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Publié le 20/08/2025 6 minutes de lecture
Inutile d’hypothéquer votre maison pour découvrir Tahiti et la Polynésie française. Bien que ces îles du Pacifique Sud soient connues pour leurs hôtels de luxe et leurs bungalows sur pilotis, il est tout à fait possible de les découvrir avec un budget limité. Avec un peu d’organisation et quelques bons plans, on peut profiter de lagons turquoise et de couchers de soleil flamboyants sans plomber son compte en banque. Voici tous nos conseils conseils pour planifier votre voyage à Tahiti sans vous ruiner.
1. Bien prévoir son budget
Veillez à ne pas sous-estimer les différents postes budgétaires pour ne pas être pris au dépourvu. En plus de l’hébergement et de la restauration, pensez aux vols intérieurs, aux bateaux, aux locations de voiture (souvent nécessaire dans les îles de la Société) et aux transferts aérodrome-hébergement. Doivent également être pris en compte dans le calcul de votre budget les excursions (lagonaires et terrestres) et les activités.
Le coût de la vie en Polynésie
Lit en auberge : 3 000 à 5 000 CFP (≈ 25 à 40 €)
Chambre double simple : 5 000 à 8 000 CFP (≈ 40 à 65 €)
Studio ou appartement avec cuisine (y compris Airbnb) : 10 000 à 35 000 CFP (≈ 85 à 300 €)
Bungalow sur pilotis : 90 000 à 200 000+ CFP (≈ 750 à 1 700 € et plus)
Transport public : 200 à 600 CFP (≈ 1,70 à 5 €)
Sandwich baguette local : 300 à 600 CFP (≈ 2,50 à 5 €)
Dîner pour deux dans un food truck local : env. 4 000 CFP (≈ 34 €)
2. Réserver ses vols longtemps à l’avance
Depuis la fin de la pandémie, les liaisons aériennes avec la Polynésie ont repris toute leur vigueur, soutenues par une forte demande. Air Tahiti Nui, Air France, United Airlines, Aircalin et French Bee, pour ne mentionner que celles qui opèrent depuis la France, assurent un programme de vol bien rempli à destination de la Polynésie, dans un contexte concurrentiel qui bénéficie aux voyageurs. On trouve des billets à partir de 1 100 € aller-retour. Réservez vos vols pour Papeete (PPT) le plus tôt possible et surveillez activement les promotions et codes de réduction.
Une fois sur place, deux compagnies relient Tahiti aux autres îles :
- Air Tahiti, l’opérateur historique, dessert le plus grand nombre de destinations et propose des pass multi-îles, intéressants si vous prévoyez de visiter deux îles ou plus.
- Air Moana, plus récente, affiche souvent des tarifs plus avantageux mais dessert moins de destinations.
À noter : les prix des vols intérieurs augmentent pendant les vacances scolaires et en haute saison (mai à octobre). Anticipez vos réservations si vous voyagez sur ces périodes.

3. Choisir les pensions de famille ou le camping pour se loger
Si dans les magazines les reportages consacrés à la Polynésie mettent souvent l’accent sur les hôtels ultra chic, la Polynésie française offre en vérité une gamme d’hébergements assez diversifiée. Vous pouvez économiser en logeant dans les nombreuses pensions de famille ou options chez l’habitant qui parsèment ces îles. Pour réserver, rendez-vous sur le site tahititourisme.fr afin d’obtenir la liste des hébergements disponibles et leurs tarifs.
Rien de glamour ou de tapageur ici, mais des structures sans prétention qui se fondent parfaitement dans l’environnement tropical. Les plus économiques (à partir de 100 € la double) se composent de bungalows sommaires de style local, équipés de douches (froides) et de minces cloisons. Les plus haut de gamme (comptez 150-250 €) offrent de meilleurs équipements et davantage de confort.
Ces établissements, majoritairement tenus par des familles polynésiennes (votre argent bénéficie donc directement à la population locale), présentent un bon rapport qualité/prix et permettent de se familiariser avec la culture locale – l’occasion de partager des expériences plus personnelles et authentiques que dans un hôtel.
Nichées dans des collines verdoyantes ou en bord d’océan, la plupart des pensions jouissent d’un bel emplacement. Dans l’archipel des Tuamotu, elles sont assorties d’une fabuleuse vue sur le lagon (un bungalow donnant sur une mer turquoise, pour 100 € la double, qui dit mieux ?).
Bonne nouvelle aussi pour ceux qui souhaitent passer leurs vacances sous la tente, la Polynésie française possède plusieurs campings. Cela dit, ne vous attendez pas à des établissements dotés de quantité d’infrastructures. La plupart du temps, il s’agit de simples pensions assorties d’un coin où planter sa tente et d’un accès aux équipements. Le prix ? Environ 20 € par personne. Pour repérer les adresses, rendez-vous sur tahititourisme.fr et recherchez « camping ».
4. Dénicher des bons plans pour un bungalow sur pilotis
Les bungalows sur pilotis ne seront jamais une option bon marché. Mais il existe des moyens d’alléger la facture, à condition de s’y prendre tôt et de rester attentif aux bons plans. Beaucoup de voyageurs réservent leur bungalow un an, voire davantage, à l’avance afin de garantir non seulement une disponibilité, mais aussi un tarif plus avantageux.
Voyager pendant la saison des pluies – de novembre à avril, et surtout entre janvier et mars – permet aussi de bénéficier de tarifs plus doux. En contrepartie, il faut s’attendre à des averses plus fréquentes et à une chaleur moite.
La plupart des grands complexes offrent des réductions pour les séjours de plusieurs nuits (souvent à partir de trois) et des avantages pour les voyageurs inscrits à leur programme de fidélité, généralement gratuit. Les agences de voyages restent également une piste intéressante : elles disposent souvent de tarifs négociés, difficilement accessibles en réservation directe.
Enfin, sachez que le prix peut varier considérablement selon l’emplacement du bungalow. La vue est un critère déterminant : un bungalow tourné vers le lagon se paiera plus cher qu’un autre donnant sur l’île ou le jardin, les panoramas lagon étant les plus recherchés – et les plus coûteux.

5. Sélectionnez les îles les plus abordables
Tout comme la France ne se résume pas à Paris, la Polynésie française ne se résume pas à Bora Bora, Tahiti et Moorea (les destinations privilégiées par les tour-opérateurs). Avec environ 30 îles (disséminées sur cinq archipels) dotées d’établissements touristiques, vous n’aurez que l’embarras du choix.
Petit conseil : évitez les endroits trop connus - et coûteux - comme Bora Bora, et envisagez des îles moins célèbres (mais tout aussi charmantes), où le rapport qualité/prix est bien meilleur.
Voici quelques suggestions : Maupiti (la petite sœur de Bora Bora), Raiatea, Tahaa (archipel de la Société), Mataiva, Tikehau (archipel des Tuamotu), Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou (îles Marquises), ou encore Raivavae et Rurutu (archipel des Australes).
6. Manger sans se ruiner
On peut manger à un prix raisonnable en fréquentant les snacks et foodtrucks et en commandants des plats à emporter tels que des sandwichs, des salades, du poisson et de la viande grillés ou des hamburgers au poisson.
La plupart des pensions proposent la demi-pension moyennant environ 20 € par personne (menu fixe), à condition de réserver (généralement la veille). C’est un moyen fantastique de rencontrer la population et de tester la cuisine locale sans se ruiner.
Cuisiner soi-même peut aussi vous permettre de réaliser de grosses économies. Nombre de pensions possèdent une cuisine équipée et dans la plupart des grandes îles, on trouvera aisément du poisson, des fruits et des légumes frais, vendus sur des étals en bord de route.

7. Privilégier les transports économiques (vélo, bus, ferry, cargo)
Louer une voiture reste coûteux en Polynésie française, mais d’autres options plus abordables permettent de se déplacer facilement. Sur de nombreuses îles, le vélo est une solution idéale : les distances sont courtes, la circulation modérée et les routes généralement plates. La location d’un vélo classique coûte moins de 20 € par jour. Les vélos électriques, de plus en plus répandus dans les îles les plus touristiques, se louent autour de 50 € la journée.
À Tahiti, les transports publics constituent une alternative économique. Les bus circulent surtout aux heures de pointe – le matin entre 6 h et 8 h, puis l’après-midi de 15 h à 18 h en semaine. En dehors de ces créneaux, les passages deviennent plus aléatoires. Le moyen le plus avantageux consiste à acheter une carte prépayée à la gare routière principale de Papeete : elle offre 25 % de réduction sur tous les trajets. Sinon, mieux vaut prévoir du liquide pour payer directement à bord. D’autres îles, comme Moorea, disposent aussi de lignes de bus, mais leur fiabilité est variable. En cas de doute, demandez aux habitants quand passe le prochain bus… et soyez prêt à patienter.
Pour les voyageurs disposant de temps et d’un goût certain pour l’aventure, le bateau représente une expérience unique. Des ferries relient Tahiti aux îles de la Société – dont Moorea et Bora Bora – avec plusieurs départs quotidiens. Trois compagnies locales assurent le service : Vaeara’i, Aremiti et Apetahi Express. Le terminal se trouve à Papeete.
Les cargos, quant à eux, desservent régulièrement la plupart des archipels, notamment les Tuamotu. C’est une option bon marché et singulière, mais loin d’être confortable. Le voyage est lent, les conditions spartiates et les places limitées, souvent attribuées en priorité aux habitants. Il faut donc faire preuve de patience et de flexibilité et avoir l’estomac bien accroché.
8. Voyager hors saison pour profiter des meilleurs tarifs
Evitez les périodes les plus chargées de l’année, et préférez les séjours hors saison ; les prix des billets sont un peu moins élevés et c’est à cette époque qu’on a le plus de chances de faire de bonnes affaires. En juillet-août, les avions sont pleins à craquer et les prix flambent. La période entre Noël et le Nouvel An est également très prisée. Les saisons intermédiaires - avril-juin et septembre-novembre - réservent les meilleures offres.
Cet article publié en 2014 a été mis à jour en août 2025.

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