connaissons aujourd'hui.
Cette histoire passionnante a pour toile de fond un ensemble remarquable de vallées et de chaînes de montagnes spectaculaires. Parmi les points forts, citons le puits d'eau profonde de l'oued d’Essendilene, les panoramas incomparables de Tikoubaouine, les gravures rupestres de Tin Taghirt et les vues incroyables depuis Idaren, un belvédère proche du village touareg d'Ihrir. Plus près de Djanet, l'art rupestre de Tim Ghaz, Taghit et les vaches qui pleurent de Tegharghart, plus grandes que nature, et les paysages hallucinants d'Adaeeg dans le sud du Tassili valent le détour.

Déconnecter sur le plateau de la Tadrart
Techniquement, le plateau de la Tadrart est le prolongement sud du Tassili N'Ajjer ; c’est la partie la plus isolée du Sahara, et sans doute la plus belle. Au départ de Djanet, une expédition de 5 jours vous permettra de découvrir en profondeur et de profiter pleinement des dunes de sable rouge, d’un art rupestre superbe et de paysages qui vont des crêtes montagneuses aux allures de remparts d'un royaume oublié aux arches naturelles et autres formes que seule la nature peut produire. Vous dormirez à la belle étoile, mangerez autour d'un feu de camp et vous vous exclamerez probablement d'émerveillement devant le spectacle qui s’offre à vous.
Profiter des nombreuses activités à El Oued
Surnommée la “ville aux mille coupoles”, El Oued possède un souk fabuleux, où vous pourrez acheter des tapis et déguster une doubara, une soupe épicée que l'on trouve généralement aux abords du souk. Ne manquez pas l'occasion de faire une excursion de nuit dans le désert, dans la plus grande mer de sable d'Algérie (peut-être même du Sahara), où vous dormirez sous un ciel étoilé absolument magnifique. D'autres possibilités s'offrent à vous, comme le surf sur sable (sandboarding), le quad et les promenades à dos de chameau. De retour en ville, allez admirer la vue depuis le Grand Hôtel du Souf.

S'imprégner de la culture des oasis à Ghardaïa et dans la vallée du M'Zab
De toutes les oasis et cités caravanières du Sahara algérien, Ghardaïa et les villes fortifiées voisines de la vallée du M'Zab sont celles qui éclipsent le plus le désert qui les entoure. Dernier bastion de la branche ibadite de l’islam depuis le XIe siècle, la vallée est inondée de palmiers et dominée par d'anciens villages en terre. Séjournez dans une maison traditionnelle à Beni Isguen, admirez la vue magnifique depuis la terrasse de l'hôtel Belvedere à Ghardaïa ou flânez dans l'enchevêtrement de ruelles de l'intemporelle Bou Noura. Le souk principal de Ghardaïa est un bijou. Au coucher du soleil, laissez-vous envoûter par l'appel à la prière provenant des mosquées de la vallée. Ici, on peut enfin ralentir, se laisser porter par le rythme du désert et s'imprégner d'un Sahara inchangé depuis des siècles.
Randonner vers les peintures rupestres du plateau de Sefar
S'élevant au-dessus de Djanet, le plateau de Sefar est un monde perdu, accessible uniquement par une marche d’une demi-journée. Une fois en haut, vous passerez une journée (ou plus) à randonner dans une vallée remplie de cyprès vieux de 2 000 ans, côtoyant des formations rocheuses impressionnantes qui ressemblent à des cités pétrifiées, et à contempler des peintures rupestres délicates représentant autant des batailles anciennes que des animaux (girafes ou autres). On trouve à Sefar deux gravures rupestres, dont une connue sous le nom de Grand Dieu de Sefar, que personne ne sait expliquer. Témoignage d'une vie extraterrestre ou imagination fertile de nos ancêtres ? À vous de décider.

Explorer l'ouest reculé du Sahara algérien
Dans l’ensemble, les touristes sont peu nombreux en Algérie, mais si vous vous rendez dans l'ouest du Sahara algérien, vous pourriez bien être le seul.
Timimoun est l'oasis saharienne de nos rêves d’enfant, aussi rouge que le sable qui l'entoure. Taghit attend d’être découverte par les voyageurs – on peut se promener à dos de chameau, y faire du quad et même du kayak. Béni Abbès est chargée d'histoire et candidate au titre de plus belle ville-oasis de tout le Sahara algérien. Aïn Sefra (reliée à Taghit par la N68 et la CW12, l'une des routes les plus spectaculaires du Sahara) est la dernière demeure de l’écrivaine Isabelle Eberhardt (fin du XIXe siècle), qui y est morte dans une crue soudaine à l'âge de 27 ans.
Mon activité préférée dans le désert algérien
Alors que tout le monde ne jure que par l'Assekrem, je préfère la vallée entre Terhenanet et Ilamane. La mosquée, la paroi rocheuse qui semble s'être brisée jusqu'au cœur, le calme qui s’installe lorsque le soleil se couche : lorsque j'explore cette zone accompagnée de guides touaregs, que j'écoute leurs histoires autour d'un feu de camp et que j’admire les créatures sauvages des œuvres rupestres, je voudrais rester ici pour toujours.

Quel budget faut-il prévoir pour un voyage dans le Sahara algérien ?
En Algérie, l'argent liquide est roi et les cartes de crédit ne sont que très rarement utilisées. Changez de l'argent par l'intermédiaire de votre guide ou de votre voyagiste - le taux devrait être au moins deux fois supérieur à celui d’une banque.
Il est difficile de voyager dans le Sahara algérien avec un budget serré, bien que ce soit plus facile dans les villes centrales du Sahara septentrional, comme Ghardaïa, El Oued ou Timimoun, où il est possible de voyager de manière indépendante.
Pour Tamanrasset et Djanet ainsi que pour toutes les destinations au-delà de leurs frontières, vous devrez voyager dans le cadre d'un circuit organisé. C’est assez coûteux, mais une fois ces frais engagés (qui doivent couvrir tous les transports, l'hébergement, un guide, un chauffeur et la nourriture), vous n’aurez plus vraiment d’autres dépenses. Voyager en groupe permet mine de rien de réduire les coûts. Un peu d'argent supplémentaire vous sera utile pour les pourboires (environ 9 € par personne et par jour pour votre guide et votre chauffeur) et pour vos achats personnels (souvenirs, boissons, etc.) quand vous serez en ville.
- Nuit d'hôtel à Djanet ou Tamanrasset : 9 à 47 €
- Vol aller simple d'Alger à Oran : 74 €
- Repas complet (entrée, plat, dessert) dans un restaurant touristique : 14 €
- Guide par personne et par jour à Ghardaïa : 19 à 37 €
- Entrée des parcs nationaux : gratuite

Quel circuit faire dans le Sahara algérien ?
Il y a presque autant de possibilités de circuits dans le Sahara algérien que de tour-opérateurs, c'est la façon dont vous voulez voyager, et pas seulement l'itinéraire, que vous devez choisir.
Une expédition saharienne classique consiste à se faire conduire en véhicule 4x4 d'un beau campement ou village à un autre. Vous vous arrêterez pour visiter des sites d'art rupestre, des villages et des lieux pittoresques le long de la route, ainsi que pour le déjeuner. Votre cuisinier concoctera des repas variés et délicieux pendant que vous admirerez la vue ou explorerez les environs. Une expédition en 4x4 est le meilleur moyen de voir le maximum du Sahara algérien en peu de temps.
L'expédition avec des chameaux est une autre option. Il peut s'agir de monter le chameau ou de marcher à ses côtés pendant qu'il porte vos bagages. Vous ne pourrez bien sûr pas couvrir autant de distance qu'avec un 4x4, mais cette manière de voyager est plus durable, vous épargne le bruit du moteur, et c'est une merveilleuse façon de découvrir le Sahara.
Il est également possible de conduire son propre 4x4, ce qui implique généralement de l'embarquer sur un ferry depuis l'Europe et de traverser l'Algérie jusqu'au Sahara, ce qui peut prendre des jours. Une fois arrivé dans le sud de l'Algérie, vous devrez dans tous les cas engager un guide pour vous accompagner dans votre périple.
Comment obtenir un visa pour l’Algérie
En tant que ressortissant français, vous avez deux options pour obtenir un visa pour l’Algérie : à l’avance auprès du consulat d’Algérie en France ou à l’arrivée à Alger, sous certaines conditions.
1. Visa à l’avance (fortement recommandé)
La méthode la plus courante consiste à faire une demande de visa auprès du consulat d’Algérie compétent selon votre lieu de résidence en France. Voici les documents généralement requis :
• le formulaire de demande de visa rempli (disponible en ligne sur le site du consulat) ;
• votre passeport (valide au moins 6 mois après la date d’entrée) ;
• deux photos d’identité récentes ;
• une attestation d’assurance voyage ;
• une preuve de réservation ou d’achat de billets d’avion aller-retour ;
• un itinéraire de voyage détaillé ;
• une enveloppe affranchie pour le renvoi de votre passeport.
Les frais de visa s’élèvent à environ 75 € et peuvent parfois être payés en ligne ou par mandat. Il est conseillé de commencer les démarches au moins 6 semaines avant votre départ pour l’Algérie.
2. Visa à l’arrivée à Alger (dans le cadre d’un voyage organisé uniquement)
Si vous partez avec un tour-opérateur (ce qui est obligatoire pour visiter le sud de l’Algérie, notamment le Sahara), vous pouvez obtenir un visa à l’arrivée à l’aéroport d’Alger.
Dans ce cas, le voyagiste agréé se chargera des démarches administratives à l’avance et vous enverra une autorisation d’embarquement. Vous devrez présenter :
• une lettre officielle du voyagiste indiquant que votre voyage est encadré ;
• une copie de l’itinéraire détaillé sur papier à en-tête du voyagiste ;
• une preuve que vous poursuivez bien votre voyage après Alger.
Pour éviter tout refus d’embarquement, notamment avec Air France, assurez-vous d’avoir avec vous tous les documents fournis par le voyagiste.
Infos utiles :
• Le visa délivré par le consulat est en général moins coûteux et facilite le passage à l'immigration.
• Le visa à l’arrivée, bien que pratique lors d’un voyage organisé, implique souvent une attente d’environ 2 heures à l’aéroport.
Quel tour-opérateur choisir pour visiter le Sahara algérien ?
Un voyagiste professionnel organisera le voyage de vos rêves. Nous recommandons Duneya Tours, Elegant Algeria, Expert Algeria et Fancy Algeria.
Cet article publié par Anthony Ham sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.