Bolivie

Bolivie : sport et activités

La Bolivie est un parc d’attractions géant : treks de plusieurs jours, randonnées plus faciles à la journée, descentes cahoteuses à VTT, ascensions de pics andins isolés, descentes de rivières, circuits en 4x4 aux confins de l’ancien Empire inca…

Pendant la saison sèche (de mai à octobre), l’escalade est plus sûre, les sentiers de VTT secs, et la randonnée facilitée. Il pleut le reste de l’année.

Randonnée et trekking

Aidé d’un porteur, de lamas et d’un guide expérimenté, vous serez prêt pour une grande aventure.

Les itinéraires les plus prisés débutent près de La Paz, traversent la Cordillera Real en longeant les anciens chemins incas et s’achèvent dans les Yungas. On retiendra ceux, très connus et très fréquentés, d’El Choro, de Takesi et de Yunga Cruz.

Sorata est un véritable paradis pour les trekkeurs, avec un choix qui va de la petite balade sur les chemins incas des alentours du massif d’Illampu à la randonnée “avec machette”, comme le chemin de Mapiri.

L’Área Natural de Manejo Integrado Nacional (Anmin) Apolobamba, qui inclut le trek de quatre à cinq jours Lagunillas-Agua Blanca, est de plus en plus prisée mais se visite mieux avec un guide. Attention, les treks près de Sorata et de la Cordillera Apolobamba ne sont plus fréquentés, et l’on rapporte un nombre croissant de vols.

Les parcs nationaux sont aussi un régal pour les randonneurs, notamment le Parque Nacional y Área de Uso Múltiple Amboró et le Parque Nacional Sajama. Quelques randonnées à l’extérieur de Charazani ­méritent également le détour.

Pour une balade plus courte, engagez un guide et parcourez les sites culturels et historiques et les sources chaudes de la Cordillera de los Frailes, près de Sucre, ou d’El Nido de los Condores, près de Samaipata.

Les marcheurs expérimentés peuvent réaliser de nombreux treks en indépendant (il suffit de savoir utiliser une carte, une boussole, un GPS et allumer un feu même sous la pluie), mais engager un guide est plus sécurisant. Renseignez-vous sur les conditions de sécurité avant de partir. Les femmes seules doivent redoubler de vigilance.

Si vous parlez anglais, Trekking in Bolivia de Yossi Brain constituera un bon guide.

Andinisme

L’alpinisme en Bolivie est une activité extrême. Durant l’hiver austral (de mai à septembre), sec, les amplitudes de température peuvent atteindre 40,5°C dans une même journée. Une fois acclimaté au manque relatif d’oxygène sur l’Altiplano (comptez au moins une semaine), n’oubliez pas que 2 500 m de dénivelé et d’air plus raréfié encore vous attendent là-haut.

L’accès aux montagnes est facile : malgré la pénurie de transports publics, les routes passent à proximité de nombreux sommets.

Massif le plus accessible du pays, la Cordillera Real, longue de 160 km, au nord-est de La Paz, offre l’ascension la plus spectaculaire du pays. Six de ses sommets dépassent 6 000 m, et plusieurs autres avoisinent les 5 000 m. L’altitude, les glaciers, les névés et les chutes de neige empêchent parfois la progression jusqu’au sommet, mais la plupart des massifs sont à portée de l’alpiniste moyen et des débutants, accompagnés d’un guide compétent. Le Huayna Potosí, proposé par toutes les agences de La Paz, fait partie des ascensions les plus appréciées, mais il ne s’agit pas d’une petite promenade de santé. Les prestataires de La Paz vous invitent aussi à escalader le volcan Sajama, point culminant de la Bolivie.

Les environs de la Cordillera Quimsa Cruz offrent des itinéraires moins connus. Seuls les groupes d’alpinistes chevronnés se risqueront sur le volcan Illimani.

Consignes de sûreté

Égarements, avalanches, crevasses, ophtalmie des neiges, déshydratation, mal des montagnes et agressions font partie des dangers afférents à toute équipée bolivienne. Prenez soin de bien choisir votre guide, souscrivez une assurance alpinisme, buvez beaucoup d’eau, protégez votre peau, habillez-vous convenablement et portez des lunettes de soleil. Ne sous-estimez pas le mal des montagnes : surveillez les signes de fatigue, les vertiges et les nausées. Une acclimatation et une hydratation correctes aideront. En cas de doute, redescendez.

Socorro Andino Bolivia fournit un service de sauvetage pour environ 100 $US par jour et par guide.

Choix d’un guide

De nombreuses agences à La Paz et dans les plus grandes villes organisent escalades et trekkings dans la Cordillera Real et dans d’autres régions. Toutes ne sont pas professionnelles. Certains guides se sont perdus, plusieurs sont morts, et d’autres ont eu recours à des pratiques douteuses, comme d’attacher dix alpinistes à une seule cordée. Mieux vaut mener votre enquête et ne partir qu’avec des guides agréés, comme ceux qui sont inscrits à l’Asociación de Guías de Montaña (2-214-7951 ; www.agmtb.org ; Sagárnaga 189, Edificio Doryan, La Paz), une association mondialement reconnue de guides de montagnes. La dépense est justifiée.

Pour choisir une agence, demandez à voir l’équipement fourni et à rencontrer le guide. Si les harnais sont usés, les chaussures doubles hors d’usage ou les cordes effilochées, demandez qu’ils soient changés. Discutez avec le guide et assurez-vous d’être à l’aise avec lui. Une fois en montagne, il est censé vous enseigner les déplacements en cordée (deux personnes et un guide par corde) et la technique d’arrêt avec piolet.

Les agences peuvent répondre à tous vos besoins – du transport à la prestation complète avec guide, cuisinier, mules, porteurs, etc. –, mais pensez à emporter des vêtements chauds (préférez la laine ou le synthétique au coton qui retient l’humidité), une lampe frontale et des piles, beaucoup d’eau et de quoi grignoter. Habituellement, les guides préparent trois repas par jour.

Les guides professionnels facturent généralement de 40 à 60 $US par jour (hors repas).

Cartes

Les cartes d’alpinisme sont de piètre qualité et difficiles à trouver en Bolivie. L’altitude indiquée pour les sommets est peu fiable, avec des variations de l’ordre de 600 m.

Des cartes sont disponibles auprès de Los Amigos del Libro, qui possède des adresses à La Paz (22-220-4321 ; www.librosbolivia.com ; Mercado 1315), à Cochabamba et à Santa Cruz (3-336-0709 ; Ingavi 114), et dans d’autres librairies. À La Paz, adressez-vous aussi aux agences de trekking et aux boutiques touristiques dans Sagárnaga.

La Travel Map of Bolivia, l’une des meilleures cartes de la Bolivie, ainsi que la New Map of the Cordillera Real, où figurent montagnes, routes et chemins préhispaniques, sont publiées par O’Brien Cartographics. Elles sont épuisées mais disponibles notamment dans les kiosques à cartes postales situés dans le bureau de poste central de La Paz.

L’Instituto Geográfico Militar (IGM), qui compte des bureaux dans la plupart des grandes villes du pays, dont La Paz, publie des topoguides au 1/50 000.

Walter Guzmán Córdova a édité des cartes topographiques en couleur des itinéraires El Choro-Takesi-Yunga Cruz, Mururata-Illimani, Huayna Potosí-Condoriri et du Sajama, mais elles sont toutes très rares, à l’exception de la première. Le Deutscher Alpenverein (Club alpin allemand) publie également d’excellentes cartes très précises au 1/50 000 : l’Alpenvereinskarte Cordillera Real Nord (Illampu), qui comprend la région de Sorata, et l’Alpenvereinskarte Cordillera Real Süd (Illimani), centrée sur l’Illimani.

Guides d’alpinisme

Le meilleur guide d’alpinisme en Bolivie est Bolivia: a Climbing Guide, de Yossi Brain ; l’auteur, décédé, a été guide d’escalade à La Paz et secrétaire du Club Andino ­Boliviano. Los Andes de Bolivia, d’Alain Mesili, guide de haute montagne spécialiste de la Bolivie, a récemment été traduit en anglais.

VTT

La Bolivie possède quelques-uns des sites de VTT les plus spectaculaires au monde, bénéficie d’un climat presque idéal sept mois sur douze et offre un accès relativement facile à des massifs montagneux, à de superbes lacs, à des vestiges et sentiers préhispaniques et à une pléthore de zones écologiques, le tout relié par un vaste réseau de sentiers et de pistes pour jeep.

Les Andes boliviennes offrent de nombreuses et longues descentes palpitantes, ainsi que des circuits audacieux, mais la plupart des gens préfèrent les descentes en raison de l’altitude. Sur l’une des plus longues pentes du monde, vous pourrez dévaler du parc national du Sajama jusqu’à Arica, sur la côte chilienne. Pendant la saison sèche, vous pourrez même parcourir les routes, pour l’essentiel plates, des vastes plaines de l’Amazonie.

Des circuits au départ de La Paz sont accessibles aux cyclistes de tout niveau et suivent des itinéraires variés : sentiers incas, pistes dans la forêt tropicale, routes pour jeeps et éboulis. Le plus connu (mais pas le plus agréable pour les cyclistes aguerris) est la descente sur 3 600 m, de la “route la plus périlleuse du monde”, de La Cumbre à Coroico. Très fréquenté aussi dans la région, le circuit de la vallée du Zongo, qui peut commencer au sommet du Chacaltaya (5 395 m), traverse une végétation luxuriante.

La petite ville de Sorata est en passe de devenir la Mecque bolivienne des cyclistes : ses alentours offrent une myriade de circuits sur single tracks en descente et de pistes pour jeep, avec même une excursion bateau-vélo de Sorata à Rurrenabaque. Les mordus apprécieront les nombreux chemins caillouteux, les single tracks et les zones de saut. Chaque année, généralement en octobre, Sorata accueille la plus longue course de VTT en descente sur un parcours mi-naturel, mi-artificiel, la Jach’a Avalancha (Grande Avalanche). D’autres descentes mémorables partent de Sorata vers la Cordillera ­Muñecas, ou, au contraire, rejoignent Sorata au départ de Copacabana et de La Paz.

La découverte du pays à vélo a de plus en plus de succès. Toutefois, si vous venez avec votre propre VTT, vous devez tenir compte de plusieurs facteurs. Tout d’abord, pendant une partie de la saison des pluies, notamment de décembre à février, certaines routes ne sont plus que de la boue, et la visibilité est réduite, rendant la progression dangereuse. Les pièces de rechange et les mécaniciens expérimentés sont choses rares : ne partez pas sans un kit de réparation complet. Enfin, dans le sud de l’Altiplano et la région d’Uyuni, l’eau est une denrée rare : prévoyez au moins deux jours de réserves.

4x4

De plus en plus demandé, ce type de véhicule est parfois le seul moyen (quoiqu’un peu onéreux) de découvrir une région. Outre le circuit du Sud-Ouest (au départ d’Uyuni, de Tupiza ou de La Paz), vous pourrez aller voir les quebradas (ravins ou cours d’eau, généralement asséchés) et parcourir les environs de Tupiza, visiter le marché de Tarabuco (depuis Sucre) ou les ruines incas près de Cochabamba.

Les circuits en 4x4 sont par ailleurs une excellente façon de pénétrer dans certains parcs nationaux. Vous en trouverez autour du Parque Nacionale de Torotoro (depuis Cochabamba) et du Parque Nacionale Sajama (depuis La Paz), ainsi que dans la Cordillera de los Frailes (depuis Sucre).

Si vous organisez vous-même votre itinéraire, pensez à louer les services d’un chauffeur : en groupe, un moyen pratique et bon marché de visiter certaines régions.

Rafting et kayak

De nombreux cours d’eau dévalent les versants orientaux des Andes, entre la Cordillera Apolobamba et la région du Chapare, promettant des descentes spectaculaires aux amateurs de rafting et de kayak. Hormis certains cours d’eau, tels que le Río Espíritu, ces rivières sont cependant difficiles à atteindre. Dans les Yungas, le Río Coroico est fréquenté par plusieurs touropérateurs de La Paz qui organisent des descentes en rafting d’une journée. Les circuits en canoë en Amazonie sur le Río Beni vous resterontcertainement en mémoire, tout comme les descentes du Río Mamoré depuis Trinidad.

Équitation

L’équitation permet d’explorer certaines zones sauvages peu accessibles en Bolivie. Le plus bel endroit pour monter est Tupiza, sur les terres de Butch Cassidy et du Kid, au paysage désertique et multicolore, avec ses quebradas et sa campagne parsemée de cactus.

Observation des oiseaux, de la faune et de la flore

La Bolivie est un paradis pour les amateurs de faune et de flore que les visiteurs ont mis du temps à découvrir. Un nombre incroyable d’espèces ont survécu ici, grâce notamment à la diversité de leur habitat resté intact.

Le Parque Nacional Madidi abrite ainsi plus de 1 000 espèces d’oiseaux, ainsi qu’une faune endémique de la majeure partie des écosystèmes de Bolivie, de la forêt tropicale à la savane, en passant par la forêt de nuages et la toundra alpine. C’est l’un des endroits sur terre accueillant la plus grande biodiversité. Des agences, souvent gérées par des scientifiques ou des écologistes, proposent des excursions dans la nature au départ de Santa Cruz, de Cochabamba et de ­Samaipata, mais aussi, dans une moindre mesure, de La Paz.

Les montagnes de La Paz et de Cochabamba, le Parque Nacional y Área de Uso Múltiple Amboró et la Reserva Biosférica del Beni comptent parmi les lieux privilégiés pour observer les oiseaux. Contactez l’Asociación Armonía, partenaire bolivien de BirdLife International, pour en savoir plus. Parmi les autres organismes compétents en matière d’observation des oiseaux figurent la Fundación Amigos de la Naturaleza et Michael Blendinger Tours.

Autres activités

Le parapente est une activité apparue récemment, donc à pratiquer avec prudence : rares sont les guides ayant des années d’expérience derrière eux. On le pratique surtout autour de Sucre.

En Bolivie, les termas (sources chaudes) sont nombreuses. Pour goûter à cette pratique moins sportive, inutile de faire des kilomètres : il existe des sources à Tarapaya, juste en dehors de Potosí, Talula, San Javier et Sajama.

La tyrolienne et l’Accrobranche se développent. Des tyroliennes sont installées près de Coroico et dans le circuit “The Biggest Canopy in Bolivia”, près de Rurrenabaque. On peut également pêcher, faire du canyoning, conduire un tout-terrain (bruyant et polluant), et faire de la descente en rappel sur des immeubles de La Paz.

Voir aussi

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