Guadeloupe

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Les plus belles choses à faire en Guadeloupe en fonction de vos envies ! 


La gastronomie en Guadeloupe

La cuisine guadeloupéenne, riche et diversifiée, est le reflet du brassage des cultures amérindienne, européenne, africaine et indienne : un heureux mélange qui lui donne ses lettres de noblesse, bien qu'aujourd'hui la plupart des restaurants proposent toujours les mêmes recettes. En entrée, les acras (beignets, de morue en général) et le boudin créole (épicé) sont presque inévitables. Le poisson (dorade ou vivaneau) est servi en tartare, grillé ou en court-bouillon, accompagné de salade, de riz et de haricots rouges ou de gratin d'ignames (tubercule), de bananes, ou de cristophines (légume). Les fricassées de chatrou (poulpe local) et de lambi (gros coquillage) sont aussi courantes. Les plats de viande se résument principalement à du poulet ou du cabri préparés en colombo (mélange d'épices qui donne son nom au plat) ou grillés au barbecue.

Les assaisonnements sont bien sûr souvent pimentés. À des prix plus élevés, on trouvera presque partout de la langouste et des ouassous, ces grosses crevettes d'eau douce que l'on appelle à tort écrevisses. Ces deux délicieux crustacés sont si prisés des touristes que leur consommation s'est envolée ces dernières années : mais la plupart des langoustes vendues aujourd'hui dans les restaurants sont importées de Cuba ou de Saint-Martin, et les ouassous sont issus d'élevages. En dessert, on retrouve les bananes flambées, le flan au coco, les sorbets… Les jus de fruits frais sont un délice : on les trouve quasiment partout. Le café est également réputé. Mais c'est le rhum qui reste la vedette incontestée des boissons guadeloupéennes.

Les établissements de petite restauration sont multiples : de la camionnette stationnée sur la plage proposant des plats à emporter, du poulet boucané et des bokits (sandwichs locaux garnis), au snack du port où l'on se retrouve devant un ti'punch et un plat unique, ou encore au restaurant de proximité appelé « lolo » qui décline un menu typiquement créole. On trouve aussi des vendeurs de sorbets coco artisanaux sur tous les sites touristiques. Pour goûter à une cuisine un peu plus élaborée, il faudra vous rendre dans des établissements conçus pour les touristes, qui déclinent une cuisine inspirée à la fois des saveurs et produits locaux, mais aussi des recettes de métropole. Quelques établissements proposent des recettes traditionnelles atypiques ; les restaurants gastronomiques, quant à eux, offrent souvent une cuisine inventive et délicieuse. Mais presque partout, sachez que le service est plutôt lent, et que la chaîne du froid n'est pas toujours respectée : on est dans les îles !

Le top 5 des restaurants créoles de Guadeloupe

  • Le Tamarinier, à Saint-Claude, Basse-Terre
  • An Kann' La, aux Abymes, Grande-Terre
  • Lagranlag, à Beauséjour, la Désirade
  • La Playa, à Capesterre, Marie-Galante
  • Le Triangle, à Terre-de-Haut, les Saintes

Tourisme et environnement

En Guadeloupe, comme dans la plupart des îles, le casse-tête de l'élimination des déchets a longtemps été occulté. Bien que quelques déchetteries aient vu le jour ces dernières années, le tri sélectif est encore timide, et la pollution due aux activités humaines (marine, automobile…) continue de poser problème. Heureusement, la Guadeloupe est championne en matière d'énergies renouvelables puisqu'elle concilie les énergies solaire, éolienne (à la Désirade et Marie-Galante) et géothermique (grâce à la vapeur fournie par la Soufrière). Elle s'oriente aussi depuis une quinzaine d'années vers l'écotourisme. Cette forme de voyage responsable et respectueux de l'environnement ainsi que des populations locales connaît un succès croissant.

En Guadeloupe, sa promotion est assurée par le groupement professionnel Guadeloupe Écotourisme (06 90 48 92 06 ; www.guadeloupe-ecotourisme.fr ; Domaine de Vanibel, Cousinière, 97119 Vieux-Habitants), en lien avec l'Association guadeloupéenne d'écotourisme AGE, créée en 1998. Avec l'appui du Parc national de la Guadeloupe, l'organisme cherche à développer un tourisme durable à faible empreinte écologique, pour ne pas mettre à mal le riche patrimoine naturel de l'île. Il s'agit d'éviter les erreurs déjà commises dans le sud de la Grande-Terre, où les infrastructures touristiques ont tellement grignoté la côte qu'il ne reste plus guère d'endroits sauvages. Préserver le littoral de la côte sous le Vent en Basse-Terre représente aujourd'hui la priorité. Mais certains sites à l'intérieur des terres sont aussi menacés par la surfréquentation, comme les chutes du Carbet (500 000 visiteurs/an), et la Soufrière (300 000 visiteurs/an). Des aménagements sont régulièrement entrepris pour pallier les conséquences néfastes de cette affluence touristique.

Le Parc national, en collaboration avec Guadeloupe Écotourisme, a notamment mis en place une « marque de confiance » qu'il accorde chaque année à des structures écotouristiques. Pour obtenir ce label, les prestataires (au nombre d'une trentaine) doivent partager leur connaissance du patrimoine naturel et culturel, économiser l'énergie, traiter les déchets et mettre à disposition des clients une malle pédagogique (livres, cartes), ou encore aider à développer l'économie locale. Cela concerne aussi bien les sites à visiter, les activités de loisirs que les hébergements, qui peuvent par exemple s'équiper de panneaux ou chauffe-eau solaires. La brochure qui les répertorie est généralement disponible dans les offices du tourisme, sur demande, ainsi qu'auprès du Parc national de la Guadeloupe.

Quelques structures labellisées « marque de confiance »

Plongée
  • Alavama, à Sainte-Rose
  • Eden Plongée, à Port-Louis
Excursions
  • Nico Excursions et Tam-Tam Pagaie, à Sainte-Rose
  • Les Attelages du Comté, à Sainte-Rose
Randonnée
  • Vert Intense, à Saint-Claude
Hébergement
  • Le Palmaretum, à Petit-Bourg
  • An-Tikaz-La, à Trois-Rivières
  • Bungalows d'Arsenault, à Deshaies
  • La Créolina, à Sainte-Rose
  • Gîtes des Cocotiers, à Vieux-Habitants
  • Gwo Caillou, à Bouillante

La faune en Guadeloupe 

Malgré les ravages de la chasse et du braconnage (responsables de la disparition du lamantin, de l'ara violet ou du flamant rose), la faune guadeloupéenne ravira les amoureux de la nature : elle compte peu de mammifères terrestres, mais les espèces d'oiseaux, d'insectes et de poissons sont très nombreuses. On pourra les observer à loisir dans la nature (et en toute tranquillité puisque aucun animal dangereux n'y vit), les réserves et les parcs animaliers.

Parmi les espèces importées, on trouve la mangouste, petit mammifère carnivore de 30 à 50 cm de long, que les planteurs firent venir de Birmanie et d'Inde pour combattre les rats… sans succès, ces derniers vivant la nuit, à l'inverse des mangoustes qui s'attaquent aux oiseaux et aux iguanes. Ce reptile saurien (Iguana iguana), originaire d'Amérique du Sud et arborant une crête dorsale faite d'écailles pointues, est surtout visible sur la Basse-Terre et aux Saintes. À la Désirade et sur Petite-Terre, on trouve l'espèce plus rare et protégée Iguana delicatissima. Symbole du Parc national de la Guadeloupe, le racoon habite principalement les forêts de la Basse-Terre et peut atteindre 1 m de long. Ce raton laveur masqué, protégé depuis 1954, sort le soir et se laisse domestiquer. L'agouti, présent sur la Basse-Terre et à la Désirade, est un rongeur mesurant jusqu'à 60 cm. Les chauves-souris sont omniprésentes, ainsi que les lézards : l'anoli est le plus commun, le mabouya (ou gecko) est attiré par la lumière des habitations. On trouve aussi 4 espèces de grenouilles, dont le crapaud buffle, et l'hylode de la Martinique au concert nocturne caractéristique. Vous verrez beaucoup de crabes (touloulous et crabes blancs) mais pas de serpent venimeux. Seule la scolopendre (mille-pattes) peut vous infliger une morsure douloureuse.

Les oiseaux rencontrés sont notamment le pélican brun, la frégate, le balbuzard (aigle-pêcheur), le troglodyte de la Guadeloupe, trois espèces de colibris et plusieurs types de hérons. Le pic noir (ou tapeur), endémique et protégé, se signale par des coups de bec sur les arbres morts. Le moqueur corossol est la plus grosse des grives locales. Vous verrez également souvent le sucrier à poitrine jaune, un passereau au comportement familier.

La faune marine est très riche : outre les poissons communément ramenés par les pêcheurs (dorade coryphène, thazard, vivaneau, coulirou, colas, thon, bonite, raie…) et les ouassous (crevette d'eau douce pouvant mesurer jusqu'à 30 cm), les fonds marins sont peuplés de tortues, langoustes, lambis (gastéropode comestible), barracudas, requins bleus, dormeurs et marteaux, requins citrons (essentiellement à Petite-Terre), marlins ou espadons. Les dauphins vivent près des côtes, là où évoluent méduses et autres invertébrés.

Les meilleurs endroits pour observer les animaux

  • Parc des Mamelles, route de la Traversée
  • Jardin botanique de Deshaies
  • Aquarium de la Guadeloupe
  • Observation des baleines, à Bouillante (Évasion Tropicale)
  • La ferme Tibou, à Petit-Bourg

La flore en Guadeloupe 

Bien qu'environ la moitié de la flore indigène de l'archipel guadeloupéen ait aujourd'hui disparu, elle est très diversifiée et ne se limite pas qu'aux cocotiers, flamboyants, arbres du voyageur et bougainvillées ! Sur le littoral, on trouve une végétation adaptée à la salinité et à la sécheresse (patate bord de mer). Sur les côtes basses et vaseuses autour de la rivière Salée, la mangrove est le royaume de l'imputrescible palétuvier jaune, tandis que la forêt marécageuse foisonne de figuiers maudits. Sur les côtes accidentées, rochers et falaises accueillent les frangipaniers. Sur la Grande-Terre, Marie-Galante, la Désirade, les Saintes et la côte sous le Vent, c'est la brousse sèche (ou forêt xérophile) qui prédomine : épineux, cactus, campèche, gaïac, bois d'Inde, mapou, ti-baume, raisinier. Entre 250 m et 1 000 m d'altitude, on traverse une forêt dense, d'abord mésophile (acajou, courbaril, bois de rose), puis hygrophile : c'est cette dernière que l'on appelle communément la forêt de la pluie, ou forêt tropicale, qui recouvre plus de 36 000 ha de la Basse-Terre. Elle comprend 300 espèces d'arbres, dont le gommier, l'acomat, le châtaignier, le résolu, ainsi que d'épaisses forêts de fougères, de lianes et de plantes épiphytes. Au-delà de 1 000 m d'altitude, c'est le domaine de la forêt rabougrie où domine le mangle-montagne, puis celui de la « savane des hauts » (végétation de palmiste-montagne). Enfin, vers 1 450 m d'altitude (sur la Soufrière) s'étendent les tourbières, constituées de mousses.

Côté fleurs, admirez les pétales jaunes, rouges ou orange en épi du balisier ; les odorantes fleurs blanches du jasmin-bois ; les orchidées sauvages d'altitude ; l'amaryllis ou lis rouge, qui se rencontre en zone pluvieuse ; l'ananas rouge montagne qui forme un bouquet au ras du sol. Sans oublier l'anthurium, la rose de porcelaine, l'allamanda, l'alpinia…

Attention toxique !

Attention aux mancenilliers : ces arbres que l'on trouve en bord de mer peuvent être dangereux, car le latex qui s'en écoule lorsque vous cassez une feuille, une tige ou un fruit est une sève extrêmement toxique qui provoque de graves brûlures. Ne vous frottez pas les yeux si vous avez touché l'arbre car vous risquez une cécité temporaire. L'ingestion de ses fruits peut être mortelle. De même, il est vivement déconseillé de s'abriter sous un mancenillier en cas de pluie, car l'eau qui ruisselle sur les feuilles est corrosive. Sur les lieux les plus fréquentés, le tronc gris des mancenilliers porte une trace rouge.

La flore dans tous ses états

  • Flore guadeloupéenne : jardin botanique de Deshaies
  • Mangrove : rivière Salée et Grand Cul-de-Sac Marin
  • Forêt sèche typique du littoral : côte ouest de Basse-Terre, Anse-Bertrand (nord de la Grande-Terre), la Désirade, Marie-Galante, les Saintes
  • Forêt humide : Maison de la Forêt (route de la Traversée).
  • « Savane des hauts » et tourbières : sommet de la Soufrière

Faire de la plongée en Guadeloupe 

En Guadeloupe, le plongeur débutant (environ 50% de la clientèle des 21 clubs de plongée locaux) ou confirmé trouvera parmi les plus beaux paysages sous-marins des Antilles : jardins coralliens, tombants en pente douce, épaves et grottes. Les sites – dont certains sont encore sauvages ou faiblement exploités, comme à Marie-Galante – sont sécurisants pour effectuer un baptême (dès 8 ans) ; on en compte des dizaines le long des côtes sous le Vent, dans des eaux claires protégées de la houle de l'Atlantique, dont la température oscille entre 25°C et 28°C. Le nord-ouest de la Basse-Terre totalise une quinzaine de sites, entre Deshaies et Sainte-Rose, présentant des profils variés et adaptés à tous les niveaux. À Bouillante, la Réserve Cousteau est l'épicentre de la plongée en Guadeloupe. Une quinzaine de sites sont référencés dans le secteur préservé du Grand Cul-de-Sac Marin. Sur la Grande-Terre, une petite barrière de corail se déploie près de Gosier et à Saint-François, permettant des plongées dans le lagon et à l'extérieur du récif. Le Sec Pâté, aux Saintes, est « la plus belle plongée des Caraïbes » d'après certains professionnels : à l'intérieur de l'archipel, on dénombre une dizaine de sites régulièrement exploités.

Dès la première immersion, votre regard est happé par les éponges (cratères, encroûtantes, calices, tubulaires), les gorgones-éventails et plumeaux parés de couleurs chatoyantes. Les massifs coralliens aux formes biscornues sont rois. Les anémones, les alcyonaires, les oursins, les crinoïdes et le très précieux corail noir complètent le tableau. Les espèces de poissons abondent : chevaliers, poissons-papillons, poissons-chirurgiens, poissons-perroquets, demoiselles, balistes, gorettes, cardinaux, platax, agoutis, poissons-trompettes, poissons-crapauds, diodons, poissons-anges, murènes vertes ou tachetées… et depuis peu, des poissons-lions, échappés d'un aquarium de Floride suite à un cyclone. Selon les sites, dauphins, tortues, raies ou barracudas se montrent. Il est rarement nécessaire de descendre en dessous de 20 m pour se repaître du spectacle, ce qui permet des immersions avoisinant 40 à 50 min.

Bon à savoir

  • Les eaux de la Guadeloupe n'ont pratiquement pas d'habitant dangereux ; il faut toutefois éviter le corail de feu orange qui provoque des brûlures, les oursins noirs, les méduses, la murène, le barracuda et le poisson-lion
  • La récolte de coraux vivants est interdite
  • Si vous êtes plongeur, n'oubliez pas votre brevet et votre carnet de plongée, ils vous seront demandés sur place
  • Après une plongée, il faut attendre au moins 18 heures (ou mieux, 24 heures) avant de prendre l'avion, pour éliminer complètement l'azote résiduel dans l'organisme

On pourra pratiquer le snorkeling sur les nombreux récifs coralliens qui bordent les plages, dans une eau peu profonde mais toujours chaude et limpide. Certains clubs de plongée fournissent le matériel.

Le respect de ce biotope par les plongeurs et snorkellers (gare aux coups de palmes), les bateaux (dont les ancres labourent les fonds) et les pêcheurs (casiers abandonnés) est essentiel. Reste que les pires dégâts sont causés par les cyclones, qui ravagent les formations coralliennes entre la surface et 5 m de fond.

Choisir un club de plongée

  • Basse-Terre : Les Heures Saines et Plaisir Plongée Karukera à Bouillante, Anse Caraïbe Plongée à Pointe-Noire, Tropical Sub à Deshaies, Alavama à Sainte-Rose
  • Grande-Terre : Noa Plongée à Saint-François, Eden Plongée à Port-Louis
  • Les Saintes : La Dive Bouteille et Pisquettes à Terre-de-Haut
  • Marie-Galante : Ti'Bulles à Grand-Bourg, Man'Balaou à Saint-Louis

Faire de la randonnée en Guadeloupe 

Les amateurs de randonnée apprécieront les 250 km d'excellentes « traces » traversant les forêts tropicales humides, les mornes et les montagnes. De magnifiques itinéraires font le tour des cascades, de la forêt vierge et des jardins botaniques. Certains, plus aisés, se parcourent en une demi-heure à peine et peuvent s'intégrer à un tour de l'île. Les marcheurs endurcis trouveront des sentiers plus longs et plus difficiles dans le parc national, dont le fameux GR®G1.

Il est interdit de faire du camping sauvage en Guadeloupe. Les randonnées de plusieurs jours s'effectuent uniquement dans le Parc national de la Basse-Terre, où il est interdit de camper, de faire du feu et d'installer caravane et camping-car ; cependant, en cas de pluie soudaine, le bivouac en hamac ou avec une petite tente est toléré. On y trouve des refuges gratuits, les carbets (abris sans toilette et sans réserve d'eau, non fermés et non gardés, qui accueillent 20 personnes en dortoir). Soyez également attentif aux violentes pluies tropicales, qui font spectaculairement grossir les petits cours d'eau : vérifiez toujours les prévisions météo (0 892 680 808 ; www.meteo.gp) avant de partir et ne marchez pas trop près des ravines quand le temps est à l'orage. Prévenez quelqu'un de votre itinéraire et ne partez jamais seul. Pensez toujours à prendre des provisions et de l'eau en quantité suffisante et ne buvez pas celle des rivières.

Les prestataires de randonnée

  • Vert Intense, à Saint-Claude
  • Canopée et Les Heures Saines, à Bouillante
  • Fred Vala, à Port-Louis
  • Association Kontakaz, dans les Grands-Fonds
  • Association Le Mapou, à Terre-de-Bas, les Saintes
  • Ecolambda, à Marie-Galante
  • Desirando, à la Désirade

Pour toute information sur les randonnées dans les zones protégées de l'île, vous pouvez vous adresser au Parc national de la Guadeloupe (05 90 80 86 00 ; www.guadeloupe-parcnational.com) qui donne l'état récent des traces et édite une carte répertoriant les 28 randonnées de l'archipel. Si vous souhaitez marcher « écotouristique », contactez Guadeloupe Écotourisme. À partir de la métropole, la Fédération française de la randonnée pédestre (FFRP ; 01 44 89 93 93 ; www.ffrandonnee.fr ; 64 rue du Dessous-des-Berges, 75013 Paris) est également une bonne source d'information. Vous pourrez vous procurer leur Topo-guide® La Guadeloupe et ses îles à pied (13,80 €). Pour des itinéraires précis de randonnée, procurez-vous les cartes IGN (www.ign.fr) 4601GT à 4605GT de la série bleue (1/25000 ; 8,40 €), qui couvrent tout l'archipel guadeloupéen. Enfin, l'OGMC (Organisation des guides de montagne de la Caraïbe ; 06 90 63 08 08/06 90 30 87 77 ; www.ogmc-guadeloupe.org) est une association proposant des randonnées encadrées.

Top 5 des randonnées sportives

  • Trace des Alizés (7 jours, de Vieux-Fort à Deshaies)
  • Boucle Tête Allègre-Sofaïa (6h, Sainte-Rose)
  • Trace des Falaises (4h30, Campêche)
  • Trace des Contrebandiers (3h30, Pointe-Noire)
  • Trace de l'Armistice (3h, au pied de la Soufrière)

Top 5 des randonnées familiales

  • La Soufrière (4h A/R)
  • Trace Lavolvaine (3h A/R, Port-Louis)
  • Trace du Morne Morel (1h30, les Saintes, Terre-de-Haut)
  • Sentier de la Grande Pointe (1h30, anse de la Grande Ravine à l'anse Duquery)
  • Sentiers de la Maison de la Forêt (15 min et 1h, route de la Traversée)

Top 5 des randonnées vers les cascades

  • Chutes Moreau (5h A/R, Goyave)
  • Chutes du Galion (2h30 A/R, au pied de la Soufrière)
  • Seconde chute du Carbet (1h A/R)
  • Saut du Bras du Fort (1h A/R, Goyave)
  • Saut d'Acomat (30mn A/R, Pointe-Noire)

Les activités nautiques

En Guadeloupe, on peut pratiquer les sports nautiques toute l'année. Côté océan Atlantique ou côté mer des Caraïbes, quel que soit votre niveau, des prestataires sérieux vous proposent une infinité de formules (initiation, perfectionnement, balade, location…) sur toutes sortes de supports, du Jet-Ski au catamaran de croisière.

La beauté de l'archipel attire de très nombreux plaisanciers, surtout de novembre à mai où le flux d'alizés est constant. Les loueurs proposent un large choix de voiliers habitables, avec ou sans skipper. On les trouve dans les 3 marinas de l'île : Bas-du-Fort à Pointe-à-Pitre, la marina de Saint-François, et la marina de Rivière-Sens à Gourbeyre.

La voile légère se pratique sur dériveur (petit monocoque de 4-5 m) ou catamaran (multicoque de 3 à 6 m) comme le célèbre Hobie Cat 16. Les 6-12 ans pourront s'initier aux manœuvres sur Optimist (dériveur de 2,35 m).

Surf et bodyboard sont très pratiqués en Guadeloupe ; on peut s'y initier dès 6 ans. Le Moule, Port-Louis et Anse-Bertrand sur Grande-Terre, ainsi que Deshaies et Pointe-Noire sur Basse-Terre offrent de bonnes vagues d'octobre à mai. En été, la houle vient du sud, et c'est à Sainte-Anne, Saint-François et Petit-Havre que les vagues sont optimales. Le spot de Bananier à Capesterre-Belle-Eau est excellent par houle du sud.

Les lagons protégés et ventés de la côte sud de Grande-Terre sont particulièrement adaptés à la pratique de la planche à voile ou du funboard, mais aussi du kitesurf.
De toutes les activités nautiques, le kayak de mer est sans doute la plus ludique et la plus accessible. Outre les lagons et les plages, la mangrove est particulièrement intéressante à découvrir depuis cette petite embarcation large, stable et sécurisante, qui respecte la tranquillité de la faune (enfants dès 10 ans).

La Guadeloupe est aussi une destination prisée par les amateurs de pêche au gros. Elle se pratique surtout vers Deshaies, Bouillante et Pointe-Noire. Plusieurs types de pêche à la traîne peuvent se pratiquer : vous aurez peut-être la chance de ramener espadons, thons, requins, marlins bleus, dorade coryphène…

Partout, vous pourrez louer un bateau à moteur, avec ou sans permis. Il est obligatoire de disposer d'un permis Mer côtier pour louer un Jet-Ski et partir seul ; en revanche, les balades avec moniteur sont ouvertes à tous. Quelques structures proposent du ski nautique ou du wakeboard.
Pour plus de renseignements sur le nautisme en Guadeloupe, rendez-vous sur www.nautisme-lesilesdeguadeloupe.com.

Le top 10 des activités nautiques

  • Kayak : Molem-Gliss au Moule, Rando Passion à Sainte-Rose, Ti Evasion à Vieux-Bourg, Gwada Pagaie à Bouillante, Club de kayak des Saintes, Cismag à Marie-Galante
  • Kitesurf : Easykite à Sainte-Anne, Action Kite Caraïbes, à Saint-François, UCPA aux Saintes
  • Cours de catamaran, de planche à voile ou d'Optimist : Base nautique de Sainte-Anne, UCPA aux Saintes, Cismag à Marie-Galante
  • Pêche au gros : Joao à Deshaies, Manolo à Bouillante
  • Catamaran de croisière : Cerise dans les îles, Paradoxe Croisière, Tip-Top One à Saint-François, Azimut à Baie-Mahault
  • Cours de surf : No Comply Surf School à Saint-François, Arawak Surf Club au Moule
  • Croisière hauturière sur bateaux de course : École de voile Luc Coquelin à Pointe-à-Pitre, Éric Dumont aux Saintes
  • Jet-Ski : AntillesJet à Gosier, Charly Jet à Deshaies
  • Stand-up paddle : Supin'Gwada au Moule
  • Parachute ascensionnel et wakeboard : Just For Fun à Bouillante

Rhum et canne à sucre

Réputé l'un des meilleurs au monde, sans cesse médaillé, le rhum guadeloupéen est exporté dans de nombreux pays. Véritable « boisson nationale », titrant entre 50 et 62°C, on le consomme en toutes circonstances. Cette eau-de-vie – la seule au monde à être issue de la tige d'une plante – est obtenue par fermentation et distillation du vesou, le jus obtenu par broyage de la canne à sucre : on l'appelle « rhum agricole ». Le filtrage du vesou produit la mélasse, résidu sirupeux de la cristallisation du sucre, dont la distillation permet de produire du rhum industriel, de moins bonne qualité : désigné par le terme tafia, il était le breuvage préféré des pirates et autres flibustiers qui naviguaient là au XVIIe siècle.

Originaire de l'Inde, la canne à sucre fut introduite en 1644 aux Antilles. Sa culture, initiée par les colons hollandais, marqua le début de la traite des esclaves africains, main-d'œuvre gratuite acheminée de force durant deux siècles aux Antilles dans le seul but de cultiver les champs de canne. Quand la France remplaça le sucre des îles par la betterave, les habitations sucrières se reconvertirent en distilleries. Elles étaient une cinquantaine durant la seconde moitié du XIXe siècle : l'industrie rhumière guadeloupéenne connut alors son apogée, puis déclina à partir des années 1970.

La canne à sucre recouvre aujourd'hui 1/3 de la superficie agricole de l'archipel : 10 kg sont nécessaires pour faire un litre de rhum. La récolte a lieu de février à juin. En 2009, malgré les aléas climatiques, la concurrence accrue sur les marchés mondiaux, et la défection de nombreux planteurs, ce sont 700 000 tonnes de canne qui ont été exploitées dans les 9 distilleries, témoins de l'histoire coloniale, encore en activité (une en Grande-Terre, cinq en Basse-Terre, et trois sur Marie-Galante). Leur visite permet de comprendre les différentes étapes de la fabrication du rhum, d'en déguster et d'en acheter. Seules 2 usines sucrières subsistent encore : Gardel, au Moule, et celle de Marie-Galante.

On consomme en général le rhum blanc pur ou sous forme de punchs (cocktails aux fruits), ou encore de ti'punch (sucre ou sirop de canne et citron vert). Le rhum vieux, qui acquiert une couleur ambrée au cours de son séjour d'au moins 4 ans en fût de chêne, se savoure en digestif. On fait de même avec le rhum hors d'âge (6 ans en fût) et le rhum millésimé (entre 15 et 20 ans de maturation). Enfin, toujours au chapitre digestif, le Shrubb est une liqueur de zeste de mandarine macéré dans le rhum. Quant à la composition du planteur (rhum, jus d'ananas, d'orange, de maracuja, sucre, muscade et citron vert…), elle dépend entièrement de celui qui le concocte ! Le « sirop de batterie » (premier stade du sucre de canne), est utilisé notamment dans la cuisine et les cocktails.

Visiter les distilleries

  • Bologne, à Basse-Terre
  • Damoiseau, au Moule
  • Longueteau, à Capesterre-Belle-Eau
  • Montebello, à Petit-Bourg
  • Reimonenq – Musée du Rhum, à Sainte-Rose
  • Domaine de Séverin, à Sainte-Rose
  • Bellevue, à Capesterre, Marie-Galante
  • Bielle, entre Grand-Bourg et Capesterre, à Marie-Galante
  • Poisson – Père Labat, à Grand-Bourg, Marie-Galante

Carnaval

Instauré par les colons catholiques qui voulaient faire la fête avant les restrictions du carême, on dit que le carnaval est « l'âme du peuple guadeloupéen ». Durant les quatre jours qui précèdent le mercredi des Cendres, la Guadeloupe vit au rythme endiablé de cette grande fête populaire, qui atteint son apothéose le mardi gras. Les rues sont envahies par une foule joyeuse et bigarrée, des défilés costumés, des musiciens et des danseurs, et le rhum coule à flots. Chacune de ces journées se caractérise par des divertissements spécifiques, très suivis dans toute l'île. Jour des déguisements, le dimanche gras est surtout consacré à la grande parade des reines et à l'apparition de « Vaval », mannequin géant qui symbolise l'esprit du carnaval et que l'on brûle à la tombée de la nuit, et de sa cour. Le lundi gras est le jour des mariages burlesques durant lesquels hommes et femmes se travestissent. Le mardi gras voit défiler les « diables rouges », qui brandissent leur fourche comme pour attiser les flammes du feu de l'enfer – allusion à la religion catholique qui fut imposée aux esclaves. Le mercredi des Cendres est associé au « grand vidé », un défilé en noir et blanc, et à l'enterrement de Vaval, le roi du carnaval. Également parées des couleurs du deuil, les diablesses, ou guiablesses, habillées en noir et blanc, vont parcourir les rues en pleurant et en suppliant Vaval de ne pas les abandonner.

Joignez-vous à l'allégresse générale et courez le « vidé », où les danseurs suivent en rythme un camion équipé d'une puissante sono ou un orchestre de percussions, de cuivres ou de cors de lambis, formant une boucle ininter-rompue qui tourne dans les rues du bourg jusqu'à épuisement. Vous pourrez aussi vous joindre à l'une des soirées à thème organisées par les discothèques et annoncées à grand renfort de publicités radiophoniques.

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