Bolivie : Histoire
Chronologie de la Bolivie
4000 av. J.-C.
Arrivée des premiers habitants, qui commencent à pratiquer l’agriculture et l’élevage, en s’adaptant aux hautes altitudes de l’Altiplano.
3200- 800 av. J.-C.
tessons de poteries, retrouvés dans l’Altiplano, témoignent du développement de sociétés structurées. Émergence de la culture de Chavín sur le littoral péruvien.
500- 900 apr. J.-C.
L’agriculture produit plus qu’il ne faut pour nourrir la population. Le centre cérémoniel de Tiwanaku, au bord du lac Titicaca, devient la capitale religieuse et politique de l’Altiplano.
1000-1200
Déclin de la civilisation de Tiwanaku, dispersion de la population et abandon du site cérémoniel. Les raisons restent mystérieuses (changements climatiques, séisme ou invasion étrangère).
Années 1440
Les Incas, établis à Cuzco, au Pérou, étendent leur empire vers l’est dans le Kollasuyo (l’actuelle Bolivie) et assimilent les groupes locaux en imposant des taxes, une religion et la langue quechua.
Années 1520
Des rivalités internes sonnent le glas de l’Empire inca, dont la puissance politique dura moins d’un siècle. Lors d’une brève guerre civile, Atahualpa vainc son demi-frère, Huáscar, et s’empare du trône.
1531
Les Espagnols, sous la houlette du conquistador Francisco Pizarro, arrivent en Équateur. À la suite de combats brefs et acharnés, ils prennent possession de l’Alto Perú, qui deviendra plus tard la Bolivie.
1544
Un Quechua, Diego Huallpa, découvre de l’argent sur le Cerro Rico (“mont Riche”), à Potosí, qui devient la mine d’argent la plus prolifi que au monde.
1780
Partie du Pérou, la révolte de Túpac Amaru gagne la Bolivie. La répression s’accompagne du démantèlement des structures locales de gouvernement indigène avec à leur tête les caciques.
1809
En mai 1809, la Bolivie proclame son indépendance en établissant les premières juntas (gouvernements autonomes) : le premier à Chuquisaca (rebaptisée plus tard Sucre), puis à La Paz.
1822
Après plusieurs batailles, le général Simón Bolívar parvient à libérer le Venezuela, l’Équateur, la Colombie et le Panamá de la férule espagnole. Il devient le président de la Grande Colombie (1819-1831).
1825
Après que le maréchal Sucre a poussé l’Alto Perú à déclarer son indépendance, la nouvelle république de Bolivie voit le jour, avec des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
1879-1884
Lors de la guerre du Pacifi que, la Bolivie perd sa façade maritime au profi t du Chili. La perte de ce point de transit stratégique handicape l’économie bolivienne encore aujourd’hui.
1903
Pendant le boom du caoutchouc, le Brésil annexe la région isolée d’Acre, qui s’étendait de la frontière bolivienne actuelle en Amazonie jusqu’à la moitié de la distance la séparant de la frontière orientale du Pérou.
1932-1938
La Bolivie lance la guerre du Chaco contre le Paraguay. Un cessezle-feu est négocié en 1935. Il est ratifié par un traité de paix en 1938, qui accorde au Paraguay les trois quarts du Chaco.
1942
Des centaines d’ouvriers syndiqués en grève sont tués par l’armée gouvernementale dans une mine d’étain à Catavi. Le combat en faveur des droits du travail a démarré.
1952
Un coup d’État militaire déclenche la révolution d’Avril, une insurrection armée des mineurs. Après des combats acharnés, l’armée est défaite, et Víctor Paz Estenssoro prend le pouvoir.
1964
Après avoir tenté en vain d’augmenter le niveau de vie et la production alimentaire, la popularité du MNR s’érode. Le gouvernement de Víctor Paz Estenssoro est renversé par une junte militaire.
1967
Le leader révolutionnaire Ernesto “Che” Guevara est abattu le 8 octobre par des militaires à La Higuera.
1975
Lancement de l’opération Condor, campagne clandestine contre les révolutionnaires socialistes qui aurait fait quelque 60 000 morts.
1978
Après une décennie de cas rapportés de violation des droits de l’homme, Hugo Banzer Suárez organise des élections, qu’il perd. Il en ignore les résultats, mais fi nit renversé par un coup d’État.
1985
La politique d’austérité de Víctor Paz Estenssoro se traduit par des coupes dans les dépenses et des privatisations qui entraînent des grèves et des protestations de la part des syndicats de mineurs.
1987
Les États-Unis envoient des agents de la Drug Enforcement Administration dans les régions du Beni et du Chapare, où la coca fournit de substantiels revenus aux producteurs et aux trafi quants.
1993
Gonzalo Sánchez est élu président pour son programme centre gauche de libéralisation du marché. Des réformes sociales, économiques et constitutionnelles historiques sont introduites.
1995
La contestation ouvrière en réponse à la nouvelle politique de privatisation est marquée par l’arrestation de 374 responsables syndicaux. L’état de siège est proclamé pour 90 jours.
2000
Le gouvernement vend la compagnie de gestion de l’eau de Cochabamba à l’entreprise américaine Bechtel. La population manifeste contre la hausse du tarif de l’eau et contraint Bechtel à se retirer.
2002-2003
Gonzalo Sánchez est réélu à la présidence avec seulement 22,5% des voix. Face aux manifestations massives provoquées par sa politique économique, il démissionne en octobre 2003.
2005
La Bolivie élit son premier chef d’État indigène, Evo Morales, qui remporte l’élection avec près de 54% des voix. Il est le 80e président de la tumultueuse histoire de la Bolivie.
2006
L’assemblée nationale constituante créée par Morales siège pour la première fois. Son objectif est de permettre aux communautés marginalisées du pays de décider d’une nouvelle Constitution.
2008
Les manifestations des factions de droite opposées à la renationalisation des hydrocarbures se terminent en un véritable combat de rue à Santa Cruz, qui fait 11 morts et plus de 50 blessés.
2009
La nouvelle Constitution est approuvée par plus de 60% des votants. Elle accorde plus de droits à la majorité indigène et permet à Morales de se présenter pour un deuxième mandat, qu’il remporte.
2014
Morales est réélu à la présidence pour un troisième mandat consécutif avec 60% des suff rages, un score qui lui donne un mandat clair en vue de la poursuite des réformes sociales.
2015
En visite en Bolivie, le pape François demande pardon pour les graves péchés commis au nom de Dieu contre les peuples indigènes d’Amérique.
2016
À la surprise générale, les Boliviens votent “non” au référendum visant à modifi er la Constitution pour permettre à Morales de se représenter en 2019.
2017
La plus haute cour de Bolivie abroge la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels, permettant à Morales de se représenter en 2019.
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