Fatu Hiva

Fatu Hiva, l’île du bout du monde

S’y rendre est longtemps resté une petite aventure : dépourvue de piste d’atterrissage, Fatu Hiva est l’île du bout du monde par excellence, même si la mise en place en 2017 d’un service de navette maritime (plus ou moins fiable…) entre Hiva Oa, Tahuata et Fatu Hiva la rend désormais plus accessible. Choc visuel garanti à l’approche de l’île, avec la baie des Vierges baignée d’une lumière chaude et coiffée de nuages irisés. Les hautes falaises plissées qui dégringolent dans les eaux bleu pétrole et les crêtes acérées traduisent l’origine volcanique de l’île, composée de deux cratères emboîtés qui forment d’immenses amphithéâtres. Les deux seuls villages de l’île, Omoa et Hanavave, s’étirent le long de deux vallées, distantes de 5 km à vol d’oiseau. Le reste de l’île est totalement sauvage.

Fatu Hiva a gardé intacte son atmosphère de paradis originel, même si les symboles de la société de consommation font partie du quotidien. Grâce à d’abondantes précipitations, manguiers, bananiers, orangers, citronniers, pamplemoussiers, arbres à pain s’épanouissent sur les pentes de l’île.

Aujourd’hui, les rares touristes qui s’aventurent à Fatu Hiva sont les passagers du cargo-mixte Aranui, les plaisanciers tour-du-mondistes qui mouillent dans la baie des Vierges, considérée comme l’un des plus beaux mouillages du monde, les ornithologues venus observer le monarque de Fatu Hiva (endémique à l’île) et quelques aventuriers en quête d’insolite. Tous repartent avec de jolis souvenirs ; Fatu Hiva est en effet réputée dans toute la Polynésie pour son artisanat de haut niveau.

Fatu Hiva est la première île de l’archipel à avoir été découverte par le navigateur espagnol Mendaña, le 21 juillet 1595. Il la baptisa “Santa Magdalena”, du nom de la sainte du jour. L’anthropologue et navigateur norvégien Thor Heyerdahl vécut à Fatu Hiva en 1937. De son séjour d’un an et demi sur l’île, il tira l’ouvrage Fatu Hiva, le retour à la nature (Éd. du Pacifique, 1976).