À une époque où les voyageurs vivent ce que les suédois appellent le « flygskam » ou « honte de l’avion », une entreprise propose à ses employés des voyages et des vacances supplémentaires s'ils choisissent de voyager par voie terrestre ou maritime au lieu de prendre l'avion.L'agence britannique Greenhouse PR offre cet avantage dans le cadre de son « Programme d’avantages climatiques ». Sa directrice générale, Anna Guyer, a déclaré qu'elle offrait des jours de vacances supplémentaires aux employés qui empruntent des modes de transports plus lents et à faible émission de carbone. «Jusqu'à présent, même si les gens se souciaient de l'environnement, prendre l’avion était un luxe polluant dont ils évitaient de parler», dit-elle. «Ils prennaient volontiers une tasse de café réutilisable, mais ne considéraient pas le fait de prendre un train de nuit».
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Ce procédé revient à ceux qui voyagent par voie maritime Bastien Hervé - Unsplash
L’entreprise s’est inspirée du rapport de Rare, une organisation américaine de changement environnemental et comportemental, qui a constaté que des actions volontaires, telles que la réduction des vols, peuvent contribuer de manière significative à la réduction globale des émissions de CO2. Son dernier rapport indique que l'intensification de ces comportements de seulement 10% pourrait réduire de 80% l'écart prévu pour respecter l'engagement américain au titre de l'Accord de Paris. Il a également pris en compte les recherches de Flight Free UK, qui souhaite encourager 100 000 personnes à ne pas prendre l’avion en 2020. En effet, ils ont constaté qu'un vol peut doubler la production de carbone d'une seule personne pour l'année et qu'un vol transatlantique génère plus d'émissions de CO2 qu’une personne moyenne consommant de la viande ou utilisant sa voiture pendant un an.
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