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Publié le 07/06/2017 5 minutes de lecture
A 11 heures de vol de Paris, en plein océan Indien, l’île Maurice est un grand classique des destinations insulaires. Son seul nom évoque la sainte trilogie exotique : sable blanc, lagon turquoise, cocotiers et filaos. Pourtant, Maurice réserve bien d’autres surprises aux voyageurs curieux : avec l’hindouisme pour principale religion et un grandiose relief intérieur, elle surprend et enchante par son identité multiple.
1. Se prélasser sur la plage de Belle-Mare
Etendue sur 10km, la plage de Belle-Mare, située sur la côte Est, est la plus longue plage de sable blanc de l’île. Bordée de filaos, elle est encore relativement préservée, même si le tourisme de luxe s’y est développé. Dans cet immense lagon turquoise qui va jusqu’à la Pointe de Flacq, on passe des heures à observer les poissons sans craindre les requins, puisque la barrière de corail les maintient au large. On peut aussi pratiquer de nombreuses activités nautiques alors que, au pied des hôtels 5 étoiles, les pêcheurs mauriciens n’hésitent pas à lancer leur ligne.
2. Découvrir l’étonnant Black River Gorges National Park
Surplombant le littoral Sud de l’île Maurice, les 6500 hectares du Black River Gorges National Park offrent un extraordinaire décor de gorges et de vallons à la végétation exubérante, et de cascades, dont celle de Chamarel est le point d’orgue. Les sentiers de randonnée et les circuits de canyoning y sont nombreux. La Terre des 7 Couleurs émerveille avec ses petites dunes de terre aux incroyables variations chromatiques : bleu, violet, anthracite, rouge, marron, ocre... Cet étonnant paysage est dû aux oxydes minéraux de fer ou d’aluminium contenus dans le sol volcanique et ramenés à la surface avec l’érosion.
3. Faire son marché à Port-Louis
Port-Louis, la capitale de l’île Maurice, est un kaléidoscope : à deux pas des buildings et des boutiques de luxe du Caudan Waterfront, le centre historique abrite de belles demeures anciennes, un vieux quartier chinois plein d’herboristeries, et les étals authentiques et colorés du marché central, construit en 1828. C’est ici qu’on prendra le mieux le pouls de la ville, s’enivrant du parfum des herbes et des épices, de la saveur des ananas et des letchis et des cris enjoués des vendeurs. Si le pavillon des fruits et légumes a été rénové, ceux de la boucherie et de la poissonnerie sont restés dans leur jus.
4. Buller à l’île aux Cerfs et à l’îlot Mangénie
Sur la côte Est, la paisible Trou d’Eau Douce, petite ville de pêcheurs, est le point de départ des excursions vers l’île aux Cerfs. Si ce magnifique lagon est l’une des principales attractions touristiques de Maurice (et donc parmi les plus fréquentées), on peut cependant profiter tranquillement des plages en s’y rendant tôt le matin, ou entre 15h30 et 17h. Tout proche, l’îlot Mangénie offre une alternative plus tranquille, mais tout aussi belle : on y déguste une langouste grillée à l’heure du déjeuner, les pieds dans le sable, loin des hordes de touristes.
5. Se mettre au vert dans le Jardin Pamplemousses
Au nord de l’île, le jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam (également connu sous le nom Jardin Pamplemousses) n’était au départ qu’un potager, créé en 1735 par le gouverneur Mahé de la Bourdonnais. Transformé et embelli en 1768 par le français Pierre Poivre qui y fit venir des plantes du monde entier, il abrite aujourd’hui plus de 600 espèces d’arbres et de végétaux - dont le nénuphar géant Victoria Amazonica. On y trouve aussi des essences rares, de nombreux arbres fruitiers et 80 espèces de palmiers. La meilleure période pour le visiter va de décembre à avril.
6. Se croire en Inde en visitant la ville de Goodlands
Au Nord de l’île se trouve Goodlands, la plus indienne des localités mauriciennes. Loin des sentiers battus, on n’y croise presque aucun touriste. Il faut cheminer à pied dans les rues pour s’imprégner de l’ambiance locale, surtout lors des grandes fêtes hindoues : Holi en février, Divali en octobre… Dans les échoppes, on se régale de dholl puri, sorte de galette farcie de purée de pois cassés, accompagnée de curry, de chutney ou de rougail. On achète un sari au bazar, avant de pousser la porte du temple hindou d’Astoria Road, dont le prêtre, Aya Selven, est célèbre pour lire votre avenir en tirant les cartes de tarot.
7. Plonger sur la côte Nord
Trou aux Biches et Mont Choisy possèdent quelques-unes des plus belles plages de l’île : elles s’étirent sur plusieurs kilomètres de long et certaines sont bordées de temples dédiés à la déesse Kali et au dieu Ganesh. La zone est très réputée pour la plongée et on trouve de nombreux centres tout le long de la côte. Dans l’eau, des températures clémentes (de 22°C en juillet à 28°C entre décembre et février) et des failles, arches, éboulis et canyons, abritant une faune abondante. La route du littoral ménage d’envoûtants points de vue sur les îles du large, posées sur un camaïeu de bleu : Coin de Mire, l’île Plate, l’îlot Gabriel… où le snorkeling est un régal.
8. En prendre plein les yeux sur la côte Ouest
Le lagon d’un côté, le vert intense des champs de canne à sucre de l’autre… Protégée par ses remparts montagneux, la côte Ouest de l’île offre de superbes plages attirant surfeurs, plongeurs, kitesurfeurs et amateurs de pêche au gros. L’emblématique péninsule du Morne (piton rocheux posé sur le lagon) a attiré très tôt l’attention des grands groupes hôteliers, et Flic en Flac est très prisée des familles mauriciennes le week-end. Ailleurs, comme à Tamarin - ville de pêcheurs réputée pour ses marais salants -, la vie s’écoule tranquillement, « à la créole ».
9. Admirer l’architecture des anciennes demeures coloniales
Les maisons de l’époque coloniale sont les exemples les plus éminents de l’architecture mauricienne. Ces vastes demeures en bois, plantées au milieu d’un parc ou d’une plantation de canne à sucre, ont des toits pentus recouverts de bardeaux et une varangue (véranda couverte), où l’on reçoit pour le thé. Souvent transformées en musée, en restaurant ou en chambres d’hôtes (Château Labourdonnais, Maison Eurêka, domaines de Saint-Aubin et des Aubineaux, Demeure Saint-Antoine…), elles vous transportent instantanément dans la Maurice d’antan.
10. Se régaler avec la cuisine mauricienne
Riche, colorée, épicée et diverse, la cuisine mauricienne est le reflet du brassage des cultures créole, française, chinoise et surtout indienne. Chaque communauté a apporté ses traditions culinaires aux noms exotiques : vindaye, cari, rougail, biryani… Le riz, le poulet ou le porc, les poissons (marlins, daurades, thons, rougets), les fruits de mer (calamars, poulpes, coquillages, crabes, langoustes), et le gibier (cerf, sanglier) sont parmi les ingrédients de base. Les condiments sont aussi très importants, notamment les achards (mélange de légumes émincés et épicés) ou les chutneys (mélange d’épices cuisinés). Quant aux fruits exotiques, ils sont presque aussi nombreux que les spécialités vendues par les marchands de rue !