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Publié le 15/04/2016 5 minutes de lecture
Les vacances approchent et c'est l'occasion de se lâcher un peu. Alors pourquoi ne pas trouver une fête traditionnelle, un festival ou un carnaval pour choisir votre prochaine destination de voyage en France ? Sélection des fiestas les plus débridées de l'Hexagone.
1. Fêtes de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Les foulards rouges et les pantalons blancs sont de rigueur tous les ans, fin juillet, dans les ruelles et sur les places du vieux Bayonne. La faute à une bande de copains de la section rugby de l'Aviron Bayonnais qui fréquentaient les fêtes de Pampelune, et proposèrent de créer celles de Bayonne, dans le même esprit, en 1932. Depuis, le cocktail détonnant des fêtes de Bayonne mêle courses de vaches, tournoi de pelote, corso, corrida et surtout grosse fête jusqu'au bout de la nuit pendant cinq jours pour le plus grand plaisir des festayres.
Chaque année, les fêtes de Bayonne attirent près d'un million et demi de personnes (www.fetes.bayonne.fr).
2. Ferias d'Arles (Bouches-du-Rhône)
Chaque année, la feria de Pâques marque l'ouverture de la saison tauromachique et attire près de 50 000 aficionados qui assistent à des corridas dans les arènes de la ville. Mais les abrivados – lâchers de taureaux encadrés par les gardians –, les bandas et surtout les bodegas (bars improvisés sur des tréteaux) attirent un public bien plus nombreux dans le centre-ville. Ces fêtes sont aussi l'occasion de perpétuer la culture et les traditions provençales de la ville, notamment par le biais des tenues vestimentaires des belles Arlésiennes.
Autre temps fort du calendrier des fêtes arlésien, la féria du Riz se déroule tous les ans en septembre (www.arenes-arles.com).
3. Ferias de Nîmes (Gard)
Indissociable de l'identité nîmoise, la tauromachie s'y vit avec passion. Février, Pentecôte et septembre scandent l'année au rythme de ferias endiablées. Pendant ces quelques jours de folie, la corrida enfièvre les rues. Aujourd'hui, c'est aussi l'occasion de faire la fête. Les bodegas déversent un flot de musique, de la techno au flamenco. Sur les boulevards défilent les bandas, des orchestres farfelus qui, à l'origine, manifestaient ainsi leur soutien à leur torero préféré, tandis que cuisent de gigantesques paellas, signe de l'influence espagnole.
La feria de la Pentecôte est la plus touristique, celle des Vendanges, en septembre, la préférée des aficionados.
4. Joutes de Sète (Hérault)
L'événement de l'année, pour les Sétois, est incontestablement la fête de la Saint-Louis, à la fin du mois d'août. Durant six jours, fanfares, spectacles de rue, bodegas et joutes nautiques investissent rues et canaux. Le lundi qui suit est tout simplement décrété férié! Chaque été, depuis 1666, ces festivités transforment le Cadre Royal en terrain d'un tournoi passionnel dont le vainqueur verra sa mémoire longtemps célébrée. Debout sur la tintaine (saillie à la proue) d'une barque propulsée par 10 rameurs, les jouteurs, protégés d'un pavois et armés d'une épure (lance en bois de 2,8 m de long), s'affrontent au son des hautbois et des tambours.
Des gradins sont installés le long des quais pour assister aux combats, et les soirées se prolongent jusque tard dans la nuit.
5. Gay Pride (Paris)
Depuis plus de trente ans, la «marche des Fiertés» parisienne a gagné en extravagance, à grand renfort de strass, de paillettes, de plumes, de cuir, de chars et de gros équipement sono, mais n'a pas perdu de vue son but premier: revendiquer les droits des homosexuels, bisexuels et transgenres. Déguisé ou au naturel, que l'on soit gay ou hétéro, on crie, on chante, on danse et surtout on s'amuse dans une joyeuse confusion. Pour ceux qui souhaitent «revendiquer» ou juste danser jusqu'au petit matin, la fête continue dans divers clubs et bars de Paris.
La Gay Pride se déroule généralement le dernier samedi du mois de juin, de Montparnasse à Bastille (www.gaypride.fr).
6. Carnaval de Dunkerque (Nord)
Si vous êtes agoraphobe, que vous trouvez vulgaire de chanter «Elle a de grosses tototes ma tante Charlotte», que vous ne supportez pas les mains aux fesses et les bisous pleins de rouge à lèvres (les fameux zôt'ches) de la part d'inconnus éméchés, pas sûr que vous apprécierez le carnaval de Dunkerque. Allez-y alors en observateur amusé et restez à l'écart des «bandes» qui défilent dans la ville pour se ravitailler de «chapelle» en «chapelle», des danseurs de «rigodon» et du lancer de harengs et de homards sur la place de l'Hôtel-de-ville.
De fin janvier à mi-mars, une trentaine de bals jalonnent le carnaval. Les plus connus se déroulent au Kursaal de Dunkerque (www.dunkerquekursaal.com).
7. Fest-noz en Bretagne
La musique traditionnelle, en Bretagne, est indissociable de la danse. Chaque «pays» ayant sa danse, la région en comptait pas moins de 400! Elles forment la pierre angulaire des festoù-noz («fêtes de nuit»), sortes de bals populaires qui rythment l'été et qui, conjointement au renouveau de la culture bretonne et du celtisme, connaissent aujourd'hui un véritable engouement, aussi bien auprès des Bretons que des touristes. Traditionnellement, ces bals ponctuaient les travaux agricoles, signaient la fin d'une importante tâche collective ou célébraient les mariages et les fêtes païennes ou religieuses.
Pour découvrir les musiques celtes et assister ou prendre part à des festoù-noz géants, rendez-vous au Festival interceltique de Lorient qui, pendant 10 jours, début août, rassemble des centaines de milliers de personnes.
8. Fiesta des Suds, marseille (Bouches-du-Rhône)
Tous les ans depuis 1992, la Fiesta des Suds propose un feu d'artifice musical, à grand renfort de musiques du monde, dans d'anciens entrepôts portuaires rebaptisés Docks des Sud à Marseile. Dans ce dédale de salles aux vastes volumes et à l'atmosphère postindustrielle se produisent artistes internationaux et locaux. Mais la Fiesta, c'est aussi des expositions, des performances et de larges comptoirs où l'on retrouve d'anciens et de nouveaux collègues. Cette movida marseillaise a lieu tous les ans à la fin octobre, pendant une quinzaine de jours.
Programmation à découvrir sur www.dock-des-suds.org
9. Fête du Citron®, Menton (Alpes-Maritimes)
Chaque année, en février, se tient la fête du Citron®, qui est devenue la marque de Menton. En 1929, la ville est encore le premier producteur de citrons du continent. Un hôtelier a alors l'idée d'organiser une exposition de fleurs et d'agrumes dans les jardins de l'hôtel Riviera. Le succès est au rendez-vous et, l'année suivante, la fête descend dans la rue avec des chars décorés d'oranges et de citrons. Aujourd'hui encore, les visiteurs, entre deux batailles de fleurs, peuvent admirer les remarquables expositions de motifs géants en agrumes dans les jardins Biovès.
Le soir, des jeux de lumière créent la magie. Plus de renseignements sur www.feteducitron.com
10. Carnaval béarnais, Pau (Béarn, Pyrénées-Atlantiques)
Remis au goût du jour dans les années 1980, le carnaval béarnais agit en véritable défouloir collectif: on chante, danse, mange, boit et défile dans les rues de Pau, avec un emploi prédominant de la langue béarnaise. Comme l'ensemble des carnavals pyrénéens, il est inspiré de rites ancestraux païens et met en scène des dieux et demi-dieux, des géants et des grosses têtes du panthéon pyrénéen. On retrouve l'ours, les hommes sauvages, les dames blanches, mais aussi Carême, marque du christianisme… À Pau, le personnage clé est Sa Majesté Sent Pançard, qui incarne tous les maux de la société. Parfait bouc-émissaire, il est jugé et brûlé à la fin du carnaval.
Pour en savoir plus: www.carnavalbiarnes.com