Saint-Denis
Pourquoi y aller
Choisie comme première ville de l’île car son site était plus adapté aux lourds navires de la Compagnie des Indes que la baie de Saint-Paul, premier pied à terre des Français, Saint-Denis soulève rarement un grand enthousiasme auprès des nouveaux venus. Active, commerçante, souvent embouteillée durant la journée, déserte ou presque le soir et le week-end, dénuée de plage, la préfecture de La Réunion dispose a priori de peu d’atouts pour retenir les visiteurs. La plupart se contentent donc d’y transiter, le temps de régler quelques formalités logistiques.
Cette première impression gagne pourtant à être nuancée, car Saint-Denis dévoile des attraits insoupçonnés. Son patrimoine architectural, composé de demeures de style créole et de lieux de culte mettant les religions au coude à coude, est l’un des mieux mis en valeur de l’île. Ses espaces verts et son front de mer – le Barachois – lui donnent une touche agréable et indolente. Certes peu douée pour la fête, la ville n’en est pas moins hédoniste, offrant un bel éventail de restaurants réputés pour leurs spécialités créoles, chinoises, indiennes ou métros. Surtout, Sin dni – son nom en créole – est une merveilleuse introduction aux particularismes de l’île. Il suffit pour s’en rendre compte de déambuler dans la piétonnière rue du Maréchal-Leclerc, où des jeunes femmes en minijupe croisent des Indo-Pakistanais se rendant à la mosquée, jusqu’au quartier populaire des abords du temple tamoul.
Quand partir
Saint-Denis se visite en toutes saisons, mais le calendrier dyonisien compte quelques temps forts. Fin janvier-début février, le Nouvel An chinois est fêté avec ferveur, musique et dragons. En octobre, la ville vit au rythme de l’arrivée des participants du Grand Raid, qui s’achève en grande pompe au stade de la Redoute. Le Barachois s’anime chaque samedi soir, avec le marché de nuit (chaque 1er samedi du mois), Jazz ô Barachois (chaque 2e samedi du mois), Bazarachois (brocante et vide-greniers, chaque 3e samedi du mois) et Kabar’achois (musiques créoles, chaque 4e samedi du mois).
À ne pas manquer
- Une promenade dans le jardin de l’État, havre de paix, sanctuaire d’espèces tropicales et témoignage de la Compagnie des Indes.
- Musarder sur le Barachois, lieu de promenade favori des Dyonisiens, notamment au coucher du soleil et les samedis soir.
- Une balade à la découverte des lieux de culte et demeures historiques de la ville en suivant l’itinéraire suggéré p. 46.
- La visite de la maison Carrère, qui abrite l’office du tourisme mais propose également une exposition sur l’histoire de la ville.
- Les marchés de Saint-Denis, introduction à la gastronomie insulaire et reflets de la culture créole.
- Une visite thématique de la ville.