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Publié le 08/07/2019 6 minutes de lecture
Le Maroc, porte de l’Afrique, est un pays d’une étourdissante diversité, offrant des montagnes grandioses, des cités antiques, de vastes déserts – et une chaleureuse hospitalité. Tour d’horizon des magnifiques expériences qui vous attendent au cours de votre voyage.
Jemaa el-Fna et son théâtre à ciel ouvert
Nul spectacle n’est comparable à la halka (théâtre de rue), qui se déroule sur la grand-place de Marrakech, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en tant qu’“espace culturel”. La journée, astrologues, charmeurs de serpents, acrobates et arracheurs de dents attirent les badauds, tandis qu’à la tombée du jour, d’innombrables stands de grillades entament une bruyante compétition. Après dîner, place aux concerts : les musiciens encouragent le public à participer et quelques dirhams les incitent à continuer.
La médina de Fès
La médina de Fès est un véritable labyrinthe, mais n’ayez crainte de vous y égarer : il vous suffira de suivre la foule pour rejoindre l’artère principale ou de demander votre chemin à un habitant. Partez à l’aventure dans ce dédale médiéval fait de places dérobées, d’immenses portes cloutées et de souks colorés. Si vous levez les yeux, vous découvrirez de magnifiques décors en plâtre ou bois de cèdre, des calligraphies arabes aux lignes sinueuses, tandis qu’à vos pieds s’étireront de sublimes mosaïques.
Le Haut Atlas
Le Zaouiat Ahansal est le Chamonix de l’Atlas oriental. Dominée par le sommet fissuré du djebel Aroudane (3 359 m), la vallée se distingue par ses kilomètres de falaises, ses saillies rocheuses et ses canyons étroits. Depuis que la route est bitumée (2013), ce cadre naturel commence à attirer l’attention. Les rafteurs et kayakistes se faufilent entre d’étroites parois de calcaire, tandis que sa topographie extrême et ses sentiers au panorama à couper le souffle comblent grimpeurs et randonneurs.
La médina de Chefchaouen
La médina de Chefchaouen s’étire à flanc de montagne en une cascade de toits rouges, de balcons en fer forgé et de géraniums. Ces rues enchanteresses peintes en bleu sont un véritable rêve pour les photographes. Dominée par une somptueuse casbah ocre, la place principale regorge de cafés en terrasse où boire un thé à la menthe. Si vous vous sentez d’humeur plus dynamique, suivez la promenade qui longe la rivière ou allez jusqu’à la mosquée espagnole, sur les hauteurs.
La vie dans les palmeraies
Foisonnantes de palmiers et irriguées par un système de puits communaux et de khettara (canalisations), les palmeraies de Figuig , de la vallée du Ziz, de Tinejdad, de Tinerhir et de Skoura constituent le coeur historique du sud du Maroc. Aujourd’hui encore, elles jouent un rôle essentiel dans la vie des oasis, les jardins où poussent tomates, orge, menthe, grenades, abricots, figues et amandes, prospérant depuis des générations à l’ombre de leurs canopées.
Les casbahs de la vallée du Drâa
Les routes permettent désormais un passage rapide et sûr des derniers tronçons des routes caravanières entre le Mali et Marrakech. La vallée du Drâa s’étend au delà des gorges rocheuses aperçues par les vitres des voitures. Les palmiers et les forteresses en brique crue de Tamegroute, Zagora, Timidarte et Agdz ressemblent à des mirages après deux mois dans le Sahara. Des places fortes où s’arrêtaient jadis les caravanes chargées d’or hébergent désormais des voyageurs qui prennent soudain conscience que la vitesse, c’est dépassé.
Tafraoute
Tafraoute est un fouillis de maisons roses et de rues commerçantes dans le cadre enchanteur de l’Anti-Atlas. Villages berbères et palmeraies parsèment la vallée des Ammeln. Avec un tourisme peu développé malgré les nombreux charmes de la région, c’est une base idéale pour de multiples activités, dont le VTT et la découverte de gravures rupestres préhistoriques. Comme si les falaises de granit, les hautes montagnes ocre et les oasis ne suffisaient pas à la beauté du lieu, un artiste belge a peint plusieurs rochers, créant un paysage surréaliste.
Le surf
Si le surf se pratique tout le long de la côte atlantique, c’est Taghazout qui offre les meilleures vagues. Vous constaterez vite l’importance de ce sport pour le village : à côté des habituels cafés se tiennent des magasins de surf, où les amateurs waxent leur planche et vantent les plages alentour. Sur la même portion de littoral, entre Agadir et Essaouira, Tamraght et Sidi Kaouki recèlent d’autres spots prisés. Plus au sud, Mirleft, la nouvelle destination de surf du Maroc, accueille tous les ans une compétition de longboard.
Randonnée dans l’Anti-Atlas
Chaîne granitique brûlée par le soleil aux portes du Sahara, l’Anti-Atlas reste inexploré par rapport au Haut Atlas. Les trekkeurs viennent en priorité pour le massif du djebel Lekst, la montagne d’améthyste à laquelle on accède par la luxuriante vallée des Ammeln. D’autres villages agricoles et casbahs délabrées se situent aux alentours du djebel Aklim, autre excellent but de trek. Des gorges remplies de palmiers à l’austère volcan du djebel Siroua, la variété des paysages justifie de nombreuses randonnées.
Sidi Ifni
Ne le dites à personne : cette ancienne ville balnéaire espagnole, à une méharée seulement du Sahara, a autant de charme qu’Essaouira, sans la foule. On peut se promener sur la plage de Legzira ou visiter les ruelles bleu et blanc de l’une des cités les plus séduisantes du sud du Maroc. Le couchant est le meilleur moment pour admirer ses édifices Art déco, quand les vents de l’Atlantique bercent les palmiers.
Essaouira
Rafraîchie par les vents incessants de l’Atlantique, ses vieilles digues et sa médina d’un blanc étincelant contribuent à faire d’Essaouira une des destinations marocaines les plus charmantes et les plus décontractées. On y trouve des riads chics, du poisson fraîchement débarqué dans le petit port et une ambiance où se mêlent la tradition des arts plastiques et les sports nautiques qui font la réputation du littoral. Jimi Hendrix était fan d’Essaouira – et vous ne tarderez pas à le devenir aussi.
Festival de Fès des musiques sacrées du monde
Concerts dans des riads fastueux, harmonies au musée Batha, nuits soufies dans le jardin d’un pacha, spectacles grandioses à la porte Bab al Makina… ce festival, porté par le credo que la musique est la clé de l’harmonie entre les religions, a gardé tout son charme et son éclat après 20 années d’existence. On y écoute des musiques venues des quatre coins du monde : violons mongols, complaintes irlandaises, qawwalî soufis...
Moulay Idriss
Du nom du saint le plus vénéré du Maroc, dont elle abrite le mausolée, cette petite ville est l’un des lieux de pèlerinage les plus importants du pays. Elle s’étend sur deux collines, depuis lesquelles la vue sur ses toits verts et la campagne vallonnée au loin est d’une beauté exceptionnelle, surtout à la tombée de la nuit. À son sommet se dresse le seul minaret cylindrique du Maroc, qui mérite les efforts pour le rejoindre, tandis qu’à ses pieds s’étirent des oliveraies produisant une huile parfumée et savoureuse.
Volubilis
Installé à Volubilis par les Romains, le roi berbère Juba II, époux de la fille de Marc Antoine et Cléopâtre, fit de la ville une communauté agricole florissante, produisant huile d’olive, blé et vin pour l’armée romaine. Du haut des marches de la basilique, on domine ce qui fut jadis son royaume. Le site, classé à l’Unesco et apprécié des cigognes, est mal signalisé, mais on peut s’y promener assez librement. On y trouve de superbes mosaïques et un musée flambant neuf.
Taroudant
Jouissant de vues sur le Haut Atlas et l’Anti-Atlas, cette cité marchande de la vallée du Sous, surnommée la “Petite Marrakech”, possède une médina et des souks plus paisibles que ceux de son aînée. Si vous venez pour la journée d’Agadir, vous tomberez sans doute sous le charme. Faites le tour (7,5 km) des remparts de terre rouge à pied, à vélo ou en calèche, puis entrez dans la médina par l’une des portes. Après les feux du couchant, dînez dans l’un des bons restaurants de cette ville tranquille.
Une méharée dans le Sahara
Lorsque vous vous figuriez chevauchant fièrement votre monture dans le couchant, vous ne vous imaginiez sûrement pas que cela balancerait autant. Ne vous inquiétez pas : personne n’est vraiment gracieux du haut de sa bosse, et même si vous risquez d’être un peu endolori, vous serez en état de grimper en haut des dunes à la tombée de la nuit. Dans l’erg Chigaga, les étoiles sembleront plus brillantes que jamais, et pour cause : l’endroit est à plusieurs jours de dromadaire des réverbères les plus proches.
Meknès
Des quatre villes impériales du Maroc, Rabat est la plus dynamique, Marrakech a pour elle son clinquant touristique, Fès sa médina gigantesque, tandis que Meknès… ne reçoit pas l’attention qu’elle mérite. Sa riche architecture se décline des incroyables greniers d’Heri es-Souani à l’imposante Bab el-Mansour en passant par le mausolée de Moulay Ismaïl. La place el-Hedim est une version réduite de Jemaa el-Fna, les hordes de touristes en moins, et Meknès n’est qu’à un saut de puce des ruines romaines de Volubilis.