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Publié le 21/05/2015 3 minutes de lecture
Si vous partez pour un trek au Maroc, sachez qu'il est indispensable de recourir aux services d’un guide. Dans cet article, nous vous expliquons comment choisir un guide au Maroc. N'hésitez pas à lire également nos conseils pour la randonnée au Maroc.
Même pour les randonneurs chevronnés habitués à lire des cartes, ce n’est jamais une bonne idée de se passer d’un accompagnateur, qui saura également être utile comme interprète et négociateur, et dissuadera les faux guides de vous importuner.
En outre, grâce à lui, des Berbères vous inviteront certainement à prendre le thé ou un repas, ce qui vous permettra d’approcher leur mode de vie authentique.
N’oubliez pas non plus que des randonneurs périssent chaque année dans les montagnes marocaines, et qu’être accompagné d’un guide réduira considérablement pour vous le risque de connaître leur sort. Quel que soit l’événement – orage brutal, dérapage malheureux, éboulement de rochers – la présence d’un guide augmente incontestablement les chances de survie. Bref, nous ne saurons que trop le recommander : quelle que soit votre expérience, ne partez jamais seul en randonnée dans la montagne.
Choisir un guide
Gardez à l’esprit qu’un pseudo-guide polyglotte rencontré à Marrakech n’aura pas la même compétence qu’un guide de la région, connaissant parfaitement le secteur de votre randonnée.
Les guides officiels sont détenteurs d’une carte officielle avec photo. Votre guide doit être agréé par la Fédération royale marocaine de ski et montagne ou l’Association nationale des guides et accompagnateurs en montagne du Maroc. Il doit avoir le statut de “guide de montagne”, obtenu après six mois d’apprentissage au Centre de formation aux métiers de montagne, une école installée à Tabant, dans la vallée des Aït Bouguemez.
Notez que les “accompagnateurs”, dont la formation se résume à une semaine, ne sont pas assurés pour les circuits en montagne. De même, les “guides touristiques” ne sont habituellement pas qualifiés pour conduire un trek.
Les guides de montagne officiels, qui peuvent toujours vous montrer une carte prouvant leur statut, sont formés au secourisme. Aussi, dans les cas de conditions climatiques défavorables ou en cas d’urgence, ils seront plus aptes à faire face à la situation qu’un guide local, engagé au hasard de vos rencontres. Si un guide rechigne à vous présenter sa carte officielle, cela signifie sans doute qu’il n’en a pas ou que celle-ci a expiré (elle est renouvelée tous les trois ans).
Certains ont une spécialité : canyoning, escalade ou alpinisme. Tous parlent français. Récemment, plusieurs jeunes Marocaines ont réussi à se faire une place dans le monde des guides de montagne, jusqu’ici exclusivement masculin, mais leurs services sont très demandés.
Engager un guide
On dénombre au Maroc plus de 400 guides de montagne accrédités, dont beaucoup peuvent être contactés aux bureaux des guides d’Imlil, Setti Fatma, Chefchaouen et dans la région reculée de Tabant (vallée des Aït Bouguemez).
Lors de notre passage, le tarif officiel des guides assermentés était de 350 Dh/jour (par groupe et non par personne). Ce tarif peut varier au gré des saisons et des secteurs et s’entend hors frais de nourriture et d’hébergement.
Les guides sont le plus souvent logés gratuitement dans les refuges et les gîtes, mais on peut vous demander de prendre en charge leurs repas. Si votre parcours ne vous ramène pas à votre point de départ, il vous faudra régler les frais de retour de votre guide.
Négociez tous les tarifs avant de partir, sans oublier les détails tels que le point de départ et d’arrivée pour chaque jour de randonnée, la répartition des tentes (la plupart des guides possèdent une tente et/ou un sac de couchage), la nourriture, les provisions d’eau, le nombre de mules et l’équipement au sein du groupe. Si vous êtes nombreux, le guide insistera peut-être pour s’assurer les services d’un cuisinier, moyennant quelque 100 Dh/jour. Donnez au moins 10 % de pourboire à la fin du trek, à moins que vous ne soyez pas satisfait de la prestation.