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Publié le 01/09/2025 5 minutes de lecture
Tokyo est une ville qui ne ressemble à aucune autre. À chaque coin de rue, elle surprend, déroute, émerveille. Entre traditions millénaires et créativité débridée, la capitale japonaise est un terrain de jeu où l’on peut se métamorphoser en pilote de jeu vidéo, se perdre dans un océan de néons et savourer un sushi au lever du soleil. Voici un voyage dans le Tokyo insolite, celui qui bouscule les codes et laisse des souvenirs inoubliables.

1. Remonter aux sources du kawaii
L’esthétique kawaii (“mignon” ou “ravissant”) prend des formes très diverses, allant du personnage Hello Kitty aux cheveux fluo en passant par une infinité d’accessoires. À Harajuku, les jeunes ont un sens du style résolument audacieux, et ce haut lieu japonais de la mode non conformiste en met plein les yeux. Une balade le long de Takeshita-dori tient d’une immersion aux sources du kawaii.
A faire : Immortalisez votre voyage avec des photos autocollantes prises dans un purikura (Photomaton) et donnez-vous en à cœur joie pour les décorer. Purikura Shop NOA, près de la gare d’Harajuku, compte nombre de ces machines.

2. Photographier Godzilla
Difficile de le manquer : Godzilla trône en plein cœur de Kabukicho, perché à l’arrière de l’immeuble Shinjuku Toho. Sa gueule béante et ses yeux lumineux semblent guetter la foule animée qui se presse dans les rues du quartier. La créature emblématique du cinéma japonais est devenue une véritable mascotte du quartier.
Pour l’admirer de plus près, direction le Café Terrace Bonjour, niché au 8e étage de l’hôtel Gracery Shinjuku. Depuis la terrasse, vous vous retrouvez presque nez à nez avec son dos hérissé d’écailles.

3. Pousser les portes d’Akihabara, royaume des geeks
Pour les fans de mangas et d’anime, Akihabara, empire de la culture alternative et de l’électronique, a rang de passage obligé ! Figurines, cafés à thème, serveuses en soubrette, cosplayers et salles d’arcade géantes : le quartier est l’épicentre de la culture otaku. Tentez une machine à pince, jouez une partie de Street Fighter et plongez dans un univers parallèle.
Parmi nos adresses préférées, ne manquez pas Club Sega, le royaume des machines à pinces, ou Super Potato avec ces bornes de jeux rétro
4. Chanter à tue-tête à Kabukicho
Oubliez son image de quartier sulfureux : Kabukicho, c’est surtout le paradis du karaoké. Installez-vous avec des inconnus devenus amis le temps d’une chanson, commandez quelques verres et laissez-vous porter par l’ambiance. Conseil : fuyez les enseignes criardes de bars à hôtesses, et optez pour les bars musicaux à thème.
Bon à savoir : Tout le monde doit commander une boisson au bar et attendre son tour pour le karaoké ; ne mettez pas plusieurs chansons à la suite. Essayez de dire quelques phrases en japonais pour briser la glace avec les locaux.

5. Faire du karting dans les rues de Tokyo
Imaginez-vous déguisé en héros de jeu vidéo, casque vissé sur la tête, prêt à conquérir la ville… mais pas depuis l’écran d’une console : depuis les rues mêmes de Tokyo. Shinjuku, Akihabara ou encore Shibuya deviennent alors votre circuit grandeur nature.
Si cette activité semble sortir tout droit d’un rêve un peu fou, c’est aussi parce qu’elle s’inscrit dans la culture tokyoïte du détournement et du jeu. La ville adore transformer son quotidien en spectacle : un simple café devient un maid café, un bar se mue en vaisseau spatial, un musée se consacre au caca… Pourquoi pas transformer la circulation urbaine en circuit de jeu vidéo ? Pendant des années, ces “street karts” ont même surfé sur la popularité de Mario Kart, avant que Nintendo ne sévisse pour protéger sa licence. Mais l’esprit, lui, est resté : celui d’un Tokyo qui n’a pas peur d’effacer la frontière entre réalité et imaginaire.

6. Oser le Thunder Dolphin
Au cœur de Tokyo Dome City, vaste complexe de divertissements niché dans le quartier de Bunkyō, se cache l’une des attractions les plus vertigineuses du Japon : le Thunder Dolphin. Cette montagne russe ne se contente pas de vous propulser à 130 km/h, elle redéfinit littéralement le paysage urbain.
Dès le départ, la montée vous élève au-dessus des toits, révélant un panorama impressionnant sur la capitale. Mais pas le temps d’admirer : en quelques secondes, le train plonge dans une descente vertigineuse qui vous coupe le souffle. La particularité du Thunder Dolphin ? Ses rails s’entrelacent avec l’architecture environnante. Le parcours frôle les façades des immeubles, traverse un centre commercial à ciel ouvert et, clou du spectacle, transperce littéralement la structure d’une grande roue.

7. Perdre la notion du temps chez teamLab Borderless
Chez teamLab Borderless, l’art devient vivant. Des cascades de lumière jaillissent des murs, des fleurs s’ouvrent et se fanent au gré de vos pas, des lanternes suspendues palpitent comme des étoiles proches. Chaque salle réagit à votre présence, transformant la visite en un rêve éveillé.
Plus qu’un musée, c’est une expérience sensorielle où l’on se perd volontairement, happé par un univers mouvant qui efface les frontières entre spectateur et œuvre. On en ressort avec l’impression d’avoir traversé un monde parallèle, éphémère et hypnotique — une autre facette de Tokyo, futuriste et poétique.
8. Dévorer des sushis… au petit-déjeuner
Déguster des sushis au petit-déjeuner au marché de Toyosu est une vieille tradition tokyoïte. Pourquoi au petit-déjeuner ? Le marché aux poissons est réglé sur son propre fuseau horaire : la journée commence peu après minuit et se termine quand le reste de la ville part travailler. Fondés pour nourrir les ouvriers du marché, les restaurants attirent désormais des visiteurs du monde entier.
S’installer au comptoir à sept heures du matin et voir le maître-sushi préparer devant vous un nigiri d’une fraîcheur absolue est une expérience à la fois simple et inoubliable.

9. Visiter le musée du caca
À Odaiba, sur une île artificielle déjà connue pour son goût du spectaculaire, trône l’un des musées les plus inattendus de la capitale : le Musée Unko, littéralement “le musée du caca”. Ici, pas de collections poussiéreuses ni d’explications savantes : tout est dédié au plus universel – et le plus improbable – des sujets.
L’endroit rend hommage au désormais célèbre émoji en forme de crotte, devenu une icône pop à part entière. Des sculptures colorées, des décors interactifs et des installations lumineuses transforment cette thématique en un festival d’humour et de légèreté. Les visiteurs sont invités à poser devant des trônes multicolores, à attraper des petites crottes en plastique jaillissant de machines à pince, ou à se perdre dans des salles qui réinventent sans cesse l’univers de cet étrange symbole.

10. Se régaler de douceurs improbables
Chez Okashi no Machioka, les friandises sont reines. Derrière ses airs de supérette bon enfant se cache un véritable musée du goût populaire japonais. Les rayons regorgent de plus de mille références, du plus familier au plus extravagant : KitKat au thé vert matcha ou au wasabi, bâtonnets Pocky au sésame noir ou au yuzu, sans oublier les dagashi rétro ou les sachets de bonbons aux saveurs aussi inattendues que la prune salée ou le melon d’Hokkaido. Impossible de ne pas repartir avec un sac plein de curiosités.

11. Assister à un combat de sumo
Deux colosses s’élancent l’un vers l’autre et se percutent dans un concert de grognements : lequel réussira à faire sortir son adversaire de l’arène sacrée pour monter en grade ? La dimension rituelle et la rapidité du combat font du sumo un spectacle fascinant, à ne manquer sous aucun prétexte.
Le lieu par excellence pour découvrir cette tradition est le Ryōgoku Kokugikan, le stade emblématique du sumo à Tokyo. Trois fois par an, il accueille de grands tournois de sumo (honbasho) de quinze jours chacun. Dans les gradins, l’ambiance oscille entre recueillement religieux et ferveur populaire.
