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Publié le 13/04/2015 5 minutes de lecture
Quitte à courir 42 km, autant l'accomplir dans un décor spectaculaire. Pour un marathon mémorable, faites la course dans les Alpes, dans l'outback australien ou au pôle Sud !
1. Marathon du soleil de minuit, Tromsø (Norvège)
Il est 20h30. Dans le nord de la Norvège, 1 000 coureurs se rassemblent sur la ligne de départ. À Tromsø, ville située à une latitude de 70°N, le soleil ne se couche jamais de mi-mai à mi-juillet, baignant en permanence la cathédrale arctique, le Musée polaire et les fjords environnants d'une lumière éthérée. Un éclairage idéal pour le plus septentrional des marathons continentaux, une boucle «nocturne» passant autour de la place Fridtjof Nansen, sur le pont de Tromsø (1 km) et devant les montagnes encore enneigées en juin, avant de terminer sous les encouragements de la foule dans le centre.
Les inscriptions pour la course qui a lieu mi-juin (www.msm.no) ouvrent en décembre. Réservez votre place et votre hébergement bien à l’avance.
2. Australian outback marathon, Uluru (Australie)
Le parc national d'Uluru-Kata Tjuta (Australie)appartient aux aborigènes Anangu, pour qui la région, du rocher rouge emblématique (appelé aussi Ayers Rock) au bush entourant le parc, est sacrée. Une grande partie est interdite au public mais pendant une journée en juillet, 2 000 personnes sont autorisées à courir sur une étendue sauvage, avec Uluru et les sommets arrondis des Olgas pour compagnons de route. Le terrain est poussiéreux et plat (à l'exception de quelques dunes), mais la course sur la terre ocre imprégnée de spiritualité est enivrante.
Le départ est à 7h45; il peut faire très frais le matin mais la température moyenne dans la journée en juillet atteint environ 21°C. Plus d’informations sur www.australianoutbackmarathon.com.
3. Marathon du Loch Ness (Écosse)
Vous n'aurez pas beaucoup de spectateurs le long de ce parcours: les champs onduleux, les lacs miroitants et les larges vallées qui forment le décor de la course sont trop isolés et le monstre du Loch Ness n'y a pas encore fait d'apparition. Mais ce que vous perdrez en soutien, vous le gagnerez en beauté du paysage – et vous apercevrez peut-être quelques cerfs, aigles et écureuils en chemin. Cerise sur le gâteau, bien que ce marathon se déroule dans les Highlands, la majeure partie se fait en descente. Vous apprécierez toutefois les joueurs de cornemuse en kilt qui ponctuent le parcours à des endroits stratégiques pour vous remotiver avec un peu de musique.
Le marathon (www.lochnessmarathon.com), organisé en septembre, fait partie d’un festival comportant d’autres courses, de la danse régionale et une foire gastronomique.
4. Marathon de la Grande Muraille (Chine)
La Grande Muraille de Chine mesurait jadis quelque 6 000 km de long. Heureusement, cette course n'en emprunte qu'une petite portion – mais quelle portion! La majeure partie du marathon se fait à l'ombre des anciennes fortifications, entre les rizières et les villages reculés de la région traditionnelle de la Passe de Huangya. Cette section de la Muraille ne dépasse guère 3,5 km mais, parcourue deux fois sur ce trajet en boucle, elle implique l'ascension de 5 164 marches très raides; la vue de l'impressionnant ouvrage de défense serpentant à travers les montagnes constitue alors une distraction bienvenue.
La course a lieu en mai. La participation individuelle n’est pas autorisée: il faut s’inscrire dans le cadre d’un voyage organisé. Consultez le site www.great-wall-marathon.com.
5. Marathon de la Jungfrau (Suisse)
Cette course n'implique pas de gravir la Jungfrau, sommet des Alpes de 4 158 m, mais elle n'est pas indiquée pour les sportifs du dimanche. Après une première moitié assez plate à partir d'Interlaken dans la vallée émaillée de cascades de Lauterbrunnen, le parcours monte brusquement à la ligne des 25 km: une série de zigzags serrés prend alors 500 m d'altitude en 5 km extrêmement durs. Et ce n'est pas tout: les 12 derniers kilomètres continuent de grimper, tandis que l'oxygène diminue et que les sommets emblématiques de l'Oberland bernois sont de plus en plus proches et imposants.
La course (www.jungfrau-marathon.ch) se déroule en septembre. Pour finir officiellement, les participants doivent passer la ligne d’arrivée dans un délai maximum de 6heures30.
6. Antarctic ice marathon (Antarctique)
Dure pour les jambes et pour le portefeuille, cette course sur le continent blanc coûte 10 500 € à chaque participant. Le prix à payer pour le privilège d'être l'une des 40 âmes autorisées sur place. Les conditions sont inhospitalières: le parcours enneigé est préparé pour être moins glissant et vérifié pour éviter les crevasses, mais il reste éreintant. À cela s'ajoutent l'altitude de 1 000 m, les températures négatives et les vents catabatiques. Cependant, courir sur une étendue virginale aussi vaste, où le seul son est celui de vos pas sur la neige, est vraiment une expérience à couper le souffle – au sens propre et figuré.
Le marathon (www.icemarathon.com) se tient en novembre ou décembre. Les droits d’inscription incluent le vol depuis/vers Punta Arenas (Chili), l’hébergement et les repas.
7. Reggae marathon (Jamaïque)
Faites confiance aux Jamaïcains pour transformer un effort pénible en véritable fête. Le parcours pittoresque, bordé par la mer et les palmiers, est ponctué non seulement de points de ravitaillement en eau, mais aussi de joueurs de percussions, de groupes de reggae et de cabines de DJ pour vous aider à garder le rythme – une sorte de croisement entre la course et le carnaval. L'ambiance festive débute dès le départ à 5h15 du matin, lors duquel les torches en bambou enflammées et les odeurs de poulet épicé envahissent l'air tandis que le mercure affiche 20–25°C. Il faut terminer avant que le soleil soit au zénith et que la fête de fin de course commence.
La compétition a lieu le premier samedi de décembre à Negril, à 1heure de route de l’aéroport de Montego Bay (Jamaïque). Inscriptions sur www.reggaemarathon.com.
8. Marathon classique d'Athènes (Grèce)
Le premier de tous les marathons. Son parcours entre la ville de Marathon et Athènes retrace celui de Phidippidès, rapide messager qui, vers 490 av. J.-C., aurait parcouru cette distance à toute allure pour annoncer la victoire des Grecs sur les Perses, avant de mourir d'épuisement. La course paraît presque aussi difficile aujourd'hui. Elle s'effectue sur route goudronnée mais conserve une ondulation rude. L'arrivée se fait dans le stade panathénaïque, un site antique restauré pour les jeux Olympiques de 1896.
La compétition a lieu en novembre. Les inscriptions, limitées à 12000participants, ouvrent en janvier (voir www.athensclassicmarathon.gr).
9. Marathon de big sur, Californie (États-Unis)
Épais brouillards du Pacifique, orages océaniques, grêlons, glissements de terrain et ruptures tectoniques… Aucune de ces épreuves ne dissuade 4 500 coureurs de courir le marathon de Big Sur, probablement en raison de la beauté de son circuit. Les 42 km du village de Big Sur à Carmel sont traversés par la faille de San Andreas et exposés aux caprices climatiques de la côte californienne, mais ils suivent aussi la Highway 1, première route panoramique des États-Unis et l'une des plus spectaculaires au monde. La parcourir en courant permet d'admirer les séquoias géants, les falaises battues par les vagues et les ponts vertigineux.