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Publié le 10/10/2013 5 minutes de lecture
Un sac à dos léger, de bonnes chaussures de marche, une carte fiable : vous voilà paré. À vous les étendues sauvages du vieux continent.
1. Randonnée dans les Carpates (Roumanie)
Principale chaîne de montagne d’Europe centrale, les Carpates couvrent pratiquement un tiers du territoire roumain ! Surnommés les Alpes de Transylvanie, les imposants monts Fagaras, dominés par le Moldoveanu (2 544 m), point culminant du pays, enchanteront les amateurs de randonnées sportives. Vous pouvez aussi opter pour les monts Apuseni et en profiter pour visiter la merveilleuse grotte de glace de Scarisoara ; ou partir sur les sentiers du parc national de Retezat, réputé pour ses nombreux lacs glaciaires. Les monts Bucegi, au sud de Brasov, sont également très appréciés pour leurs sentiers bien balisés et leurs refuges (les cabanas) ouverts toute l’année.
>>> Bien que Dracula n’ait probablement jamais séjourné en Transylvanie, le château de Bran est aujourd’hui associé à sa légende. Les plus courageux peuvent le rejoindre au terme d’une randonnée difficile mais spectaculaire au départ de Busteni.
2. Réserve naturelle du Karadag (Ukraine)
Sur les bords de la mer Noire, en Crimée, se dresse l’imposante silhouette du Karadag (“montagne noire” en tatar), un volcan éteint du jurassique. Ses flancs, sculptés par les éléments, sont aujourd’hui émaillés de spectaculaires formations rocheuses. Un circuit de randonnée de 7 km (4 heures) permet de s’immerger dans ce paysage insolite. Sachez toutefois que vous ne pourrez pas vous y rendre seul. Dans un souci de protection de l’environnement, les sorties s’effectuent en groupe et sont encadrées par un guide de la bio-station de la réserve, située près de la petite bourgade isolée de Kourortnoe.
>>> Deux randonnées par jour, sauf le mardi. Prolongez le plaisir en admirant les formations rocheuses depuis la mer (les bateaux partent de Feodossia) ; vous passerez sous l’arche de lave de la Porte d’or et profiterez d’une halte baignade.
3. Mur d’Hadrien (Angleterre)
Quand l’empereur romain Hadrien décida d’ériger un mur pour protéger le nord de l’Angleterre des incursions des Pictes d’Écosse, il n’imaginait certainement pas que son ouvrage d’art servirait d’itinéraire de choix aux randonneurs du XXIe siècle. Long de 118 km, de Bowness-on-Solway, en Cumbrie, à Wallsend dans le comté de Tyne and Wear, ce National Trail (nom des sentiers de randonnée officiels) relativement accessible associe vertus de la marche et découverte de la culture britannique. Si les menaces d’invasion ne sont plus à l’ordre du jour, certains tronçons du mur d’Hadrien sont intacts, et un excellent musée a été créé sur le site des fouilles du fort romain de Segedunum.
>>> Le fort fut occupé pendant trois siècles avant d’être abandonné.
4. Via Algarviana (Portugal)
Cette traversée de l’Algarve (Faro)d’est en ouest est particulièrement recommandée à tous les amoureux de grands espaces et de solitude. 240 km séparent la paisible Alcoutim, sur le Rio Guardiana, à la frontière espagnole, du Cabo San Vicente, qui se jette dans l’océan Atlantique à l’extrême sud-ouest de l’Europe. Un périple de deux semaines vous attend le long de modestes chemins ruraux, de pistes forestières et de petites routes goudronnées escaladant des collines où sommeillent de vieux moulins à vent. La Serra de Caldeirão et celle de Monchique, point culminant de la région, sont réputées pour la beauté de leurs versants boisés.
>>> Succombez en chemin au charme de Silves et de son château maure. Vous trouverez toutes les infos pratiques relatives à cet itinéraire sur le site.
5. Circuit de randonnée UKK (Finlande)
La plus longue piste balisée de Finlande, cet itinéraire de près de 250 km offre l’occasion rêvée de partir à la découverte des paysages sauvages de la taïga. La ville de Kuhmo, près de la frontière russe, fait un excellent point de départ. Que vous partiez vers le nord en direction de Lentiira, ou vers le sud pour explorer les vastes forêts de conifères du parc national de Hiidenportti, vous trouverez tous les 10 à 20 km des laavu (abris) le long du chemin. Emportez des jumelles : peut-être aurez-vous la chance de pouvoir observer un ours brun, un loup, ou même un lynx, trois espèces de prédateurs présentes dans la région.
>>> Avant de repartir, faites un détour par le village de Kalevala. Situé à 3 km de Kuhmo, ce musée en plein air présente la vie d’autrefois en Carélie.
6. Tour du Mont Blanc (France, Suisse, Italie)
Partez pour 11 jours de marche autour du plus haut sommet d’Europe occidentale. L’ensemble du parcours (167 km), très fréquenté l’été, est de difficulté moyenne. Vous cheminerez de villages en hameaux, traversant cols et vallées, dans un décor grandiose d’aiguilles effilées, de sommets enneigés, de glaciers, de lacs de montagne et de forêts de sapins. Le Val Veni, côté italien, et le Grand Balcon Sud, au pied des Aiguilles Rouges de Chamonix, offrent quelques-unes des plus belles vues sur le massif. Si le temps vous manque, sachez que plusieurs tronçons de cette vaste boucle (souvent les moins intéressants pour les randonneurs) peuvent être parcourus en téléphérique.
>>> De nombreux refuges jalonnent le parcours, mais ils affichent vite complet l’été. L’office du tourisme des Houches, au départ du parcours, peut vous aider à effectuer vos réservations. Il est aussi possible de camper.
7. Cinque Terre (Italie)
Imaginez cinq petits villages côtiers reliés par un sentier surplombant la Méditerranée, offrant d’impressionnants points de vue sur le littoral ligure, et menant par endroits à de ravissantes petites anses aux eaux cristallines. Le sentiero azzuro n’excède pas 12 km et se parcourt aisément en une journée. Mais prévoir une étape – dans le petit port de Vernazza ou à Corniglia, perché sur une corniche – présente plus d’un avantage : vous aurez plus de temps pour vous baigner et pour savourer la beauté du paysage (vert vif des vignes cultivées en terrasses sur fond bleu) et, le soir venu, vous pourrez goûter au vin blanc local en picorant des anchois.
>>> Pour accéder au sentier, vous devrez être muni d’une carte (3 euros/24h), distribuée par les bureaux du parc national des Cinque Terre. Plus d’infos.
8. Côte de granit rose (France, Bretagne)
Le murmure des vagues, les agrégats de granit aux couleurs délicates rehaussées par les nuances de bleus de la mer et du ciel, les restaurants des petits villages de pêcheurs traversés en chemin, tout concourt à faire de cet itinéraire un ravissement pour les sens. Au départ de Trégastel (Bretagne Nord), vous emprunterez d’anciens sentiers douaniers, descendrez vers les plages de sable et de galets, remonterez le long de chemin rocailleux en haut des falaises, d’où vous pourrez contempler les îlots s’étirant vers le large, notamment, le dernier jour, en approchant de l’estuaire de la Jaudy.
>>> Trois jours suffisent pour parcourir ce chemin côtier. Vous pourrez planter votre tente dans les campings de Port-l’Épine et de Porz Hir. Les cartes IGN (1/25 000) Lannion Perros-Guirec et Paimpol vous seront utiles.
9. Ascension du mont Olympe (Grèce)
Nul besoin d’être doté de pouvoirs surnaturels pour atteindre le sommet de l’Olympe (Grèce). Il suffit d’être en bonne santé et de se munir d’une paire de chaussures de marche confortable. Les dieux grecs avaient quitté leur antique résidence depuis longtemps lorsque, en 1913, les premiers “mortels” parvinrent en haut du Mytikas (2 917 m), pic le plus élevé du massif. Le sentier principal part d’un minuscule hameau, Prionia, à 18 km de Litochoron, dans le nord du pays. La dernière partie de l’ascension, dans les rochers du Kaki Skala (littéralement “mauvais escalier”), peut s’avérer éprouvante. Mais tout en haut, le panorama est époustouflant !
>>> Comptez 2 jours de marche, avec une nuit en refuge et prévoyez des vêtements chauds, y compris au mois d’août.
10. Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (France, Espagne)
Contrairement à ce que son nom laisse entendre, il n’y a pas un mais plusieurs chemins de Saint-Jacques. Côté français, on dénombre 4 itinéraires historiques (les routes du Puy-en-Velay, de Vézelay, de Tours et d’Arles), fréquentés par les pèlerins depuis le XIIe siècle. Le franchissement des Pyrénées est bien entendu un moment-clé de ce parcours d’environ 1 500 km, tant sur le plan spirituel que pour la majesté des paysages qui s’y déploient. Parvenu au col de Roncevaux ou à celui du Somport, vous poursuivrez l’aventure du côté espagnol le long du fameux Camino Francés.
>>> Le carnet du pèlerin (ou credential) permet de bénéficier de tarifs préférentiels dans certains hébergements.