Pouilles : Les Incontournables

A voir dans les Pouilles

Basilica di San Nicola, Bari

Exemple à la fois sobre, imposant et splendide du roman des Pouilles, la Basilica di San Nicola de Bari et son insolite façade triangulaire en calcaire blanc fut construite au XIe siècle pour abriter les reliques du saint, dérobées en Turquie. Ces dernières attirent encore aujourd’hui dans sa crypte des milliers de pèlerins de confession orthodoxe, en particulier de Russie. D’après l’écrivain voyageur Paolo Rumiz, tous les Russes savent indiquer avec exactitude l’emplacement de Bari sur une carte.

Trani et sa cathédrale

Royal est son muscat lumineux, parfumé comme l’abricot et doré comme la couronne d’un roi. Royale est la rénovation de son centre historique un amphithéâtre de pierre claire faisant face au port. Royaux sont les mâts des bateaux amarrés entre les jetées. Royale est la “mer de soie”, selon les mots de Lady Di, sur laquelle au coucher du soleil s’étend une lumière argentée. Royale est l’altière cathédrale qui se détache sur le bleu de l’Adriatique, et que l’on considère à raison comme la reine de toutes les cathédrales des Pouilles. Trani est ainsi : royale et ravissante.

Polignano a Mare

Son centre historique tout blanc tombant à pic sur la mer est l’un des plus photogéniques de la côte. Ses terrasses panoramiques sont comme des tremplins desquels on s’élance dans l’Adriatique. La ville du chanteur Domenico Modugno (célèbre pour sa chanson Nel blu dipinto di blu, plus connue sous le titre Volare), et de l’artiste Pino Pascali lié au mouvement de l’Arte Povera, est une merveille. Passé l’enchantement, il ne faut pas hésiter à lui tourner le dos pour se perdre dans la Terra di Bari, où tout n’est qu’oliviers millénaires, chant des cigales, cyprès et murets en pierres sèches.

Castel del Monte

C’est l’un des monuments les plus connus du sud de l’Italie, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Son architecture mêle allégrement tous les styles connus au XIIIe siècle, du gothique à l’arabo-normand en passant par le classique, marque de l’humanisme de son commanditaire, l’empereur Frédéric II. La vocation de l’édifice où se côtoient les cultures grecque, latine, arabe et hébraïque n’a jamais été élucidé. Couronne octogonale de pierre blanche posé au milieu de nulle part, le Castel del Monte apparaît comme un endroit plus métaphysique que réel.

Peschici

Un déjeuner au-dessus de l’eau, entre les piquets d’un trabucco surplombant la mer. Une succession de plages, parmi les plus belles du Gargano, comme celle de Zaiana. Des monuments oubliés, telle l’Abbazia di Santa Maria di Kalena. étape autrefois fondamentale pour les flots de pèlerins qui se rendaient à Monte Sant’Angelo. Voilà ce que réserve la jolie station balnéaire de Peschici. Sans oublier un départ en direction des merveilleuses îles Tremiti, pour une excursion d’un ou de plusieurs jours, une plongée dans les profondeurs, ou quelques heures relaxantes à observer les oiseaux.

Vieste

Une longue et grande plage au nord (la Spiaggia di San Lorenzo) et une longue et grande plage au sud (la Spiaggia di Castello, ou di Pizzomunno). Au milieu, un promontoire rocheux constellé de maisons blanchies à la chaux, d’arcs et de petites places donnant sur la Chiesa di San Francesco et sur la mer. L’atmosphère est à la fois celle, agréable, d’une station balnéaire moderne et celle, plus réservée, d’un village grec posé sur un îlot. Toutefois, il ne s’agit pas d’une île, mais bien de la pointe la plus à l’est du promontoire du Gargano.

Alberobello

Cônes, cylindres, pinacles, sphères : les trulli d’Alberobello, tous blottis les uns contre les autres, exactement comme dans un conte, constituent un kaléidoscope
de formes géométriques. Les taureaux, les croix et autres symboles peints à la chaux qui se rapportent à des cultes solaires primitifs, à des croyances lointaines, à d’anciens rites  qui servaient à repousser les mauvais esprits ajoutent à la magie des lieux. Dès le premier coup d’œil, du haut du belvédère, la précision de l’architecture, dont la rigueur n’exclut pas une certaine fantaisie, vous enchantera.

Locorotondo

Ce bourg rond et gracieux donnant sur le plateau des Murge des trulli est d’une blancheur éblouissante. Il est entouré d’une mosaïque de vignobles, qui produisent le Locorotondo DOC (Denominazione di Origine Controllata), un vin blanc, frais et léger. Locorotondo est l’endroit idéal pour passer une journée paisible, se promener dans les ruelles étroites, parmi les pots d’hortensias blancs et sous les cascades de bougainvilliers fuchsia, et pour se réfugier le soir sous les voûtes en étoiles des cummerse (maisons typiques) et se sentir enveloppé dans la douce intimité d’une nuit silencieuse.

Dune di Campomarino

Que ce soit à Marina di Lizzano ou dans le Parco delle Dune di Campomarino, le littoral de la province de Tarente est modelé par un réseau de dunes. En poursuivant vers le sud-est, vous le traverserez d’abord en voiture sur la SP122, puis à pied sur les passerelles de bois, avec votre serviette de plage, vos claquettes et le maillot de bain avec lequel vous aurez plongé peu avant dans l’eau limpide de la Spiaggia di Piri Piri. Cette partie de la côte peu fréquentée, sauvage même, est parfumée de genévrier et de romarin.

Massafra

Massafra est une terre de ravins, de grottes, d’églises rupestres couvertes de fresques, une terre de masciari (magiciens). Plus grande bourgade de l’arc ionien, Massafra se compose d’une cité nouvelle et d’une vieille ville séparées par une gorge, la Gravina di San Marco, et reliées par trois ponts qui surplombent le précipice. Une troisième ville, souterraine, est constituée par les anciennes carrières de tuf. Ce fascinant sous-sol est à découvrir : ne manquez pas notamment la Chiesa di Sant’Antonio Abate.

Lecce

“Ci cammina lecca, ci si ferma sicca” (littéralement “celui qui marche profite, celui qui s’arrête s’ennuie”) : ce dicton de Lecce ne pourrait aussi bien convenir à une autre ville italienne, parce qu’ici, pas après pas, on observe et l’on s’approprie toutes les splendeurs de la cité. Tous ceux qui sont allés à Lecce en conviennent : chaque cour non visitée, chaque rue non parcourue, chaque balcon, chaque colonne non admirés, sont autant d’incitations à marcher encore, inlassablement, à la découverte de ces trésors.

Otrante

Cette ville aux 800 martyrs canonisés par le pape François est pleine de charme en toute saison. L’hiver, elle est si calme et silencieuse que l’on entend résonner ses propres pas entre les murs des remparts. On peut passer des heures à déchiffrer tranquillement les symboles de la mosaïque de la cathédrale. L’été, elle devient un des hauts lieux du tourisme balnéaire de la péninsule.
Des flots de visiteurs se promènent dans le centre historique les pieds couverts de sable blanc, on entend les klaxons des Ape Calessino (les triporteurs made in Italy), et les terrasses des restaurants ne désemplissent plus.

Punta della Suina

Du sable clair, une mer cristalline, des promontoires rocheux pourvus de chaises longues et de parasols ainsi qu’une longue passerelle en bois qui s’insinue dans une pinède méditerranéenne luxuriante et parfumée pour accéder à la plage... Au sud et au nord de cette crique, on trouve de nombreuses autres plages enchanteresses, mais pour nous, celle-ci ne craint pas la concurrence. Son surnom de “Caraibi dello Ionio” (Caraïbes de la mer Ionienne), laisse supposer qu’au fond, tout le monde partage cet avis.

Gallipoli

Dédiée à la pêche autant qu’à la mode, Gallipoli séduit à la fois par son côté élégant (on s’habille pour la passeggiata en bord de mer ou pour dîner au restaurant, avec les somptueux balcons et les frises sinueuses des palais du XVIIIe siècle en guise de décor) et par son aspect un peu négligé (qui s’exprime dans les ruelles sinueuses du centre historique). Bien avant d’avoir goûté la scapece (marinade) et la soupe de poisson, et même avant d’avoir barboté dans les eaux limpides de ses ravissantes plages, votre cœur aura été dérobé par la “perle de la mer Ionienne” dont vous serez tombé éperdument amoureux.

Ortelle

Une soixantaine de cryptes creusées dans la roche de la province de Lecce témoignent du lien étroit existant entre le Salento et le monde hellénique, entre les cultures occidentale et orientale. Elles sont disséminées sur les territoires de plusieurs communes, dont Ortelle, Poggiardo, Ugento et Supersano. Du VIIIe au IXe siècle, elles abritèrent des moines orthodoxes qui fuyaient la colère iconoclaste de l’empereur d’Orient Léon III. Renfermant de précieux témoignages picturaux de l’époque byzantine, ces lieux empreints de charme sont peut-être les sites les plus intéressants de l’arrière-pays du Salento.

Mis à jour le : 5 avril 2016

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