Le Japon, bien que modeste par sa taille, déploie un fascinant mélange de traditions séculaires et de modernité éclatante. Entre sa culture riche, ses villes effervescentes et ses paysages d’une beauté saisissante, il offre des expériences qui feraient pâlir d’envie bien des nations plus vastes. Quelle que soit la période choisie pour le découvrir, un voyage au Japon promet toujours d’être inoubliable.
Certaines saisons, toutefois, ajoutent à ce tableau une magie toute particulière. Au printemps, la floraison des sakura – les cerisiers en fleurs – pare le pays d’un voile rose délicat, attirant les passionnés du monde entier. L’été, une courte fenêtre de deux mois s’ouvre pour l’ascension mythique du mont Fuji. L’automne, quant à lui, enflamme les paysages lors de la saison du koyo, lorsque les feuillages embrasent collines et vallées de teintes rougeoyantes. Et l’hiver ravit les amateurs de glisse : les montagnes japonaises se couvrent alors d’une neige d’une finesse exceptionnelle, réputée parmi les meilleures au monde.
Que vous souhaitiez vous perdre dans l’effervescence de Tokyo ou trouver la sérénité dans les forêts d’Hokkaidō, voici notre guide pour choisir le moment idéal pour partir au Japon !

Avril et mai : les meilleurs mois pour admirer les cerisiers en fleurs
Au printemps, de la fin mars au début mai selon les régions, le Japon s’anime au rythme des sakura, les cerisiers en fleurs. C’est la période la plus fréquentée de l’année au Japon. Partout, habitants et visiteurs affluent vers les parcs, les jardins, les ruisseaux bordés de cerisiers et les douves des châteaux pour pratiquer le hanami — l’art d’admirer les fleurs, une tradition qui remonte au VIIIᵉ siècle.
S’asseoir sous un nuage de pétales roses pour partager un pique-nique est une expérience unique. Mais ce décor de carte postale a ses revers : les lieux sont bondés, et les prix des hébergements comme des transports grimpent en flèche.
La floraison des cerisiers ne dure qu’une quinzaine de jours, et son calendrier varie selon la météo et la région. Sur la célèbre « Route dorée » — itinéraire touristique reliant Tokyo, Kyoto et Osaka le long de la côte est — les sakura s’épanouissent généralement entre fin mars et début avril. Pour profiter de ce spectacle, le mois d’avril reste donc le choix le plus sûr.
A peine les derniers pétales tombés, le Japon entre dans une autre période d’effervescence : la Golden Week. Dès le début du mois de mai, plusieurs jours fériés consécutifs mettent le pays en mouvement. Sous un ciel souvent radieux, habitants et voyageurs affluent vers les villes et les sites touristiques. Les prix des vols et des hôtels grimpent, les trains sont bondés et même les temples affichent complet.
Pour ceux qui préfèrent la nature, le mois de mai permet déjà de profiter des montagnes japonaises. Randonnée, VTT, kayak, rafting ou camping figurent parmi les activités les plus populaires, même si les sentiers en altitude n’ouvrent généralement qu’en juillet.
En ville, le printemps est idéal pour parcourir les quartiers à vélo, flâner dans les parcs ou profiter des rooftop. À Tokyo, par exemple, la forêt Omohara — un jardin suspendu au 6ᵉ étage du centre commercial Tokyu Plaza d’Omotesandō — offre un havre de verdure où l’on peut siroter un verre loin de l’agitation urbaine.
Mai est aussi un mois riche en événements culturels. À Tokyo, le tournoi de sumo de printemps attire les passionnés de ce sport emblématique. Quant à la Roppongi Art Night , elle métamorphose le quartier en un vaste terrain d’expression artistique, avec des installations, des performances et des expositions accessibles jusque tard dans la nuit.

Juin et juillet : randonnées alpines et feux d’artifice à Tokyo
En juin et juillet, les Alpes japonaises offrent des conditions idéales pour la randonnée. Les voyageurs en quête d’air pur et de paysages grandioses trouvent refuge dans ces montagnes, loin de la chaleur étouffante des grandes villes.
Le début du mois de juin est particulièrement agréable. Mais à partir de la fin du mois, la saison des pluies — le tsuyu — s’installe. Les randonneurs japonais, souvent prompts à annuler leur sortie au moindre risque d’averse, laissent alors les sentiers étonnamment calmes. C’est aussi une période propice pour bénéficier de tarifs plus doux sur les hôtels et les vols.
En juillet, la mousson touche à sa fin, même si un ciel gris et humide peut persister jusqu’à la mi-mois. Les festivals de feux d’artifice se multiplient à travers le Japon, attirant des foules considérables. À Tokyo, le plus célèbre est celui de Sumidagawa, organisé depuis plus de 300 ans. L’événement réunit chaque année près d’un million de spectateurs. Pour en profiter loin de la foule, il est possible de réserver une place sur un yakatabune, un bateau fluvial traditionnel offrant dîner et vue imprenable sur le spectacle.
Le mois de juillet est aussi celui de Tanabata, la « fête des étoiles », inspirée d’une légende où deux amants sont séparés par la Voie lactée et ne peuvent se retrouver qu’une fois par an. Pour l’occasion, les rues se couvrent de décorations colorées et les habitants enfilent yukata et kimono, créant une atmosphère à la fois romantique et joyeuse.
Vers la fin du mois, la chaleur et l’humidité atteignent leur maximum. Les voyageurs avertis fuient alors les plaines étouffantes pour rejoindre les régions plus fraîches : Hokkaidō, les sommets alpins, ou encore les pentes du mont Fuji, qui n’ouvrent officiellement aux randonneurs qu’à la mi-juillet.

Le mois d'août peut être caniculaire au Japon
Au Japon, le mois d’août rime souvent avec chaleur extrême : dans certaines régions, le thermomètre dépasse régulièrement les 38 °C. La mi-août correspond à l’O-Bon, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier japonais. Dédiée au souvenir des ancêtres, elle s’accompagne de cérémonies familiales, de danses traditionnelles et de nombreux festivals. Cette période, ponctuée de jours fériés, provoque un afflux massif de voyageurs à travers tout le pays, ce qui fait grimper les prix des hébergements et entraîne une forte affluence dans les transports.
Pour éviter cette agitation, une option consiste à se diriger vers les îles d’Okinawa, à l’extrême sud-ouest. Août y marque la haute saison de la plongée sous-marine et des activités nautiques, et ses plages paradisiaques offrent un cadre plus détendu que les métropoles surchauffées.
En août, Nagoya accueille le plus grand festival de cosplay au monde, un rendez-vous majeur pour les passionnés de culture pop, qui viennent de tout le Japon et de l’étranger pour défiler en costumes. Comme pour d’autres événements estivaux, il est prudent de réserver son hébergement longtemps à l’avance.
Pour échapper à la chaleur écrasante d’août, de nombreux voyageurs se réfugient en altitude. Parmi les destinations les plus prisées figure le mont Fuji, dont la saison officielle d’ascension s’étend de mi-juillet à mi-septembre. Chaque été, des centaines de milliers de randonneurs gravissent ses pentes. Les plus motivés choisissent de passer la nuit dans un refuge près du sommet afin d’admirer le lever du soleil au-dessus des nuages. Mais ces hébergements étant vite complets, il est préférable de réserver plusieurs semaines à l’avance.
À la fin du mois, l’agitation estivale retombe et le pays connaît une courte accalmie. Bientôt, la chaleur laisse place aux teintes dorées et rouges de l’automne, marquant le début de la spectaculaire saison des érables.

De septembre à novembre : la période idéale pour la randonnée et admirer les couleurs de l’automne
De septembre à novembre, le Japon entre dans l’une de ses plus belles saisons. Les journées restent chaudes en septembre — parfois même très chaudes — mais l’humidité diminue, rendant le climat plus agréable. Quelques typhons peuvent encore balayer l’archipel, mais les infrastructures sont bien préparées, et cette période reste idéale pour voyager.
Sur la côte pacifique, Kamakura et Shimoda offrent en septembre un climat encore estival : après-midi ensoleillés, eaux agréablement tempérées et hébergements en bord de plage, parfaits pour prolonger la saison balnéaire.
À la fin septembre, les premières couleurs d’automne apparaissent dans le nord du Japon et dans les zones montagneuses. Semaine après semaine, elles gagnent progressivement le centre et le sud du pays. Les érables rougissent, les ginkgos prennent une teinte dorée, et les jardins historiques comme les sentiers de montagne deviennent des lieux de promenade très prisés. À Sendai, le Jōzenji Street Jazz Festival anime la ville de concerts en plein air.
En octobre, le climat au Japon atteint un équilibre idéal : journées douces, soirées fraîches et ciel souvent dégagé. Dans les Alpes japonaises, les sentiers de randonnée se parent de rouges et d’or, offrant des panoramas spectaculaires. Sur la côte pacifique, Yokohama séduit avec son port animé, ses promenades au bord de l’eau et son Oktoberfest annuel, où l’on savoure bières et spécialités dans une ambiance conviviale.
Fin novembre, l’automne offre son plus beau visage autour de Tokyo. Les forêts du mont Takao et du mont Mitake se couvrent de teintes rouges et dorées ; pour profiter pleinement de la sérénité des lieux, mieux vaut s’y rendre tôt le matin et éviter les week-ends. À la tombée de la nuit, les anciens jardins de daimyos — comme Rikugi-en à Tokyo ou Kenroku-en à Kanazawa — s’illuminent, révélant leurs feuillages flamboyants dans une atmosphère presque féérique.

Décembre à mars : neige, festivités et bons plans
De décembre à mars, l’hiver s’installe sur l’archipel. C’est la période idéale pour les amateurs de glisse : la neige japonaise, légère et abondante, est réputée parmi les meilleures au monde, surtout sur les pistes d’Hokkaidō, à l’extrême nord. En dehors des stations de ski, la fréquentation touristique diminue et les prix des hébergements baissent, rendant cette saison particulièrement attractive pour voyager.
En décembre, le ciel est souvent dégagé et l’air vif. Dans les grandes villes, les bonenkai — fêtes de fin d’année entre collègues ou amis — remplissent bars et restaurants d’animation. Les rues commerçantes se parent d’illuminations, et de petits marchés de Noël proposent vin chaud et artisanat local.
À l’approche du Nouvel An, le rythme du pays ralentit. De nombreuses entreprises ferment leurs portes entre la fin décembre et le début janvier, donnant aux rues une atmosphère plus calme. Le soir du 31 décembre, les temples bouddhistes accueillent la cérémonie du Joya-no-kane : les cloches sont frappées 108 fois — 107 avant minuit, le dernier coup juste après — pour purifier l’esprit des 108 désirs ou impuretés accumulés durant l’année.
Dès les premières minutes du 1ᵉʳ janvier, commence le hatsumōde, la première visite au temple ou au sanctuaire de l’année. Les fidèles viennent y prier pour la santé et la prospérité, acheter des amulettes porte-bonheur ou tirer un omikuji (prédiction de l’année à venir).
À partir de la mi-janvier, l’activité reprend dans tout le pays après la pause du Nouvel An. Dans le nord et à Hokkaidō, les montagnes sont recouvertes d’une neige épaisse et légère, idéale pour les sports d’hiver. Les stations réputées comme Niseko (Hokkaidō) et Hakuba (Nagano) attirent skieurs et snowboardeurs venus du monde entier, avec des infrastructures pensées pour accueillir une clientèle internationale. Après une journée sur les pistes, il est difficile de résister au plaisir d’un onsen (bain thermal), où la chaleur de l’eau contraste avec l’air glacé de l’extérieur.
Février est le mois le plus froid de l’année au Japon, parfait pour savourer un bol de ramen fumant ou un saké chaud après une journée à l’extérieur. C’est aussi l’apogée de la saison de ski, avec des pistes en conditions idéales du nord d’Honshū jusqu’à Hokkaidō.
Pour ceux qui préfèrent contempler la neige plutôt que de la dévaler, Sapporo accueille en février le Yuki Matsuri, célèbre festival où d’immenses sculptures de glace transforment la ville en véritable musée à ciel ouvert.
Plus au sud, l’hiver est plus doux. Les pruniers (ume) commencent à fleurir dès la fin du mois, annonçant l’arrivée du printemps. Le jardin Kairaku-en, à Mito, au nord-est de Tokyo, est l’un des plus beaux lieux pour admirer cette floraison délicatement parfumée.
En mars, l’hiver recule lentement pour laisser place au printemps. La météo reste changeante, comme le rappelle le dicton japonais sankan-shion — « trois jours de froid, quatre jours de douceur » —, mais l’arrivée du haru-ichiban, premier vent printanier venu du sud, annonce définitivement la belle saison.
C’est aussi un mois riche en événements. À Nara, le temple Tōdai-ji accueille l’Omizutori, spectaculaire cérémonie du feu qui se tient depuis plus de 1 200 ans. À Tokyo, le festival I Love Ireland et la parade de la Saint-Patrick apportent, eux, une touche de vert et d’ambiance festive dans les rues, malgré la fraîcheur encore présente.
Cet article de David McElhinney publié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.
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