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Publié le 30/10/2025 7 minutes de lecture
Bien que je sois né et aie grandi en Nouvelle-Zélande – ou Aotearoa, le nom du pays en maori –, j'ai passé suffisamment d'années à l'étranger pour comprendre à quel point ce pays peut sembler à la fois familier et curieux (on ne s’assoit par exemple jamais sur une table, c’est un interdit dans la culture maorie qui s’est étendu à l’ensemble de la population) pour ceux qui le visitent.
Ce qui est certain, c’est que ses paysages variés, faits de mares de boue bouillonnantes, de montagnes aux hauteurs vertigineuses, de plages de rêve, de forêts tropicales, et ses habitants chaleureux vous procureront une sensation de bien-être.
Voici quelques informations à connaître avant de partir pour le voyage de vos rêves en Nouvelle-Zélande.
1. Un temps relativement clément peut virer à la tempête et gare au soleil
Archipel du Pacifique sud, la Nouvelle-Zélande est un pays long et étroit baignant dans un océan agité fortement influencé par l'Antarctique. Son territoire s'étend entre 34° et 47° de latitude S, soit à peu près l'équivalent de la distance entre le nord du Maroc au sud de la France, et son climat est souvent comparé à celui de la Grande-Bretagne. Cela signifie que le temps peut se dégrader rapidement. Il est donc judicieux de prévoir des vêtements pour toutes les saisons, sans oublier d’emporter un chapeau et de la crème solaire.
Les indices UV en Nouvelle-Zélande sont parmi les plus élevés du monde, notamment en raison de la finesse de la couche d’ozone et de la pureté de l'air. Pour certaines personnes, une brûlure sévère peut survenir en quelques minutes et gâcher une semaine de vacances ou plus. En été (janvier et février), prévoyez des activités à l'ombre ou en intérieur (comme la visite de musées) pendant les heures les plus ensoleillées de la journée.
2. Les tartes sont salées, pas sucrées
Les Néo-Zélandais, que l’on surnomme les « Kiwis », aiment les cuisines du monde entier, vous trouverez donc sans doute des plats ou des aliments familiers pour vous nourrir, en particulier dans les grandes villes. Mais ne manquez pas de goûter quelques spécialités néo-zélandaises incontournables ; au supermarché mettez-vous en quête de toutes les variétés possibles de chocolats de la marque Whittaker's et rendez-vous dans les tearooms et les cafés pour tester les encas les plus classiques.
L'un des plus copieux et des plus abordables est la tourte salée, vendue un peu partout : une pâte dorée et croustillante garnie de poulet au beurre, de viande hachée (bœuf) et de fromage, ou encore de steak et de champignons. Petit conseil : les meilleures tourtes sont celles préparées dans les boulangeries. Choisissez celles vendues dans des sacs en papier blanc (et non dans des sacs en plastique avec une marque) et croquez dedans directement.
Si vous êtes dans le sud, laissez-vous aussi tenter par les cheese rolls. Connus sous le nom de « sushis du sud » (Southland sushi), ces petits encas sont composés de pain blanc tartiné d'un mélange de fromage râpé, de lait concentré, d'oignon, de moutarde ou d'ail, puis roulé, badigeonné de beurre et toasté pour un résultat fondant et doré.
Les Néo-Zélandais apprécient également beaucoup les slices : à mi-chemin entre une tarte et un biscuit, celles-ci sont cuites au four ou réfrigérées dans un moule carré, puis coupées en morceaux carrés ou rectangulaires faciles à déguster. Les slices les plus populaires sont celles à la menthe, au caramel et au chocolat (millionnaire bar), au caramel avec sablé (tan square), et l'incontournable ginger crunch au gingembre.
Le lolly cake (littéralement le « gâteau aux sucettes ») est une autre pâtisserie (non cuite) incontournable faite d’un biscuit à la noix de coco et au malt, de beurre, de lait concentré et de guimauves colorées.
3. La conduite est très différente
La plupart des routes principales en Nouvelle-Zélande sont des routes à double sens, souvent sinueuses et vallonnées, jalonnées de surcroît d’obstacles de type travaux ou glissements de terrain.
Avant de partir, vérifiez sur le site de la NZ Transport Agency/Waka Kotahi les éventuelles fermetures de routes. Évitez les itinéraires trop ambitieux, comme relier Auckland et Cape Reinga en une journée avec différents arrêts pour des activités en cours de route. Google Maps n’annoncera peut-être que 5 ou 6 heures de voyage, mais la route sera probablement lente et épuisante.
Ici, la vigilance est de mise, surtout si c'est la première fois que vous conduisez à gauche. Notez que les conducteurs néo-zélandais peuvent avoir tendance à coller, avoir une conduite parfois agressive, notamment lors des dépassements et n’affectionnent pas vraiment les camping-cars.
Si vous remarquez une longue file de voitures derrière vous et que cela vous rend nerveux, rangez-vous sur le côté (là où c’est possible en toute sécurité) et laissez passer les conducteurs impatients, ils vous remercieront généralement d'un coup de klaxon amical.
4. Ne comptez pas trop sur les transports en commun
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les transports publics néo-zélandais étaient sans doute bien meilleurs au milieu du XXe siècle qu’aujourd’hui. Avec l’abandon de nombreux tramways et voies ferrées au profit des routes, le pays est devenu très dépendant de la voiture.
Avec une population de seulement 5,2 millions d'habitants vivant sur un territoire de la taille de l'Italie, la culture de l’automobile est bien enracinée. Bien que le vélo et les transports en commun gagnent du terrain dans certaines villes, dès qu’on en sort, la densité et la qualité du réseau de transports publics, ainsi que leur régularité et leur accessibilité en matière de tarifs sont loin de ce qu’on pourrait attendre d’un pays comme la Nouvelle-Zélande. De nombreuses villes néo-zélandaises ne disposent même pas de services de VTC comme Uber ou autre application de covoiturage.
Cela dit, le pays est raisonnablement bien équipé pour accueillir les visiteurs. Des navettes régulières desservent par exemple les destinations touristiques populaires, telles que Hobbiton et les grottes de Waitomo. Planifiez tout de même vos déplacements bien à l'avance.
5. Le biculturalisme est au cœur de la culture d'Aotearoa
En 1840, la Couronne britannique et les Maoris (peuple autochtone qui occupe ce territoire au moins depuis le XIVe siècle) signent le traité de Waitangi, faisant ainsi officiellement de la Nouvelle-Zélande une colonie britannique. Si les conséquences de la colonisation sur les Maoris continuent de susciter des débats et d’engendrer des protestations, la Nouvelle-Zélande moderne est une nation marquée par la biculturalité.
Te ao Māori (la vision du monde maorie) fait partie intégrante de la vie quotidienne. Les visiteurs le remarqueront vite, et il existe d'innombrables visites guidées, restaurants ou activités qui permettent de mieux appréhender la culture maorie.
Pour éviter toute maladresse, renseignez-vous notamment sur les coutumes locales des iwi (tribus). Par exemple, si vous partez randonner, il faut éviter de monter jusqu’au sommet des maunga (montagnes), cela inclut les monts Ngauruhoe (le mont Destin dans la trilogie du Seigneur des Anneaux) et Taranaki. Les sommets des montagnes, considérés comme des têtes d’ancêtres, sont en effet sacrés (tapu).
De nombreux noms de lieux et panneaux routiers sont également en maori. Les Kiwis apprécient que les visiteurs s'efforcent de prononcer les mots aussi correctement que possible. Vous trouverez en ligne des guides de prononciation ou des podcasts pour vous aider à maîtriser certains sons peu familiers : essayez par exemple "Everyday Māori".
6. Ne vous prenez pas la tête avec le code vestimentaire
En Nouvelle-Zélande, la décontraction est de mise, même en ville. Dans certaines régions, il n’est pas rare, même lors d'un mariage, de voir des invités en jeans, vêtus de leur chemise en laine épaisse la plus propre et chaussés de bottes en caoutchouc ou de sandales.
Ce qui déconcerte particulièrement les voyageurs, c'est le penchant des Néo-Zélandais pour la marche pieds nus. En dehors des grandes villes, vous croiserez des Kiwis à la plante des pieds robuste marcher d'un pas vif sur le bitume brûlant ou se promener pieds nus dans les supermarchés.
7. Si vous souhaitez vous faire des amis, posez des questions sur les oiseaux
Les Néo-Zélandais adorent parler des oiseaux et vous considéreront immédiatement comme quelqu'un de bien et d’appréciable si vous vous y intéressez. Du tūī et du kererū (pigeons ramiers) au pīwakawaka famille des Rhipiduridae) et au whio (canard bleu), chacun a son préféré. L'organisation de conservation Forest and Bird organise d’ailleurs un concours très disputé de l'oiseau de l'année.
Nous aimons nos oiseaux parce que nous comprenons à quel point ils sont précieux. Beaucoup sont menacés ou en voie d’extinction. Avant l'arrivée des humains vers les années 1300, qui ont apporté avec eux rats, cochons, chiens, hermines, souris, chats, lapins, belettes et opossums, la Nouvelle-Zélande était un paradis pour les oiseaux. Ces espèces ont causé des ravages immenses et fait chuter la biodiversité ; au cours du dernier millénaire, 40 espèces indigènes d’oiseaux ont disparu. (Heureusement, les premiers colons n'ont pas introduit la mangouste pour contrôler la population de lapins, comme cela avait été suggéré au XIXe siècle.)
Le pays en est actuellement dans la première décennie de son plan « Predator Free 2050 » qui vise à éradiquer autant de mammifères introduits que possible d'ici à 2050. Il s'agit d'un projet extrêmement ambitieux massivement soutenu par la population, les Néo-Zélandais n’hésitant pas à poser des pièges dans leur jardin.
Vous pouvez en apprendre davantage sur ces initiatives avec Rotorua Canopy Tours en survolant en tyrolienne les forêts en cours de régénération ou en séjournant au Maruia River Retreat, complexe hôtelier qui vise le tout-électrique alimenté par des sources d’énergie renouvelables. On a même vu se développer des projets où les touristes peuvent aider à relever les pièges, comme « Tongariro Blue Duck Experience » (Tongariro River Rafting).
Les réserves protégées abondent dans tout le pays, comme celle de Zealandia à Wellington, une oasis urbaine paisible et tentaculaire où vous aurez peut-être la chance d'apercevoir des kiwis sauvages lors d'une visite guidée nocturne.
8. L'ACC est formidable mais ne remplace pas une assurance voyage
L’ACC (Accident Compensation Corporation) est un système d’assurance tout à fait extraordinaire. Vous vous êtes cassé la jambe en tombant à ski ? Vous vous êtes blessé lors d'une soirée bien arrosée ? Peu importe qui est responsable et que vous soyez un touriste : s'il s'agit d'un accident, vos soins médicaux sont gratuits.
Que son existence ne vous dispense pas de souscrire votre propre assurance voyage, l’ACC ne couvrant pas par exemple le décalage de votre vol ou les frais d’hébergement supplémentaires si vous vous blessez.
9. La Nouvelle-Zélande est généralement un pays sûr, mais...
Même dans un pays sûr et accueillant comme la Nouvelle-Zélande, la criminalité existe. Pour les voyageurs, éviter les quartiers festifs du centre-ville après minuit est un bon moyen d'éviter la plupart des problèmes. Les vans ou camping-cars des touristes peuvent être une mine d'or pour les voleurs et sont particulièrement visés lorsqu'ils stationnent dans des endroits non surveillés, hors de l’enceinte d’un camping.
De nombreux voyageurs gardent un souvenir amer de leur séjour en Nouvelle-Zélande ruiné par un cambriolage. En cas d’urgence, composez le 111.
Cet article publié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.
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