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Publié le 20/11/2019 2 minutes de lecture
C'est une victoire pour les défenseurs de la cause animale : le Cambodge s'apprête à interdire les promenades à dos d’éléphant à Angkor Wat, l’un des principaux sites touristiques du pays, à partir de 2020.Selon l’Agence AP, une agence proposait des balades à dos d’éléphant dans ce site classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001, mais après la mort d’un des animaux en 2016 pendant une de ces promenades, cette pratique est montrée du doigt, qualifiée de cruelle et inutile. Une pétition avait alors été lancée, implorant l’industrie du tourisme de mettre un terme à cette «pratique barbare» et, la semaine dernière, l’agence gouvernementale en charge des temples de Siem Reap a finalement obtempéré, annonçant que les animaux allaient quitter le site en début d’année prochaine.«Utiliser des éléphants pour faire du business est désormais inconcevable»a expliqué Long Kosal, porte-parole de l’APSARA, en charge de la protection du parc archéologique d'Angkor. Parmi les 14 éléphants «travaillant» sur le site, dont certains sont vieux et infirmes, 5 ont déjà été déplacés pour rejoindre leur nouvelle maison, une foresterie communautaire située à 40km. Le reste du groupe devrait les rejoindre début 2020. «Ils reprendront leur vie dans leur habitat naturel là-bas» a ajouté Long Kosal.
Cette avancée s’inscrit dans un mouvement plus global qui vise à encourager le tourisme responsable envers la vie sauvage. Le mois dernier, Airbnb a d’ailleurs intégré à son catalogue des expériences en rapport avec la cause animale afin de permettre aux voyageurs consciencieux d’interagir avec les animaux tout en les respectant. Idem pour TripAdvisor: le site a retiré toutes les attractions impliquant l’élevage ou l’achat de baleines, de dauphins et autres cétacés. Et pourtant, malgré ces avancées, tout n’est pas encore gagné. Les éléphants resteront entre les mains de la même entreprise qui, comme l’explique AP, ne proposera plus de promenades. Les animaux seront entrainés pour produire d’autres performances pour les visiteurs. Disons que c’est un début pour le moment… «Il n’y a pas de promenades à dos d’éléphant sans cruauté, a martelé la pétition change.org. Peut-être que les touristes pensent que grimper sur un éléphant ne fait pas de mal, on ne voit souvent pas la cruauté qui l’entoure, elle est soigneusement dissimulée. Mais on ne réalise pas que le «une fois dans sa vie» ou une ligne sur sa fameuse bucketlist signifie une vie de souffrance pour ces animaux sauvages.»Traduit par : Elodie Lécadieu