10 choses à savoir avant de voyager en Argentine
La culture et les coutumes argentines comptent parmi les plus singulières d’Amérique. Pour bien se débrouiller dans ce pays, quelques particularités valent la peine d’être connues. Des variations de la monnaie aux repas servis à des heures improbables, en passant par la culture gaucho et les vastes distances à parcourir, voici l’essentiel à connaître pour voyager futé.
1. Les distances sont XXL : planifiez bien vos trajets
L’Argentine, 8ᵉ pays du monde par la taille, impressionne beaucoup de voyageurs par ses proportions. Un trajet entre Puerto Iguazú au nord-est et Ushuaia, la ville la plus australe du globe, couvre 4 340 km : soit l’équivalent d’un road trip entre la côte Est et la côte Ouest des États-Unis.
Les nombreux vols intérieurs facilitent les déplacements, mais leur prix élevé et leur impact environnemental incitent nombre de visiteurs à privilégier les voyages terrestres pour explorer le pays en profondeur.
Il n’est pas rare de passer six à douze heures dans un bus. Les distances sont telles qu’un voyage reliant les trois grandes destinations du nord du pays — Buenos Aires, Mendoza et Puerto Iguazú — nécessite environ une semaine par la route, même en limitant les escales à une seule nuit dans chaque ville.
En matière de transport ferroviaire, les possibilités sont limitées. Autrefois vaste et bien développé, le réseau s’est progressivement réduit, et les liaisons longue distance souffrent aujourd’hui d’un manque de régularité.
Conseil pratique : Si vous disposez de peu de temps, planifiez soigneusement vos étapes et tenez compte des distances. Les bus de nuit permettent de gagner de précieuses heures.
2. L’argent est un sujet complexe et sensible
L’instabilité économique touche l’Argentine depuis la grande dépression de 1998 à 2002. Cette crise dévastatrice a entraîné la fin du taux de change fixe entre le peso argentin et le dollar américain, ainsi que la reconversion forcée des comptes d’épargne publics. Beaucoup d’Argentins ont perdu la moitié de la valeur de leur épargne, voire davantage, provoquant d’importants troubles sociaux.
Plus de vingt ans plus tard, la situation demeure fragile. Mieux vaut donc faire preuve de tact lorsque vous abordez les questions financières : pour de nombreux Argentins, le sujet reste sensible. En raison de la forte demande en devises étrangères stables, le gouvernement limite la quantité de pesos que les habitants peuvent échanger.
Cette politique a favorisé l’émergence d’un marché parallèle et d’un système de change à deux vitesses.
- Le taux officiel est celui que vous obtiendrez dans les banques ou aux distributeurs automatiques.
- Le taux du marché noir, appelé « dólar blue », est généralement plus avantageux et accessible auprès de bureaux de change informels dans la rue.
Les taux officiels tendent peu à peu à se rapprocher des taux parallèles, mais pour de nombreux voyageurs, la solution la plus intéressante consiste à emporter des euros en espèces à échanger sur place.
Les taux — qu’ils soient officiels ou parallèles — évoluent rapidement, et l’inflation reste très élevée. Avant de changer de l’argent, il est conseillé de consulter xe.com pour connaître les taux officiels et bluedollar.net pour suivre les taux du marché parallèle.
3. L'Argentine est l'un des pays les plus sûrs d'Amérique latine
L'Argentine se distingue par son niveau de sécurité relativement élevé, un véritable atout pour les voyageurs.
Les Argentins sont généralement ouverts, chaleureux et curieux, ce qui rend les échanges faciles, notamment pour les voyageurs en solo.
Les femmes et les voyageurs LGBTIQ+ se sentiront plus en sécurité ici que dans la plupart des autres destinations d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Les valeurs et les droits sociaux y sont globalement similaires à ceux de l’Europe.
Les vols à la tire représentent le principal risque pour les touristes, mais ils restent rares.
Comme partout, mieux vaut cependant appliquer quelques règles de prudence : évitez de vous promener seul tard le soir, surtout dans les grandes villes, et ne montrez pas d’objets de valeur.
4. En Argentine, la première impression compte
En Argentine, l’apparence compte. Dans les grandes villes comme Buenos Aires ou Córdoba, les habitants sont attentifs à leur style et apprécient ceux qui en font autant. Mieux vaut donc soigner sa tenue : une allure simple mais soignée suffit à faire bonne impression.
Les Argentins sont des gens affectueux et démonstratifs. Il est courant de se faire la bise. Si ce contact vous met mal à l’aise, une poignée de main chaleureuse sera tout aussi bien perçue.
En Argentine, on ne se presse pas : arriver un quart d’heure après l’heure prévue n’a rien d’impoli, c’est même courant.
5. La gastronomie est au cœur de la culture argentine
Réputée pour son bœuf et ses vins rouges, l’Argentine célèbre la convivialité autour de la table.
La viande tient une place centrale dans la cuisine argentine. On la déguste souvent lors de l’asado, le barbecue traditionnel. Préparés sur une grille au-dessus de braises ardentes, les morceaux de bœuf, de poulet, de porc, de chorizo et de morcilla (boudin noir) sont servis selon un véritable rituel. Être invité à un asado chez des Argentins est un honneur : on y découvre tout un art, fait de gestes précis et de convivialité.
À défaut d’invitation, il suffit de pousser la porte d’une parrilla, restaurant spécialisé dans les viandes grillées. Vous y trouverez souvent la parrillada, un grand assortiment de grillades à partager, qui recrée parfaitement l’esprit convivial de l’asado.
Vous pourrez y commander un ojo de bife (entrecôte), un lomo (filet) ou un matambre (flanchet). À Buenos Aires, les restaurants Gran Parrilla del Plata (dans le quartier de San Telmo) et Don Julio (à Palermo Viejo) figurent parmi les adresses les plus réputées.
Un vin rouge corsé accompagne idéalement la viande. Le cépage emblématique du pays, le malbec, à la robe profonde et aux arômes de prune mûre, est cultivé dans la région de Mendoza, à l’ouest du pays.
En fin d’après-midi, place à la merienda, l’heure du thé argentine. Comme le dîner est souvent pris tard, cette pause copieuse permet de patienter : tostados (sandwichs grillés au jambon et au fromage), medialunas (croissants) et alfajores (biscuits fourrés de dulce de leche, confiture de lait caramélisée) accompagnent volontiers un café ou un maté.
6. Les Argentins se couchent tard... très tard.
Préparez-vous, l’Argentine vit sur son propre fuseau horaire. A 18 h, les restaurants sont fermés, déserts, ou fréquentés par des touristes qui n’ont pas encore pris le rythme local. La plupart des établissements n’ouvre qu’à partir de 20 h 30, et les Argentins passent à table vers 22 h ou 23 h.
La vie nocturne suit le même tempo. Les bars commencent à se remplir aux alentours de minuit, restent ouverts jusqu’à 2 ou 3 heures du matin. Les plus endurants prolongent la soirée dans les clubs ou les boîtes de nuit, qui ne se vident pas avant l’aube.
7. Le maté, symbole de convivialité argentine
Parmi les rituels les plus appréciés en Argentine figure l’infusion de yerba mate (prononcez mah-té), abrégée en maté.
Née chez les Guaranis d’Argentine, du Paraguay et du Brésil, cette boisson douce-amère, préparée à partir de feuilles séchées infusées dans de l’eau chaude, est devenue le symbole de la culture gaucho et occupe une place essentielle dans la vie quotidienne des Argentins,
Le maté se partage : se passe la calebasse – le récipient traditionnel – de main en main, entre amis, collègues ou même inconnus. Ce geste simple exprime la solidarité, le respect mutuel et un véritable esprit de camaraderie.
Si l’on vous propose d’y prendre part, acceptez : c’est une façon simple de briser la glace et d’entrer en contact avec les locaux.
8. L'Argentine est un paradis pour les randonneurs
De la cordillère des Andes qui borde la frontière occidentale aux paysages surréalistes du Nord-Ouest, en passant par la jungle tropicale du Nord-Est et la Patagonie sauvage au sud, l’Argentine offre une diversité de paysages exceptionnelle pour la randonnée.
Les amateurs de défis pourront s’attaquer à l’Aconcagua, qui culmine à 6 962 m, le plus haut sommet des hémisphères occidental et austral, ou emprunter le circuit du Huemul, un itinéraire spectaculaire qui traverse le champ de glace de Patagonie. Ces expéditions de plusieurs jours exigent de l’expérience et l’assistance d’un guide professionnel.
Mais le pays regorge aussi de randonnées plus accessibles pour les marcheurs indépendants. Dans le Nord-Ouest, le Cerro de los Siete Colores, la célèbre colline aux sept couleurs offre des panoramas époustouflants. À l’autre extrémité du pays, dans le Nord-Est, les sentiers de la forêt subtropicale qui entoure les chutes d’Iguazú — le plus vaste ensemble de cascades au monde — promettent une immersion inoubliable dans la nature.
9. Savoir danser est un vrai atout
En Argentine, et tout particulièrement à Buenos Aires, la danse fait partie intégrante de la vie quotidienne. Il n’est pas rare d’apercevoir un couple bien habillé exécutant quelques pas de tango, que ce soit dans la rue, sur scène ou dans une milonga, ces salles de danse typiquement argentines.
Né dans la capitale à la fin du XIXᵉ siècle et popularisé au début du XXᵉ par des figures comme Carlos Gardel, le tango est aujourd’hui la danse emblématique du pays. En connaître quelques pas suffit souvent à attirer la sympathie des locaux.
La cumbia, une danse à deux temps proche de la salsa, compte également parmi les styles les plus populaires du pays. Facile à apprendre, la cumbia est une danse légère et rythmée : il suffit de se laisser porter par la musique, celle de groupes populaires comme La Nueva Luna.
10. La culture gaucho est toujours bien vivante
Les gauchos, ces cow-boys argentins, sont apparus au XVIIIᵉ siècle. Cavaliers nomades, ils parcouraient alors les pampas, ces vastes plaines fertiles autour de Buenos Aires.
Leur rôle pendant la guerre d’indépendance au XIXᵉ siècle leur a valu une place à part dans l’histoire du pays et un immense respect populaire. Par la suite, ils se sont installés dans les provinces de Buenos Aires, La Pampa et Córdoba, ainsi que dans d’autres régions rurales, au sein de grandes estancias (ranchs). Ils y ont transmis leurs compétences équestres et leurs savoirs agricoles, préservant ainsi un mode de vie qui aurait pu disparaître.
Aujourd’hui encore, la culture gaucho reste un symbole fort de l’identité argentine. Séjourner dans une estancia est sans doute la meilleure façon de la découvrir : on y vit au rythme de la campagne, on déguste des plats simples et généreux comme le puchero (ragoût de viande), et l’on explore les environs à pied ou à cheval.
Cet article de Luke Watersonpublié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.
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