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Publié le 15/09/2025 5 minutes de lecture
Avec ses plages paradisiaques, ses temples millénaires, ses plantations de thé verdoyantes et sa faune sauvage, le Sri Lanka a tout d’une destination de rêve. Mais derrière cette carte postale idyllique, l’île peut parfois dérouter les voyageurs mal préparés. Climat, trajets, petites arnaques ou faux pas culturels : autant de détails qui peuvent transformer une aventure en source de frustration. Pour profiter pleinement de votre séjour et éviter les mauvaises surprises, voici tous nos conseils pour éviter les pièges au Sri Lanka !
1. Partir sans tenir compte des moussons
Le climat est souvent la première surprise des voyageurs. Le Sri Lanka est soumis à deux moussons distinctes : celle du sud-ouest, de mai à septembre, qui arrose Colombo, Galle, les plages du sud ainsi que les montagnes centrales, et celle du nord-est, de novembre à mars, qui affecte la côte est, notamment Trincomalee et Batticaloa. Beaucoup réservent sans se soucier de la saison et découvrent sur place des plages aux vagues trop puissantes pour s’y baigner ou des sentiers transformés en coulées de boue par les pluies. En été, mieux vaut privilégier la côte est ; en hiver, il est plus judicieux de se concentrer sur l'ouest et le sud de l’île.

2. Sous-estimer les temps de trajet
Sur la carte, le Sri Lanka semble petit et facile à parcourir. Mais en réalité, ses routes étroites et souvent encombrées de camions et de bus rallongent considérablement les trajets. Il faut compter près de quatre heures pour relier Colombo à Kandy, alors que les deux villes ne sont distantes que de 120 km. De même, le trajet entre Nuwara Eliya et Ella, à peine 60 km, prend environ trois heures. Enchaîner plusieurs étapes dans la même journée est illusoire. Privilégiez quelques étapes bien choisies plutôt qu’un itinéraire trop chargé. Et laissez-vous tenter par le train : le trajet entre Kandy et Ella est une expérience à part entière, avec ses wagons qui serpentent entre plantations de thé et montagnes, loin du tumulte des routes encombrées.

3. Monter dans un tuk-tuk sans négocier
Au Sri Lanka, impossible d’échapper au tuk-tuk : pratique, économique et typique, il fait partie intégrante du voyage. Mais c’est aussi l’un des pièges les plus fréquents. Rares sont les chauffeurs qui utilisent leur compteur, et dans les zones touristiques, les tarifs annoncés dépassent souvent largement le prix local. Avant de monter, accordez-vous toujours sur le prix. Dans les grandes villes, l’application PickMe, équivalent d’Uber, permet d’obtenir un tarif clair et d’éviter les mauvaises surprises. À titre indicatif, le kilomètre en tuk-tuk coûte normalement entre 80 et 100 roupies.
4. Se fier à de faux guides
Aux abords des grands sites comme Sigiriya, Polonnaruwa ou Dambulla, il est fréquent d’être abordé par des guides non agréés. Certains possèdent de réelles connaissances, mais beaucoup cherchent surtout à orienter les visiteurs vers des boutiques partenaires. Pour profiter pleinement de la visite, mieux vaut faire appel à des guides certifiés, reconnaissables à leur badge officiel, ou réserver via une agence locale sérieuse. Cela vous évitera de perdre du temps et de subir des sollicitations commerciales incessantes.

5. Mal choisir son safari
Le Sri Lanka est une destination de choix pour observer éléphants, léopards, buffles et oiseaux migrateurs. Mais dans les parcs les plus connus — Yala, Udawalawe ou Minneriya —, la visite prend souvent des airs de cirque avec un minibus derrière l’autre à la recherche des félins. La forte popularité de ces sites pousse certaines agences à miser sur la quantité, en multipliant les clients et les sorties, plutôt que sur le respect de la faune et de la flore. Pour profiter pleinement d’un safari au Sri Lanka, mieux vaut partir aux premières heures du jour, faire appel à une agence soucieuse de limiter son impact, ou privilégier des réserves plus confidentielles, comme Wilpattu, vaste sanctuaire du nord-ouest encore préservé.
6. Entrer dans un temple sans respecter les codes vestimentaires
La visite des temples bouddhistes ou hindous compte parmi les moments forts d’un voyage au Sri Lanka, mais elle suppose de respecter certaines règles. Épaules et jambes doivent être couvertes, les chaussures et les couvre-chefs retirés. Il est également interdit de se photographier le dos tourné à une statue de Bouddha, un geste considéré comme irrespectueux. Faute d’une tenue adaptée, de nombreux voyageurs se voient refuser l’entrée. La solution est simple : garder toujours dans son sac un foulard ou un sarong, à enfiler rapidement au moment de la visite.

7. Négliger les règles d’hygiène alimentaire
La cuisine sri-lankaise est un véritable délice, mais quelques précautions s’imposent. L’eau du robinet n’est pas potable et il vaut mieux éviter les glaçons. Méfiez-vous aussi des fruits déjà découpés sur les marchés et des plats servis dans des restaurants peu fréquentés. Pour limiter les risques, privilégiez les établissements fréquentés par les locaux : une forte rotation des plats est souvent le meilleur gage de fraîcheur et d’hygiène.
8. Acheter sans négocier
Dans les marchés et les boutiques de souvenirs, les tarifs demandés aux voyageurs dépassent largement ceux appliqués aux locaux. Mais rien n’est figé : comparer avant d’acheter et négocier avec le sourire est une habitude courante au Sri Lanka. Le marchandage fait partie du jeu, à condition de rester respectueux. En revanche, il est inutile de discuter les tarifs dans les hôtels et les restaurants, qui sont fixes.

9. Ignorer les règles culturelles et sociales
Un voyage réussi passe aussi par le respect des usages locaux. Au Sri Lanka, il est mal vu de toucher la tête d’un enfant, même avec bienveillance. Les marques d’affection en public — un baiser, ou parfois même se tenir la main — suscitent souvent des regards désapprobateurs. Enfin, il est d’usage d’utiliser la main droite pour donner ou recevoir quelque chose. Ces gestes simples à adopter facilitent les échanges et permettent d’éviter les malentendus.
10. Sous-estimer le soleil
Au Sri Lanka, le soleil ne fait pas de cadeau. Même lorsque le ciel est voilé, les rayons ultraviolets sont suffisamment puissants pour provoquer rapidement des coups de soleil. Beaucoup de voyageurs, trompés par une brise légère ou quelques nuages, se retrouvent avec la peau brûlée dès les premiers jours. La chaleur et l’humidité favorisent aussi la déshydratation.
Pour éviter ces désagréments, emportez une crème solaire à indice élevé, un chapeau ou une casquette, et hydratez-vous régulièrement, même lors de simples balades en ville. Pensez aussi à porter des vêtements légers mais couvrants si vous partez en excursion prolongée, et gardez toujours une bouteille d’eau dans votre sac.
11. Mal gérer l’argent liquide
Même si les cartes bancaires sont de plus en plus acceptées, notamment dans les grands hôtels ou restaurants, de nombreux établissements fonctionnent encore uniquement en espèces : petites pensions, commerces de proximité, marchés ou transports locaux.
Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de prévoir suffisamment de liquide à l’avance, surtout avant de partir dans les zones rurales. Pensez à fractionner vos retraits afin de ne pas transporter des sommes trop importantes sur vous, et gardez toujours un peu de monnaie pour les petits achats ou les tuk-tuks.
