Cambodge : Histoire
802
Jayavarman II devient "dieu roi". Il est le premier souverain d'une longue lignée qui marque l'essor, puis le déclin, du Royaume des Khmers au XVe siècle.
1112
Après une période de troubles, Suryavarman II rétablit l'unité du royaume et se lance dans une nouvelle vague de conquêtes, en particulier dans l'actuel Vietnam. Il ordonne la construction du temple d'Angkor Vat en hommage à Vishnu.
1181
Jayavarman VII monte sur le trône et fait construire la plupart des temples encore visibles aujourd'hui à Angkor.
1431
Déclin des Khmers. Le Royaume thaï d'Ayudhya monte en puissance, et multiplie les incursions au Cambodge. La ville d'Angkor est saccagée.
1594
Les Thaïs s'emparent d'Angkor. Le Cambodge passe de facto sous la tutelle des Thaïs et des Vietnamiens, qui établissent une double suzeraineté sur le pays pendant près de 300 ans.
1864
L'arrivée de vaisseaux de guerre français obligent le roi Norodom à signer un traité de protectorat avec Paris.
1941
Mort du roi Monivong. Vichy, avec l'accord des Japonais qui occupent le pays, place sur le trône le jeune Norodom Sihanouk (19 ans).
1945
Retour des Français ; le Cambodge devient un "État autonome de l'Union française".
1953
Proclamation de l'indépendance, entérinée lors de la Conférence de Genève l'année suivante.
1965
Le conflit au Vietnam s'aggrave. Le Cambodge, qui avait proclamé sa neutralité, rompt ses relations diplomatiques avec Washington et décide de soutenir le Vietcong.
1969
Les États-Unis multiplient les bombardements à grande échelle sur des bases arrières du Vietcong installées au Cambodge.
1970
Coup d'État. Sihanouk est déposé par le général Lon Nol. Il se réfugie à Pékin. En avril, les forces américaines et sud-vietnamiennes envahissent une partie du pays pour chasser le Vietcong.
1975
Le 17 avril, les Khmers rouges font leur entrée dans Phnom Penh. Installation du régime de Pol Pot. Début de la terreur.
1979
Invasion des troupes vietnamiennes qui chassent les Khmers rouges en deux semaines et établissent un régime communiste : "la République populaire du Kampuchéa".
1989
Le Vietnam, en pleine crise économique, se désengage du Cambodge. En 1990, le Conseil de sécurité des Nations Unies entérine un plan de paix. L'ONU se déploie sur le terrain et administre le pays jusqu'aux premières élections de l'après-guerre.
1991
Les Accords de Paris, signés par les Cambodgiens, l'ONU, et 18 pays garants , placent le pays sous tutelle de l'ONU jusqu'à l'organisation d'élections libres.
1993
Premières élections libres. Courte victoire du Funcinpen devant le PPC. Formation d'un gouvernement d'unité nationale.
1997
En juillet, affrontements armés entre partisans de Ranariddh et de Hun Sen. Ce dernier assume seul la direction du pays.
1998
Victoire aux élections de Hun Sen et formation d'un nouveau gouvernement de coalition entre le Funcinpec et le PPC. Pol Pot, chef des Khmers rouges et responsable du génocide cambodgien, meurt d'une crise cardiaque en avril.
1999
Entrée dans l'Association des Nations du Sud-Est Asiatique (Asean) qui vise à promouvoir le développement économique, social et culturel des États membres.
2001
Un tribunal spécial a été mis en place pour juger les anciens dirigeants Khmers rouges. Le roi fête le soixantième anniversaire de sa première accession au trône.
2002
Premières élections locales : le Parti du peuple cambodgien du Premier ministre Hun Sen conserve le contrôle d'environ 1 600 khums (communes). En février, les Nations unies se retirent des préparatifs du procès des Khmers rouges. À la fin de l'année, un ancien cadre khmer rouge est condamné pour l'assassinat de 3 "routards" occidentaux, dont un français.
2003-2004
Crise institutionnelle. Le parti du peuple cambodgien remporte les législatives de juillet 2003 mais ne parvient pas à former de gouvernement. Ce n'est qu'en juillet 2004 qu'un accord de coalition est signé avec les partis de l'opposition, permettant de former le Bureau de l'Assemblée nationale, qui ne peut être élu qu'à la majorité des deux-tiers. Malgré une conjoncture générale plutôt favorable, cette crise n'a pas été sans conséquences. Elle a notamment reporté l'adhésion du pays à l'OMC et ralenti les investissements étrangers.
2004
En juin, le roi Norodom Sihanouk abdique en faveur de son fils Norodom Sihamoni. Ambassadeur du Cambodge à l'Unesco de 1992 à 2004, celui-ci est resté extérieur à la scène politique de son pays. Quasi inconnu pour le peuple cambodgien, le nouveau roi s'est lancé, avec un grand succès, à la conquête de son peuple.
2006
Le procès du génocide perpetré par les Khmers rouges s'ouvre en juillet, peu avant la mort d'un de leurs chefs militaires, Ta Mok.
2008
Alors que le procès des dirigeants khmers rouges survivants se poursuit tant bien que mal, de nouvelles élections législatives ont lieu en juillet. Comme d'habitude, le PPC est arrivé largement en tête, remportant 90 sièges. Le parti Sam Rainsy, parvenu en deuxième position, n'en a obtenu que 26.
2010
Le 26 juillet, Duch, l'ancien chef de la prison de Tuol Sleng (S-21), reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, est condamné à 30 ans de réclusion.
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