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Publié le 18/10/2017 3 minutes de lecture
Dimanche à l’Alameda de Hércules
L’Alameda de Hércules est la zone la plus caméléonesque de la ville. Ancien marais insalubre, il fut assaini au XVIe siècle pour devenir l’un des premiers jardins urbains d’Europe, quoique toujours soumis aux crues du fleuve. Au début du XXe siècle, la bourgeoisie naissante tenta de se l’approprier, mais dans les années 1980, la promenade fut fréquentée par une population interlope. La chance tourna encore avec l’Exposition universelle de 1992 : depuis, elle est devenue le quartier le plus vivant et animé de la ville.
Alamadeando
Pour apprendre à connaître le quartier, vous pouvez réaliser une tournée de ses meilleurs bars (un “pèlerinage”, comme disent les Espagnols), qui vous permettra de rencontrer des Sévillans. En effet, ces derniers sont très ouverts et n’hésitent pas en général à entamer la conversation avec leurs compagnons de comptoir.
Journée au marché et soirée dans la calle Betis
Le marché de Triana offre au voyageur une occasion unique de prendre part à la vie de ce quartier à l’esprit farouchement indépendant. Gais, bavards et volontaires, ses habitants se considèrent trianeros avant d’être sévillans.Bondés à toute heure de la journée ou presque, les bars à tapas constituent le meilleur point de rencontre. Quand vient le soir, la calle Betis devient un poste d’observation privilégié pour profiter de l’animation de la rue.
Promenade dans le Parque de María Luisa
Rien de tel qu’une promenade dans l’immense Parque de María Luisa pour évoquer la Sévilleromantique de la deuxième moitié du XIXe siècle, époque à laquelle les Montpensier s’installèrent à San Telmo, faisant de la ville la dernière destination à la mode. Ce parc est le plus agréable espace de loisirs de Séville. En outre, il abrite les plus beaux édifices d’Aníbal González, comme l’ensemble de la plaza de España.
Bar avec vues
La Albariza
Situé au début de la pittoresque calle Betis, ce bar offre de belles vues sur le fleuve, à savourer un verre de xérès à la main.
Café de la Prensa
L'un des meilleurs points de vue pour observer le coucher de soleil sur Séville.
Maria Trifulca
Il évoque un phare et sa terrase est parfaite pour superviser le fleuve et ses deux rives, Centro et Triana.
La Velá de Santa Ana
C’est la fête espagnole dans toute sa splendeur, avec affiches, discours, spectacles musicaux, rencontres sportives… et, bien entendu, les traditionnelles casetas où manger ou prendre un verre tout le long de la calle Betis, la voie qui borde le Guadalquivir avec son imposant murallón du xviiie siècle, ainsi que sur la plaza del Altozano. Elle trouve son origine dans une fête patronale qui était organisée au xiiie siècle autour de la Real Iglesia de Santa Ana. De nombreuses fêtes de ce type étaient alors organisées dans les quartiers de la ville, mais c’est la seule qui a survécu. Parmi les jeux les plus populaires, on trouve la cucaña, exercice d’équilibre sur un mât glissant dans lequel les concurrents finissent presque tous dans le fleuve.
Apprendre le flamenco
Triana est le quartier roi du flamenco à Séville. Sa terre argileuse a donné au chant, à la musique, mais surtout à la danse flamenca certains de ses plus grands noms. Si beaucoup ont depuis quitté les lieux, il reste encore bon nombre de danseurs prêts à partager leur art dans leurs académies, qui dispensent même des cours d’initiation aux grands débutants.