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Publié le 14/06/2021 3 minutes de lecture
Au pied de la tour génoise du XVIe siècle qui coiffe la pointe du Capo Rosso (Capu Rossu), un promontoire vertical de granit rose s’avançant dans la Méditerranée, vous vous sentirez pousser des ailes. Cette courte randonnée côtière jusqu’au point le plus occidental de la Corse réserve un panorama à 360° exceptionnel – à condition toutefois de braver le vertige.
- Durée : 3 heures 30 aller-retour
- Niveau de difficulté : modéré
- Distance : 9,5 km aller-retour
- Départ / Arrivée : parking du Capo Rosso
- Terrain : chemin de randonnée
Comment s'y rendre
Le village de Piana, bien pourvu en infrastructures touristiques, constitue la meilleure base. De là, empruntez la D824 vers l’ouest en direction de la plage d’Arone sur 6 km. À l’endroit où la route décrit un virage serré se trouve le petit parking d’où part l’itinéraire.
Point de départ
Panneau d’information sur la randonnée et snack-bar sur place.1. Engagez-vous sur le sentier bien visible en direction du nord-ouest, tournez à gauche au niveau d'un mur en pierre sèche et entamez la descente.Vous passerez peu après devant une cabane en ruine et pourrez contempler la perspective sur la mer qui s’ouvre au sud.2.À l’intersection, prenez à gauche au milieu d’arbres trapus victimes des éléments et degros buissons de bruyère. Mais avant cela, arrêtez-vous pour admirer la vue en contrebas des falaises.3.Lorsque vous aurez atteint le plateau,suivez l’embranchement à droite indiqué“Capo Rosso Torra di Turghju”. Le sentier poursuitsa descente vers la mer, puis rejoint une maison en pierre. Tournez alors à droite.
Tours génoises
Les tours génoises qui jalonnentle littoral Corse tels des phares trapus avaient un peu la même fonction que ceux-ci, sauf qu’ilne s’agissait pas de prévenir les marins des dangers de la côte, mais les populations locales d’éventuelles attaques de vaisseaux pirates. Au XVIe siècle, l’île était sous le contrôle de Gênes, et les corsaires au service de l’Empire ottoman sévissaient dans cette partie de la Méditerranée, à bord de galères actionnées par des esclaves chrétiens. Les villages corses étaient alors une cible de prédilection pour faire le plein de captifs. Afin de protéger les insulaires, les Génois bâtirent des tours défensives dont beaucoup subsistent aujourd’hui.
4. Aux panneaux de randonnée, 50 m plus loin, dirigez-vous tout droit et commencez l'ascension, d'abord en pente douce puis rapidement beaucoup plus abrupte. Le sentier s'adoucit de nouveau en approchant de ce qui apparaît sous cet angle comme le flanc orangé d'une falaise à pic qu'il vous faudra bien gravir d'une façon ou d'une autre.
5. La solution au problème est un discret escalier taillé dans la paroi rocheuse.Si la montée est assez courte, le soleil de plomb rend l’exercice plus pénible. À l’endroit où les marches s’achèvent, le sentier reprend son cours ascendant le long d’un versant rougeâtre exposé. Il faut alors être vigilant pour distinguer le bon itinéraire, signalé par des cairns.6.À 2 heures du point de départ, vous voici arrivé triomphalement au sommetdu promontoire près de la tour génoise de Turghiu (Torra di Turghju), mais ce n’est pas fini. L’un des points de vue les plus spectaculaires de l’île attend en effet les courageux au bord de la falaise.Bien que celle-ci ne mesure que 331 m de haut, la façon dont elle tombe à la verticale donne l’impression d’être à une altitude bien plus élevée. À vos pieds, la côte rocheuse accidentée s’étire vers le nord, baignée par une mer scintillante et d’un bleu profond. Pour rentrer, vous n’aurez qu’à revenir sur vos pas (comptez 1 heure 30).Une petite halte
Un snack-bar, assorti d’une terrasse avec vue sur la mer, ouvre ses portes sur le parking du départ d’avril à octobre. On peut aussi profiter de la perspective en pique-niquant près de la tour de Turghiu.