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Publié le 16/02/2016 6 minutes de lecture
Profiter des vacances d'avril ou des premières belles journées printanières pour faire un joli voyage, c'est facile et pas forcément très cher ! Privilégiez les destinations européennes et nord-africaines tout en sortant des sentiers battus...
1. Premiers bains de l'année à Minorque
Incontestablement, le charme de Minorque, l'une des plus belles îles des Baléares, réside dans ses nombreuses criques à l’eau bleu turquoise. Souvent accessibles en voiture, elles ont conservé la plupart du temps leur aspect sauvage : aucune construction, une végétation constituée de pins maritimes et de maquis, un sable fin. Au printemps, vous les aurez sans doute pour vous seul, alors même que l’eau flirte déjà avec les 20 °C.
Les plus réputées se situent au sud de Ciutadella comme la cala en Turqueta ou la cala Son Saura. La ville de Ciutadella, justement, au nord de l’île, pourrait être l’archétype du petit port méditerranéen avec ses embarcations de pêcheurs et son anse étroite bordée de restaurants de poissons. L’unité architecturale frappe d’entrée : maisons patriciennes aux tons ocre, rues étroites, arcades blanchies à la chaux. Clou de la visite : le marché de producteurs locaux et sa petite halle aux poissons ornée de carreaux vert et blanc datant du XIXe siècle.
Comment aller à Minorque ? Vueling et Iberia assurent un vol quotidien avec courte escale à Barcelone au départ d’Orly (3 h 10 de vol). Sur place, service de bus entre les villes mais pas pour les plages. Mieux vaut louer une voiture.
Où dormir à Minorque ? L’Hostal Oasis se situe en plein coeur de Ciutadella. L’idéal pour appréhender la vie insulaire et se rendre au marché à pied comme les locaux. Joli patio fleuri où prendre son petit déjeuner (chambre double à partir de 45 euros).
Où manger à Minorque ?Parmi les restaurants du port, El Triton bénéficie d’une bonne réputation pour la fraîcheur de ses poissons et fruits de mer. On y déguste aussi des tapas et des platos combinados à prix réduit. Belle terrasse donnant sur la rade quasiment en toute saison. (Calle marina 55 ; plats environ 10 euros).
2. Escapade printanière entre canaux et tulipes à Leyde
À mi-chemin entre Amsterdam et Rotterdam, la coquette ville de Leyde aux Pays-Bas reste souvent ignorée des voyageurs. À tort. Au printemps, elle constitue le point de chute idéal pour découvrir la région des champs de tulipes, alors en pleine floraison. Des navettes font l’aller et retour pour le fameux parc floral du Keukenhof, mais il est aussi très facile – c’est plat ! – d’y aller en vélo en à peine 30 minutes. Les amateurs de canaux croquignolets et de maisons à pignons ne seront pas déçusnon plus, la ville en compte de nombreux bordés de moulins ou de houseboats et enjambés par pas moins de 88 ponts. La ville, qui a vu naître et vivre Rembrandt, s’enorgueillit également de posséder de beaux musées. Le Lakenhal pour la peinture, le Volkenkunde pour les civilisations et le Rijksmuseum van Oudheden pour les antiquités grecques, romaines et égyptiennes. Leyde abrite enfin le plus vieux jardin botanique du monde (1590), à découvrir bien sûr au printemps
Commentaller à Leyde ? Thalys assure plusieurs fois par jour des liaisons entre Paris et Rotterdam (2 h 40) ou Amsterdam (3 h 15). Trains intercities réguliers de ces deux gares pour Leyde ( A/R à partir de 80 euros).
Où dormir à Leyde ? L’Hôtel Nieuw Minerva est situé au coeur de la ville et au bord d’un canal dans un ensemble de demeures du XVIIe siècle. Chambres assez classiques à l’exception de la suite Rembrandt, reproduction d’époque (double à partir de 90 euros sans le petit-déj).
Où manger à Leyde ?Idéal pour un déjeuner express ou pour savourer d’excellentes pâtisseries, le Van de leur Leiden se trouve en plein centre. Déco dans le style industriel et salle principale donnant sur une cour fleurie avec quelques tables aux beaux jours (plats 8-12 euros).
3. Profiter du printemps pour découvrir Zadar, la méconnue
Le printemps coïncide avec la reprise de plusieurs vols directs depuis la France à destination des villes côtières de Croatie. C’est le cas de l’une des plus charmantes d’entre elles, Zadar. Ancien chef-lieu de la Dalmatie, celle-ci possède un patrimoine historique remarquable – vestiges romains, églises médiévales. Mais également quelques oeuvres d’art contemporain surprenantes comme l’Orgue marin, un système de tuyaux et de soufflets installé au bord de l’eau qui s’anime au rythme du ressac, ou le Salut au soleil, un disque de verre de 22 mètres qui émet un magnifique jeu de lumière tout en produisant l’énergie nécessaire à l’éclairage du port. Zadar est aussi la porte d’entrée de plusieurs parcs naturels comme ceux des îles Kornati ou de Plitvice.
Comment aller à Zadar ? La France est reliée à Zadar par Transavia une fois par semaine depuis Paris ; par Ryan Air deux fois par semaine depuis Beauvais et Marseille.
Où manger à Zadar ? En plein coeur de la ville, le Art Hotel Kalelarga abrite 10 chambres dans un bâtiment conçu selon les règles de conservation du patrimoine. Lignes douces, tons sable et pierre… l’établissement est l’oeuvre d’un architecte slovène de renom. Le restaurant au rez-de-chaussée jouit aussi d’une très bonne réputation (double à partir de 160 euros).
4. Week-end sportif dans le Morvan aux beaux jours
L’oublié des vacanciers filant vers le sud, de ceux qui n’ont d’yeux que pour la grande bleue. À 2h30 de Paris et Lyon, le Morvan se dresse du haut de ses 901 mètres, noir, boisé, sauvage. Cernée de villages chargés d’histoire, cette terre ressemble certainement à ce que la France devait être au Moyen Âge : rurale, verte, inhospitalière. Si on n’y pénètre guère au coeur de l’hiver, le printemps lui redonne des attraits fort appréciables. Les forêts de sapins vallonnées deviennent le terrain de prédilection des vététistes. Les cours d’eau aimantent les amateurs de canoë, rafting, hydrospeed ; la Cure et la Chalaux accueillent notamment des compétitions internationales. Les lacs voient de nouveau naviguer les catamarans et planches à voile – celui des Settons dispose d’une base nautique qui reprend ses activités à partir de pâques. Un paradis pour les sportifs en plein air qui croiseront probablement au détour d’un chemin ou d’un ruisseau chevreuil, sanglier, renard. Comme au Moyen Âge.
Que faire dans le Morvan ? La base nautique actival propose toutes sortes d’activités : catamaran, planche à voile, rafting, wakeboard, vtt. Possibilité de camping ou de location de chalet.
Où manger dans le Morvan ? La ville d’Avallon constitue un excellent camp de base pour sillonner le nord du parc naturel. Ville médiévale perchée sur un promontoire de granit, elle abrite restaurants et cafés. Essayez le dame Jeanne dans une belle demeure de la rue principale pour goûter pâtisseries et autres gougères à l’époisses (59 grande rue ; plats 6-10 euros).
Où dormir ? L’hostellerie de la poste à Avallon offre un véritable voyage dans le temps – le XVIIIe siècle plus exactement – avec ses chambres coquettes disséminées autour d’une grande cour (double à partir de 122 euros).
5. Voyage entre mer et désert à Dakhla
Dans ce bout du monde, cette péninsule du Sud marocain, ce bras de terre ocre étiré dans l’Atlantique et parsemé de dunes lunaires s’unit au bleu vif du ciel, aux eaux turquoise de la lagune. Dakhla, l’une des dernières villes avant la frontière mauritanienne, offre une dualité de couleurs, une explosion de sensations, le visage magique d’un « autre » Maroc. Préservé, ce brin de paradis aux plages splendides, refuge de nombreuses espèces animales – flamants roses, phoques moines, dauphins à bosse –, constitue un eldorado, balayé de vent propices, pour le surf, le windsurf et le kitesurf. Dans ce spot plébiscité par les amateurs de glisse, se disputent ainsi des compétitions internationales. Avec ses balades en dromadaire, sa source thermale Asmaa, Dakhla n’en séduit pas moins les familles, en quête de nature grandiose et de soleil. Pour tous ceux qui rêvent, comme seuls compagnons de voyage, du chant du vent, du silence des sables, et de la mer magistrale…
Comment aller à Dakhla ? Vols quotidiens avec une escale par Casablanca avec Royal Air Maroc (comptez 7 h 10 de trajet ; à partir de 380 euros A/R).Où dormir à Dakhla ?Tenu par l’énergique et chaleureuse Mireille, l’hôtel Océan Vagabond et ses bungalows, bénéficie d’un cadre idyllique, perdu entre dunes et lagune : un spot idéal pour profiter des sports de glisse. Ici, des figures légendaires, tels la triple championne du monde de kitesurf, Kirsty Jones, ou le champion du Maroc, Mustapha Habachi, dispensent des cours de la discipline. Possibilité également de pratiquer le windsurf ou le paddle. Autres activités : spa, yoga, pêche, ou excursions (chambre double en pension complète : à partir de 120 euros/nuit. Kitesurf, 10 h de cours : à partir de 350 euros).
6. Entre soleil et fonds marins à Tabarka
Si la Méditerranée s’effleure encore du bout des orteils entre Menton et Perpignan, elle a déjà atteint son rythme estival de croisière le long des côtes tunisiennes. Et loin de l’animation de Djerba ou d’Hammamet, Tabarka offre au printemps un havre ensoleillé des plus reposants. Au pied du massif verdoyant de la Kroumirie, cette petite ville de 15 000 habitants a en effet su maîtriser son développement touristique, conserver son activité de pêche et son ambiance orientalisante à l’image du magnifique Café andalou. On y apprécie alors sa grande plage de sable mais surtout ses fonds marins, riches d’une biodiversité rare : des tombants tapissés de gorgones, des grottes peuplées de raies, mérous, murènes et autres poulpes, ou encore un corail rouge utilisé pour la fabrication de bijoux. Pour les observer de près, les clubs de plongée ne manquent pas. À ne pas rater non plus sa longue promenade jusqu’aux Aiguilles, roches monolithiques d’une vingtaine de mètres sculptées par l’érosion.
Comment y aller ? Tabarka se situe à 3 h de route de l’aéroport de Tunis, desservi plusieurs fois par jour par Tunisair, Air France et Transavia (A/R à partir de 140 euros).
Renseignements auprès de l’Office de tourisme.
Où dormir à Tabarka ? Surplombant la baie, l’hôtel Les Mimosas abrite deux suites et quatre chambres dans sa bâtisse principale, centenaire et pleine de charme. L’annexe plus récente a nettement moins d’intérêt. Belle piscine et restaurant réputé (double à partir de 50 euros ; Tél. : +216-78-673-018).